Le directeur des opérations de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines partira la semaine prochaine, pour prendre le même poste chez British Airways.
La rumeur était justifiée : la compagnie nationale néerlandaise, basée à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, a confirmé mercredi avoir été « informée » par René de Groot de sa démission du poste de directeur des opérations vendredi 15 juillet 2022, « faisant ainsi ses adieux à KLM. Cette annonce fait suite à sa décision de prendre un poste auprès d’une autre compagnie aérienne », souligne un communiqué. René de Groot a été nommé COO en novembre 2014 et a débuté son premier mandat en tant que membre du Conseil d’administration statutaire de KLM en avril 2015. Il a été reconduit dans ses fonctions en 2019, son second mandat devant initialement se terminer en 2023. En plus de son rôle en tant que COO, il est responsable du certificat de transporteur aérien de KLM auprès de l’Autorité de l’aviation civile néerlandaise ; il démissionnera également de ce poste à compter du 15 juillet.
À la suite de son départ, le conseil de surveillance de KLM a engagé la procédure de recherche d’un successeur, espérant pouvoir pourvoir le poste vacant « à court terme » (Peter Bellew, ex-easyJet, Ryanair et Malaysia Airlines est disponible…). La « sauvegarde des responsabilités et des tâches du COO est assurée au sein de l’organisation ».
Le COO sortant a déclaré : « Après 32 années fantastiques chez KLM, j’ai décidé de déployer mes ailes et de poursuivre ma carrière chez British Airways en tant que Chief Operating Officer. Je me rends compte que mon départ intervient à un moment mouvementé pour KLM, mais je quitte la compagnie aérienne en sachant que la voie de la reprise a commencé, et que l’organisation sera en mesure de le faire malgré les défis persistants. Je remercie KLM pour toutes les opportunités qui m’ont été offertes et tous mes collègues et partenaires pour leur confiance, leur coopération et ce que j’ai pu apprendre d’eux. Cela et tous les bons souvenirs que j’ai resteront toujours avec moi dans ma carrière à l’avenir ». Il rejoindra la compagnie britannique le 1er octobre prochain, remplaçant Jason Mahoney qui deviendra directeur technique.
KLM a déjà « perdu » fin juin son emblématique CEO Pieter Elbers, qui vient de rejoindre la low cost indienne IndiGo. Rappelons que la compagnie sœur d’Air France a comme les autres subi de multiples annulations de vols, et que sa base Schiphol a limité le nombre de vols cet été officiellement pour des raisons de nuisances sonores.
Une certaine logique… a commenté :
7 juillet 2022 - 8 h 53 min
Pieter Elbers le PDG de KLM parti au 30 juin vers d’autres ciels, il est dans une certaine logique des choses qu’un certain nombre de ses plus proches s’en aillent aussi: cela se voit dans toutes les grandes entreprises, les administrations et les ministères….
Pas de quoi fouetter un chat.
Tout juste pourrait on argumenter que l’extrêmement court préavis donné par Mr. de Groot , probablement par ailleurs conforme aux droits et tradition bataves en la matière, n’en reste pas moins d’une impolitesse toute aussi extrême vis à vis de l’entreprise KLM…
jamma a commenté :
7 juillet 2022 - 9 h 21 min
Tout à fait d’accord. Son impolitesse l’a grillé pour tout éventuel retour au bercail si cela ne se passe pas bien chez BA.
D’ailleurs, même si la paie a dû être un facteur important dans sa décision de rejoindre BA, il fera face à des défis bien plus grands avec un personnel démotivé, une situation financière très tendue et des clients désabusée.
Les Britanniques et les Espagnols à la manette l’attendent au tournant s’il ne “délivre pas la marchandise” très rapidement.
Aller chez BA/IAG est tout sauf un cadeau.
Jean Louis a commenté :
7 juillet 2022 - 11 h 09 min
Comme si être à la gouverne du vaisseau AFKLM était une sinécure. Entre les nombreux et puissants syndicats, l’Etat etc…. C’est pas mieux.
Shôgun a commenté :
8 juillet 2022 - 22 h 34 min
Ce monsieur dirigeait KLM, pas AFKLM. Et quand on n’a pas envie de discuter avec les organisations représentatives du personnel, on fait un autre métier que dirigeant d’entreprise.
Par ailleurs, je m’étonne que les contrats de ces mercenaires ne prévoient pas de clauses de non-concurrence pour les empêcher de partir ainsi du jour au lendemain chez le concurrent en emportant dans leurs valises bien garnies de nombreuses informations stratégiques.
Sam a commenté :
7 juillet 2022 - 9 h 29 min
La loyauté et l’attachement aux « valeurs de l’entreprise », c’est bon pour la piétaille.