Ce troisième des cinq jours de grève chez la compagnie aérienne low cost Transavia France sera encore pire que les précédents, avec 30% de vols annulés et le même impact samedi, alors qu’un syndicat représentant des hôtesses de l’air et stewards poursuit son mouvement pour obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail.
Après avoir annulé 15% de ses vols mercredi puis 25% hier, la filiale du groupe Air France spécialisée dans le vol pas cher a annoncé pour ce vendredi 15 juillet 2022 l’annulation de 30% de son programme de vols. Le même impact est prévu samedi, a précisé un porte-parole (qui préfère parler en termes de capacités disponibles, 70% donc), alors que dimanche devrait être un peu moins mauvais avec 25% des départs prévus annulés. « Nous proposons ces prévisions pour donner de la visibilité aux passagers pour le week-end »”, a-t-il ajouté.
Les aéroports où est basée Transavia France affichaient déjà de nombreux vols en rouge ce matin, mais la low cost ne publie pas de liste complète de ses annulations de vols.
Transavia dit depuis le début du conflit mettre tout en œuvre « pour assurer son programme de vol sur la période. Si votre vol est annulé, vous recevrez une notification vous expliquant les possibilités de réacheminement et de remboursement. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour ces perturbations. Nos équipes font tout leur possible afin de minimiser l’impact sur vos déplacements ».
Rappelons que l’appel à la grève du 13 au 17 juillet lancé le weekend dernier par le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial), non représentatif, vise à obtenir des augmentations de salaire immédiates et une amélioration des conditions de travail. Le syndicat affirme que « depuis janvier 2021, Transavia ne respecte pas le salaire minimum de croissance (SMIC) pour les premiers échelons, malgré nos alertes depuis Octobre 2021. Le prêt garanti par l’état (PGE) [pendant la crise sanitaire, ndlr] est l’argument que l’entreprise donne pour ne pas procéder à une augmentation des hôtesses et stewards avant les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), alors que nous souhaitons être au minimum légal dès maintenant ».
Les trois autres syndicats de PNC (dont la CGT, seul représentatif) ont eux accepté un accord prévoyant des « mesures visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le pouvoir d’achat ». Dont selon La Tribune un doublement à 1000 euros de la prime satisfaction client en plus d’une augmentation de la prime transport et de la prime pouvoir d’achat,« ce qui constitue une augmentation de 5% environ pour les bas salaires ».
Aucun commentaire !