Un syndicat de la compagnie aérienne Air Calédonie a appelé les salariés à une grève illimitée, dont les conséquences sur le programme de vols se fait déjà sentir. En Espagne, les PNC de la low cost Iberia Express se préparent à une grève de dix jours à partir de la fin du mois.
A peine sortie d’un conflit avec le syndicat STKE qui l’avait forcée à annuler tous les vols le 15 aout 2022, la compagnie calédonienne basée à l’aéroport de Nouméa-Magenta fait face à un nouveau conflit social. L’UT CFE-CGC NC appelle depuis mardi à une grève illimitée l’ensemble des services d’Air Calédonie, des navigants aux administratifs en passant par le sol et la maintenance, avec des demandes concernant les promotions internes et la gouvernance « qui a entrainé la perte de confiance vis-à-vis de la direction ».
Ce jeudi 18 aout, Air Calédonie annonce la suspension des vols de l’après-midi et des rotations vers Lifou et l’Ile des Pins. Deux départs sont programmés le matin vers Maré comme vers Ouvéa, avec 2 rotations supplémentaires ajoutées dans chaque cas « pour transférer les passagers en attente »
Le communiqué du syndicat conclut : « Nous espérons que les usagers comprennent la position des grévistes qui s’inscrit dans l’intérêt de tous. Conscients des difficultés que la population rencontre durant cette période particulière (vacances scolaires, mariages dans les îles), l’ensemble des salariés grévistes, avec respect et humilité, déplore cette situation et s’en excuse auprès des usagers ».
Nouveau conflit social à Air Calédonie, en #nouvellecaledonie. Les rotations aériennes sont à nouveau perturbées, ce mercredi. https://t.co/F1A1rXROlJ pic.twitter.com/PCcj0eHIvE
— NC La 1ère (@ncla1ere) August 16, 2022
Chez la filiale d’Iberia spécialisée dans le vol pas cher, le syndicat USO a appelé les 517 hôtesses de l’air et stewards basés à l’aéroport de Madrid-Barajas Adolfo Suarez à se mettre en grève du 28 aout au 6 septembre 2022, afin d’obtenir de meilleurs salaires – qui n’auraient pas bougé depuis sept ans – et la fin de la détérioration des conditions de travail. Il demande en particulier la consolidation à tous les niveaux de l’augmentation de 6,5% dans la nouvelle convention collective, la création de deux niveaux de salaires avec des augmentations de 11% et 4% respectivement, ainsi qu’une prime d’ancienneté de 24 mois pour tous les travailleurs du groupe et l’homogénéisation de la prime de transport et de la commission de vente à bord dans toutes les catégories de PNC.
USO « montre sa volonté de négocier avec la direction d’Iberia Express pour annuler la grève, mais sans négliger qu’il est temps de récompenser les efforts déployés par tous les membres d’équipage pour soutenir l’entreprise pendant la pandémie », indique le communiqué du syndicat. La porte-parole du syndicat Adriana Escauriaza a déclaré : « Nous sommes très déçus par la direction d’Iberia Express, qui n’a montré aucun mot ni respect pour les travailleurs qui se sont battus pour maintenir l’entreprise à flot alors qu’ils recevront des avantages millionnaires cet été. Nous espérons qu’ils reconsidéreront leurs positions et reconnaitront la réalité dans laquelle vivent leurs travailleurs ».
Iberia Express, qui opère jusqu’à 120 vols quotidiens avec une flotte de 23 Airbus A320, A321 et A321neo, n’a pas encore réagi à cette menace de grève. Ses avions se posent en particulier dans six aéroports français : Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Paris-CDG et Toulouse. La low cost a déjà retrouvé ses niveaux d’activité d’avant la pandémie de Covid-19, avec une offre en sièges ce mois-ci supérieure de 10,1% par rapport à aout 2019.
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