American Airlines a annoncé qu’elle va supprimer 30 949 sur quelque 184 577 vols en novembre prochain, soit environ 13 % de son programme. De leur côté, Delta Air Lines a également confirmé la suppression d’environ 4 400 vols de son programme de novembre, et United Airlines la suppression d’environ 15 000 vols le même mois.
Les vols supprimés par American Airlines sont des vols intérieurs, selon les données du site de données aériennes Cirium. Ainsi, les vols sur onze lignes intérieures sont tous supprimés en novembre (pour les relancer en décembre lors des fêtes de fin d’année), et les fréquences de 89 lignes intérieures réduites de 40% ou plus.
“Ces ajustements sont conformes à notre approche de notre réseau et à la planification des horaires tout au long de l’année. Les horaires préliminaires étaient publiés 331 jours à l’avance, puis des ajustements sont effectués plus étroitement en fonction du programme que nous avons l’intention d’opérer. Nous faisons maintenant les ajustements environ 100 jours à l’avance, ce qui correspond à la façon dont nous avons ajusté notre horaire en 2019 avant la pandémie“, a déclaré à USA Today le porte-parole d’American Airlines, Matt Miller, rappelant que la première compagnie aérienne américaine continuera à opérer en moyenne près de 5 400 départs quotidiens cet automne.
Selon les observateurs, les compagnies aériennes américaines souffrent toujours d’une pénurie de personnels, au sol comme en cabine, et préfèrent supprimer à l’avance des vols plutôt que d’en annuler à la dernière minute au risque de mécontenter de nombreux clients en novembre… Surtout que novembre est traditionnellement un mois de trafic élevé aux Etats-Unis, avec la fête du Thanksgiving au cours de laquelle les Américains rendent visite à leurs parents et proches aux quatre coins des Etats-Unis.
Rame a commenté :
15 août 2022 - 10 h 06 min
Parler “d’ajustement” quand on supprime quasiment 17% des vols, pas mal.
fayçalair a commenté :
15 août 2022 - 11 h 34 min
et pour les fetes de fin d’année?
inukshuk a commenté :
15 août 2022 - 11 h 47 min
Ce cas montre que le problème de manque d’effectifs ne concerne pas que la France, n’en déplaise aux spécialistes du “France-bashing”. La Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Canada, les Pays-Bas et les USA font les titres sur ce sujet. La pandémie a révélé en particulier aux parias du sol (dont 90% n’ont pas droit aux billets réduits car sous-traitants) qu’il existait des jobs mieux payés, avec moins de contraintes, et avec des avantages sociaux autres. La solution: revaloriser ces salaires et conditions, mais cela a un coût, qui sera répercuté sur le billet d’avion. Au grand dam des low-costs dont le business model est précisément construit sur le moins-disant social. Et si on rêvait un peu: des gens mieux payés, moins de vols car des billets plus chers, moins de beaufs perturbateurs type client Ryanair, moins de pollution? On vous rassure, la Bourse n’acceptera jamais ça!
atplhkt a commenté :
15 août 2022 - 14 h 34 min
@ inukshuk
Manifestement vous ignorez la réalité de la reprise Européenne et les articles détaillés publiés ces derniers jours y copris en la presse grand public.
Etaler les mêmes rengaines et les mêmes inepties sur les “beauf” qui n’existeraient que sur des vols low cost (coupables de tous les maux selon vous) montre une piètre capacité de documentation (sérieuse), de connaissance, d’analyse et de réflexion intellectuelle.
Sébastien a commenté :
15 août 2022 - 18 h 31 min
On voit bien 2 choses :
_ D’abord les “experts” prévoyaient une reprise qu’en 2024 donc personne n’avait jugé bon d’embaucher en 2022. Résultat on atteint (presque) déjà les niveaux de 2019 et effectivement on manque de personnels partout (au sol, douanes, pilotes, PNC, techniciens, etc…).
_ Ensuite avec le Covid, il y a eu une “remise en question” notamment des jeunes et/ou de ceux qui avaient un travail précaire. Et beaucoup se sont dit “est-ce que j’ai vraiment envie de bosser la nuit, week-end, jours fériés? Et est-ce que je dois continuer à travailler pour gagner le SMIC?”
Voilà pourquoi c’est la galère dans les aéroports en 2022