La grève d’un syndicat d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Transavia France entraine ce mercredi l’annulation d’au moins 27 vols. Chez Ryanair, c’est en Espagne que la grève des PNC affecte les passagers.
L’appel à la grève du 13 au 17 juillet 2022 lancé le weekend dernier par le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial), non représentatif chez la filiale d’Air France spécialisée dans le vol pas cher, entraine déjà selon lui la suppression de 27 vols ce 13 juillet 2022. Dans sa base à Paris-Orly par exemple, Transavia affiche en rouge ce matin des départs vers les aéroports du Caire, Porto (2), Tel Aviv, Funchal, Agadir, Athènes, Toulon, Lisbonne, Faro et Reykjavik. A Lyon-Saint Exupéry en revanche, seul un vol vers Casablanca était annulé au moment de la rédaction, tandis qu’à Nantes-Atlantique c’est un vol vers Marseille qui fait les frais du conflit.
La direction de Transavia France confirme dans un communiqué avoir reçu ce préavis de grève « d’un syndicat non représentatif pour la période du mercredi 13 au dimanche 17 juillet 2022 ». Elle dit mettre tout en œuvre « pour assurer son programme de vol sur la période. Si votre vol est annulé, vous recevrez une notification vous expliquant les possibilités de réacheminement et de remboursement. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour ces perturbations. Nos équipes font tout leur possible afin de minimiser l’impact sur vos déplacements ».
Selon le délégué syndical SNPNC Transavia Nicolas Bessalam, dès lundi « on était déjà à 130 grévistes déclarés, dont 100 chefs de cabine », sur les 1400 PNC que compte Transavia. Le syndicat, qui réclame des augmentations de salaire immédiates et une amélioration des conditions de travail, affirme que « depuis janvier 2021, Transavia ne respecte pas le salaire minimum de croissance (SMIC) pour les premiers échelons, malgré nos alertes depuis Octobre 2021. Le prêt garanti par l’état (PGE) [pendant la crise sanitaire, ndlr] est l’argument que l’entreprise donne pour ne pas procéder à une augmentation des hôtesses et stewards avant les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), alors que nous souhaitons être au minimum légal dès maintenant ».
Rappelons que les trois autres syndicats de PNC (dont la CGT, seul représentatif) ont accepté un accord prévoyant des « mesures visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le pouvoir d’achat ». Dont selon La Tribune un doublement à 1000 euros de la prime satisfaction client en plus d’une augmentation de la prime transport et de la prime pouvoir d’achat,« ce qui constitue une augmentation de 5% environ pour les bas salaires » selon un porte-parole.
A Paris-CDG cette fois, un nouveau mouvement de grève du personnel a également été annoncé pour ce mercredi, lancé comme le 1er juillet dernier par l’intersyndicale représentant les sous-traitants d’ADP. Mais la DGAC ne s’attend pas à des « perturbations majeures ».
En Espagne, c’est comme annoncé au début du mois les quatre jours de grève par les syndicats USO et SICTPLA représentant les PNC de Ryanair qui affecte le trafic dans dix aéroports. Lancé mardi, le mouvement aurait entrainé 15 annulations (et 234 retards) selon USO, affectant par exemple les lignes entre Barcelone et Rome, Milan, Eindhoven, Minorque ou Ibiza, entre Valence et Bruxelles ou Londres-Stansted, ou entre Madrid et Palma de Majorque. Et ce mercredi, l’aéroport catalan par exemple affiche déjà des annulations vers Vilnius, Bruxelles, Bergame et Rome ; aucune ligne vers ou depuis la France n’est apparemment concernée.
Les PNC espagnols de Ryanair réclament un alignement de leurs conditions de travail sur celles de leurs homologues en France et en Allemagne par exemple. USO explique que la low cost est « une entreprise qui ne respecte pas les décisions de justice, ne respecte pas la loi et utilise la peur, la coercition et les menaces contre ses employés » – et refuse de négocier. La direction de Ryanair affirme de son côté que les syndicats réclament jusqu’à 165% d’augmentation des salaires.
Six jours de grève avaient déjà eu lieu en juin, qui se sont soldés par des procédures disciplinaires à l’encontre de 70 travailleurs et un licenciement selon une source syndicale. La prochaine grève de PNC Ryanair en Espagne est prévue entre le 18 et le 21 juillet.
Freddoo a commenté :
13 juillet 2022 - 8 h 47 min
Les salaires trop bas, les équipages exploités, voici encore du “déja vu” chez Ryanair, qui utilise toutes les ficelles pour abuser!
Quand l’Europe va t’elle une fois bien réagir pour remettre un peu d’ordre la dedans? Nationalement les pays sont pas assez réactifs, il faut un message clair de la commission Européenne, fini l’esclavage!!!
Une bonne amende et contraintes pour faire rentrer Ryanair dans les rangs!
Kyle a commenté :
13 juillet 2022 - 9 h 46 min
Pour Transavia, je ne comprends pas… un employé de la compagnie, qui semble avoir une vie ub minimum confortable affirme pourtant fièrement ”
“Donc on gagne très bien notre vie et en plus de ça on a des avantages qui sont plutôt sympas”
https://youtu.be/T1QFjg2a270
Pierre a commenté :
13 juillet 2022 - 10 h 16 min
Ce matin réveil mis à 5h pour prendre mon vol à Orly pour Toulon: sms de transavia de 4:30 pour m’indiquer que mon vol est annulé.
On me propose de me reacheminer le 17 juillet sympa le week-end de 1h, trains complets évidemment.
Prise d’otage classique du client , j’essaierai dorénavant de boycotter cette compagnie de merde !
Shôgun a commenté :
13 juillet 2022 - 10 h 57 min
Beaucoup de commentateurs ici vantent le système low-cost. Le système low-cost, c’est cela: mépris des salariés et des clients. Il faut savoir à quoi s’en tenir quand on réserve sur ces compagnies.
Notons que Transavia est l’une des compagnies à bas coût les moins pires en Europe. En comparaison avec Ryanair ou easyJet, ça fait figure de haut de gamme.
Un conseil: faites valoir votre droit à indemnisation, conformément à la réglementation européenne en ce domaine. L’indemnité forfaitaire vous est due de plein droit, son montant dépend de la longueur du vol réservé.
DAAVE a commenté :
13 juillet 2022 - 18 h 47 min
Un rare commentaire lucide !
Seven37 a commenté :
13 juillet 2022 - 18 h 20 min
Même de l’intérieur cette compagnie est un sketch…
Les gens de af y viennent, font quelques années afin de retourner à la maison mère avec une promo.
Il ne fait pas bon d’y être surtout en tant que PS…
Sousou a commenté :
15 juillet 2022 - 9 h 14 min
Ils on foutu en l air mes vacances de famille, 3 ans que je n ai pas prit de vacances, je ne réserverai plus jamais avc cette compagnie de merde, aucunes solutions, ils nous changent les dates de vols et d aéroport pour être encore annulées c est fou….des nuls
Bien choisir a commenté :
16 juillet 2022 - 9 h 05 min
C.est en effet très dommageable pour les clients, comme vous, mais, évitable !!! En choisissant de ne pas voyager avec ce genre de low-cost qui ne respect ni les employés ni les clients !!! De nombreux clients on « cracher « sur AF depuis des années, mais le constat est la AF fait le job, la ou les autres le font à peine à moitié !!!
Nat a commenté :
16 juillet 2022 - 21 h 44 min
La plus part des clients ayant recours au low cost n’a pas les moyens de s’offrir un vol plus cher. Il y a des travailleurs, des familles qui serejouissent de partir en vacances. Souvent leurs seules vacances de l’annee! Souvent a budget tres tres tendu. Souvent apres des mois de dur labeur. Lancer une greve en cette periode del’annee est inadmissible. Strategie de negociation : bloquer qd ca fait le plus mal pr exercer une pression plus forte. Ms a qui ca fait plus mal ? A l’employeur ou a ts ces clients qui st parfois ds des situations financieres equivalementes ou inferieures aux grevistes ? Mare d’etre pris en otage!
Tan a commenté :
17 juillet 2022 - 9 h 20 min
Le modèle économique imbécile du «bas-coût/bas-prix» (low-cost) détruit le transport aérien et la planète. Les prix des billets étant inférieurs aux coûts de production, les employés sont sous-payés, maltraités ; les aéroports doivent subir les diktats de ces fausses compagnies aériennes aux méthodes de pirates, les contribuables payant les déficits. Elles contribuent à la pollution et à la destruction de la planète en transportant des hordes de touristes mal-léchés. Elles tuent le plaisir de prendre l’avion et de voyager ! Ce sont elles qui sont responsables des difficultés des compagnies aériennes de qualité, c’est ce modèle qui tue le transport aérien ! Il faut moins voyager mais mieux…
Cébastien a commenté :
17 juillet 2022 - 9 h 24 min
Votre commentaire est suintant de démagogie les gens en situation précaire que vous évoquez ne partent pas en vacances et surtout pas en avion. La clientèle des low-cost est essentiellement constituée de beaufs et de franchouillards qui pensent faire une affaire en payant peu cher. Ils se foutent des conditions d’emploi des personnels et de l’impact de telles compagnies bétaillères sur l’environnement et les pays desservis.
Exact! a commenté :
17 juillet 2022 - 11 h 09 min
Mes voisins les plus proches – gens charmants par ailleurs – utilisent Ryanair à gogo au départ de Tours.
Jusque là, rien ne particulier..
Petit détail: ils sont depuis des lustres assujettis à l’impôt sur la fortune…..
Exact? a commenté :
17 juillet 2022 - 14 h 37 min
Bonjour,
Propos modéré par la rédaction d’Air-Journal : SVP, essayez de garder le même pseudo pour tous vos nombreux commentaires afin de garder une meilleure compréhension du débat, merci.
Ben oui, Nat: a commenté :
17 juillet 2022 - 11 h 05 min
C’est ÇA l’idée même d’une grève: vous n’y aviez jamais pensé ? Bienvenue dans le monde réel!
Certes, on comprend que pour vous l’idéal est une grève sans conséquence pour personne jamais….Mais ça, c’est dans votre idéal à vous, et à quelques autres aussi d’ailleurs, de la beauté d’un monde de bisounours. Mais la vraie vie est un monde différent!
Dommage pour ceux qui sont touchés, mais c’est la loterie en pareil cas.
Alors bien sûr, ensuite il y a ceux qui veulent que les grèves soient interdites dans telle ou telle job, ou bien que le processus pour y arriver soit si compliqué qu’en pratique, elles n’auraient quasiment plus jamais lieu: en fait, sous couvert de grands raisonnements sociaux-libertaires-economiques, il ne s’agit que d’une addition d’intérêts nombrilistiques personnels : exactement comme ceux des grévistes, au fond: ni plus, ni moins!