Une nouvelle grève des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Ryanair en Espagne a déjà entrainé l’annulation d’une dizaine de vols hier mais aussi plus de cent retards, un impact qualifié de « minime » par la direction.

Commencé en juin puis relancé fin juillet et devant durer jusqu’à janvier prochain, du lundi au jeudi uniquement, le nouveau mouvement social des PNC dans les dix bases espagnoles de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a eu ses premiers effets le 8 aout 2022. A l’aéroport de Barcelone-El Prat par exemple, trois décollages de Ryanair ont été supprimés (vers Rome, Milan et Londres), tandis qu’à Madrid-Barajas tous ont été opérés, mais avec de nombreux retards dans les deux cas.

Selon les syndicats USO et SITCPLA à l’origine de la grève, onze vols depuis et vers l’Espagne ont été annulés lundi par Ryanair, le total des retards affectant 111 décollages dans les deux plus grands aéroports du pays ainsi qu’à Alicante, Gérone, Ibiza, Malaga, Palma de Majorque  Séville ou Valence entre autres. Mais un porte-parole d’USO a déploré le principe du service minimum en Espagne, « les 80% de service minimum (obligatoire) décrétés par le ministère des Transports » étant selon lui « abusifs » et « fragilisent » le droit de grève du personnel.

Les vols intérieurs et internationaux de Ryanair seront perturbés tout au long du conflit. Mais avec 650 routes opérées en Espagne, la low cost a beau jeu de répéter les communiqués précédents : ces arrêts de travail ont « un impact minime sur les opérations ». Le mois dernier, les 12 jours de grève en Espagne avaient quand même entrainé selon les syndicats 319 annulations de vols et plus de 3700 retards. La low cost expliquait alors que « les récentes grèves ont été peu soutenues. Ryanair a assuré plus de 45.000 vols au départ et à destination de l’Espagne au cours des trois derniers mois, avec moins de 1% de vols affectés par la grève du personnel de cabine, et Ryanair s’attend à un minimum de perturbations cet hiver ».

Rappelons que les revendications d’USO et de SITCPLA portent toujours sur un alignement de leurs conditions de travail sur celles de leurs homologues PNC en France et en Allemagne par exemple, le passage de 9 à 14 jours fériés comme pour le reste des employés en Espagne, ou l’arrêt du recours à Crewlink et Workforce. Mais aussi la réintégration de 11 PNC licenciés – et l’arrêt des poursuites contre « une centaine d’autres » – pour avoir fait grève. Ryanair a signé un accord avec le syndicat minoritaire CCOO « sur les salaires, les tableaux de service et les indemnités pour son personnel de cabine espagnol ».

Grève PNC Ryanair en Espagne : un impact limité lundi 1 Air Journal

©Ryanair