Les dernières statistiques de la DGAC pour le mois dernier montrent que le prix moyen du billet d’avion au départ de France a augmenté de 26,4% toutes destinations confondues, et ce sur un trafic atteignant 82,5% des niveaux de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
En juin 2022, la hausse des prix des billets d’avion au départ de France se poursuit « à un rythme soutenu » de 26,4% par rapport à l’année dernière toutes destinations confondues (14,5% au cumul depuis le début de l’année). Tout comme en mai, cette augmentation est observée sur tous les faisceaux, certains étant toutefois plus marqués que d’autres. Par rapport à juin 2019 (dernière année pour laquelle le transport aérien n’a pas été affecté par la crise sanitaire) l’augmentation des prix est « moins forte mais reste élevée » (22%).
Au départ de métropole, les prix augmentent de 29,3% sur le réseau intérieur et de 23,9% sur le réseau international par rapport à juin 2021. Sur le réseau intérieur, les prix sont en augmentation de 23,8% (5,7% au cumul) sur les liaisons intra-métropolitaines, et de 28,4% (14,8% au cumul) sur le faisceau Métropole-Outre-mer.
La hausse sur le réseau international est de 23,9 % entre juin 2021 et juin 2022 (+14,2% au cumul). L’augmentation « est à nouveau tirée par le réseau international moyen-courrier », pour lequel la hausse enregistrée est de 25,1% (+13,8% au cumul), « le retour du trafic loisir soutenu par les transporteurs à bas-coûts » alimentant notamment cette évolution. Le réseau international long-courrier affiche quant à lui une hausse moins forte, de 17,1% (+10,2% au cumul). « Nous retrouvons les fortes disparités entre les faisceaux qui avaient été constatées le mois précédent. En effet, les hausses sont de faible amplitude à destination de l’Amérique du Nord au contraire de celles observées pour les vols vers l’Asie/ Pacifique (dont certaines destinations sont toujours impactées par la guerre avec des temps de vols plus longs) ou l’Amérique latine », souligne la DGAC.
Au départ de l’ensemble des départements d’outre-mer, l’augmentation des prix des billets d’avion se poursuit et atteint 24,7% (+13,8% au cumul) au mois de juin. Cette tendance touche les quatre départements de manière différenciée : c’est encore au départ de la Réunion que les prix affichent les hausses les plus fortes, à +32,8%.
Par rapport à juin 2019, les prix de billets d’avion au départ de France, toutes destinations confondues, sont en augmentation de 22,3%. Au départ de métropole les prix augmentent de 22,9% sur le réseau intérieur et de 20,3% sur le réseau international. Au départ des départements d’outre-mer, l’augmentation des prix des billets d’avion est de 17,6% ; « néanmoins, des comportements différenciés sont constatés au départ des départements d’outre-mer. La Guadeloupe et la Martinique subissent respectivement des hausses de 23,9 et 27,3%, tandis que les vols au départ de la Réunion voient leurs tarifs augmenter moins fortement de 7,5% ».
©DGAC
The latest @eurocontrol Comprehensive Assessment https://t.co/sjZ2j47iUO has new info on arrival & departure punctuality (down 12.7% & 13.4% vs same days 2019). Report also shows 38% of all flights last week were @Airbus & 32% @BoeingAirplanes @Transport_EU pic.twitter.com/JF1C5Q1VRo
— Eamonn Brennan (@BrennanEN23) July 20, 2022
Le trafic aérien observé en juin 2022 en France correspond à 82,5% de celui constaté lors du même mois de 2019 : c’est 3,6 points en deçà du score de mai « mais un résultat nettement supérieur à ceux observés les mois précédents ». En cumul annuel (60,41 millions de passagers), le taux de trafic résiduel franchit pout la première fois de l’année le cap des 70% à 72,2%.
Le trafic intérieur s’élève le mois dernier à 85,3% ; au terme du semestre, le taux de récupération du trafic atteint 79,1% de celui de 2019.
Le trafic international s’établit à 81,8%. Le trafic continue de progresser avec l’Asie (53,2% soit 0,9 point de plus que le mois dernier) notamment en raison d’une léger mieux observé avec l’Extrême-Orient où la situation reste cependant difficile.
©DGAC
Nico a commenté :
21 juillet 2022 - 10 h 54 min
Les prix étaient devenu trop bas au fil des années. C’était une guéguerre avec des compagnies low cost qui devenaient risibles. Combien de compagnies sont passées à la trappe a cause de cette guerre tarifaire dangereuse?
Les prix sont redevenus normaux.
Caravelle a commenté :
21 juillet 2022 - 12 h 43 min
Il n’y a pas de prix normaux. Les prix répondent à la loi de l’offre et de la demande. C’est un principe de base de l’économie. Quand l’offre réaugmentera, les prix baisseront de nouveau.
La situation actuelle n’est due qu’à l’imprévision des dirigeants des compagnies aériennes et des aéroports qui n’ont pas su anticiper la reprise post covid. D’ou offre réduite par rapport à la demande, et encore plus réduite à cause des annulations de vols.
Imprévision? a commenté :
21 juillet 2022 - 13 h 02 min
Est-ce si certain?
Et s’il s’agissait pour les compagnies au moins d’une stratégie judicieuse d’offre inférieure à la demande pour , justement, faire remonter les prix, dans le but pour elle de minimiser les coûts , de revenir plus rapidement dans le vert, et de récupérer une partie du cash dont elles ont été privées lors de l’arrêt du trafic que nous avons connu sur 2020/21?
Caravelle a commenté :
21 juillet 2022 - 14 h 39 min
Vu le préjudice financier représenté par les vols annulés, la détérioration de l’image de marque du secteur aérien, tous les gens qui ne partirons pas avec des prix devenus exorbitants, et sachant que les compagnies ne sont pas seules responsables de cet état de fait comme mentionné, je ne crois guère en cette hypothèse. ..
Did2Paris a commenté :
21 juillet 2022 - 13 h 35 min
Exemple d’augmentation de prix chez Air France en classe éco pour 1 personne :
Le 10/03/22 j’ai acheté un billet A/R Paris > Montevideo au prix de 651€ pour un voyage en novembre 2022. Aujourd’hui le même billet coûte : 2477€.
Le 15/04/22 j’ai acheté un billet A/R Paris > Santiago du Chili au prix de 735€ pour un voyage en décembre 2022. Aujourd’hui le même billet coûte : 1463€.
Rm a commenté :
21 juillet 2022 - 16 h 53 min
oui et je vous parie que dans 2 mois ça coutera encore plus cher : ça s’appelle le Yield management le prix du billet variant en fonction du taux de remplissage de l’avion . Rien de nouveau à l’horizon !
Did2Paris a commenté :
21 juillet 2022 - 17 h 17 min
Je connais le Yield management. Cela fait 6 ans que je suis à la retraite et que je voyage plusieurs fois par an sur les 5 continents (38 pays visités et 4 DOM) et c’est la première fois que je rencontre une telle différence tarifaire. Là ce n’est plus du Yield management, mais bien une hausse tarifaire qui pour ma part ne me semble pas justifier.
Votre sagacité exacerbée n’aura pas ne pas s’apercevoir… a commenté :
21 juillet 2022 - 19 h 53 min
…qu une grosse tempête est très récemment passée sur le transport aérien qui s’est retrouvé quasiment partout à l’arrêt….que le redémarrage fut lent, difficile, aléatoire et que de nombreux appareils ont volé très peu rempli pendant une certaine période…
L’anticipation de la reprise était tout sauf aisée pour les planifications opérationnelles, tarifaires , publicitaires et commerciales .
C’est dans ces conditions que certains tarifs ANORMALEMENT bas ont été mis en place ponctuellement sur telle ou telle anticipation.
Ces tarifs étaient tout sauf destinés à durer.
Vous en avez profité en réservant très longtemps à l’avance votre voyage: tant mieux pour vous.
Mais un retour au tarif moyen réservation très anticipée ( du type de la vôtre) se met en place, et c’est normal : on paiera toujours moins cher si l’on réserve très longtemps à l’avance et , si le temps passant la compagnie remplit son appareil comme anticipé , le tarif augmentera plus non s’approchera de la date du vol. Néanmoins le tarif bas de grande anticipation ne devrait plus descendre aussi bas que ce dont vous avez profité ( ou alors, gardé comme « tarif d’appel », il ne concernera encore beaucoup moins de sièges.
loracle a commenté :
21 juillet 2022 - 17 h 35 min
votre comparaison sur la hausse des billets n’est pas fiable.
Vous devriez comparer avec la même différence de temps.
Si vous avez acheté un billet, il y a 6 mois, vous devez comparer avec un biller que vous achetez aujourd’hui, pour un départ dans 6 mois.
Et là, on pourra comparer
Did2Paris a commenté :
21 juillet 2022 - 18 h 19 min
OK je viens de faire une comparaison avec un achat ce jour pour un séjour dans 8 mois comme pour mon exemple.
Pour un Paris Montevideo A/R ce jour le prix pour un vol dans 8 mois (comme pour ma réservation, même vols et même option) le tarif est de 1474€. Sur la même période d’achat avant le départ j’ai payé 651€ ce jour le billet est à plus du double.
Comme préciser dans ma précédente intervention je voyage beaucoup plusieurs fois par an et cela depuis plusieurs années et je suis les prix que pratique Air France mais en ce moment il y a une énorme augmentation ce qui est aussi le cas pour d’autres compagnies aériennes et le Yield management n’est pas en cause.
Caravelle a commenté :
22 juillet 2022 - 7 h 48 min
Je suis d’accord avec vous, le yield management n’a rien à voir avec cette explosion des tarifs.
J’ai répondu plus haut à de pseudos arguments émis par “la personne qui change tout le temps de pseudo” (difficile de le nommer autrement…).
Sébastien a commenté :
21 juillet 2022 - 18 h 26 min
Certes c’est la saison haute et forcément les billets de dernière minute sont hyper chères.
Mais c’est vrai qu’on a atteint des tarifs hyper élevés. Même en 2019 ce n’était pas aussi cher.
Pierre François a commenté :
21 juillet 2022 - 18 h 47 min
L’augmentation du prix des billets d’avion est une excellente nouvelle pour tout le monde ! Le modèle économique imbécile du «bas-coût/bas-prix» (low-cost) détruit le transport aérien et la planète. Les prix des billets étant inférieurs aux coûts de production, les employés sont sous-payés, maltraités ; les aéroports doivent subir les diktats de ces fausses compagnies aériennes aux méthodes de pirates, les contribuables payant les déficits. Elles contribuent à la pollution et à la destruction de la planète en transportant des hordes de touristes mal-léchés. Elles tuent le plaisir de prendre l’avion et de voyager ! Ce sont elles qui sont responsables des difficultés des compagnies aériennes de qualité, c’est ce modèle qui tue le transport aérien ! Il faut moins voyager mais mieux…
kiki a commenté :
22 juillet 2022 - 10 h 00 min
De toute façon,le consommateur a toujours le dernier mot…à moins de nécessité absolue,si c’est trop cher,il n’achète pas!!Et c’est valable pour tout.
Pierre François a commenté :
22 juillet 2022 - 12 h 16 min
10 000F en 1967 pour un aller Paris-Shanghai avec Air France en classe éco soit l’équivalent de… 13 000€ ! Un aller-retour vers la même destination toujours avec Air France est accessible à partir de 800 / 1000€ ! Moins cher c’est la gratuité… et certains se plaignent du coût des billets d’avion ?!
Did2Paris a commenté :
23 juillet 2022 - 20 h 17 min
Déjà il faut comparer ce qui est comparable. En effet et sauf erreur de ma part à l’époque Air France n’avait pas de concurrence vers la Chine et d’autre part, les voyages en avion n’étaient pas démocratisés comme aujourd’hui. A lire vos différentes interventions, le prix d’un billet d’avion aujourd’hui n’est pas assez cher et il devrait être réservé à une certaine élite. Pour finir, je ne sais pas comment vous avez trouvé un Paris Shanghai avec Air France à 800/1000€ car là je viens de regarder sur le site d’Air France et un aller simple pour Shanghai (CDG/PVG) le 4/10/22 est à 8361€ en éco et un A/R du 4/10/22 au 12/10/22 est à 10275€.
Pierre François a commenté :
25 juillet 2022 - 18 h 13 min
Les tarifs que vous évoquez sont fantaisistes car prohibitifs ! qui paieraient ceux-ci pour voyager en éco. Ceux que je cite sont accessibles en hiver notamment lors du Nouvel an chinois ce qui n’est pas la moins intéressante période lorsque l’on s’intéresse sincèrement à la Chine. Gratuit serait effectivement encore mieux…