Le trafic aérien dans le monde a montré en mai 2022 de nets signes de redressement malgré la faiblesse du marché intérieur en Chine, a rapporté l’Association internationale du transport aérien (IATA) dans son bilan mensuel publié jeudi.
Le trafic aérien, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK en anglais), a atteint en mai 68,7% de celui du même mois de 2019, avant la crise de Covid-19. Il s’agit d’une nette amélioration par rapport aux 62,8% d’avril 2022. “La reprise des marchés est très impressionnante“, a constaté le directeur général de l’IATA, Willie Walsh.
Fait marquant, le trafic international a bondi en mai, à 64,1% de leur niveau de 2019, après avoir longtemps marqué le pas. En avril, il n’était qu’à 56,6% des RPK de l’avant-crise Covid-19. Les liaisons intérieures ont quant à elles retrouvé en mai 76,7% de leur niveau de 2019, contre 74,2% en avril.
Le moindre dynamisme du trafic domestique est dû à la Chine, qui représente 10% du trafic intérieur à l’échelle mondiale et se retrouve handicapé par la politique gouvernementale “zéro Covid”, synonyme de restrictions de mouvement. Sur un an, le trafic en RPK a augmenté de 83,1% au niveau mondial, malgré une hausse de seulement 0,2% pour les liaisons intérieures, la rançon d’un effondrement du marché chinois de 73,2%. Les trajets internationaux ont quant à eux vu leur fréquentation bondir de 325,8% sur un an.
“De nombreuses liaisons internationales, dont au sein de l’Europe et les trajets entre le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, dépassent déjà leurs niveaux d’avant Covid-19“, a souligné Willie Walsh. Alors que s’ouvre la haute saison estivale dans l’hémisphère Nord, “des tensions apparaissent dans certains aéroports de correspondances“, a-t-il mis en garde, faisant référence au désordre qui règne dans certains aéroports européens et nord-américains.
Plusieurs aéroports européens connaissent en effet des dysfonctionnements, entre manque de personnel et mouvements sociaux qui ont provoqué des annulations, des retards ou des pertes de bagages. Des compagnies aériennes souffrent également de manque de personnel navigant ou sont touchées par des grèves et ont dû annuler des centaines de liaisons.
Aucun commentaire !