Les employés au sol de la compagnie aérienne British Airways à l’aéroport de Londres-Heathrow ont voté en faveur d’une grève, peut-être dès le mois prochain, afin de faire annuler la baisse de salaire de 10% acceptée pendant la pandémie de Covid-19.
Le syndicat Unite représentant le personnel à l’enregistrement de la compagnie nationale britannique à Heathrow ont « massivement » soutenu la grève (95% des votants, participation à 81%)), dont l’objectif est de révoquer une réduction de salaire de 10% mise en place lorsque les fermetures de routes ont bloqué les vols, en raison des restrictions de voyage liées à la crise sanitaire. Le syndicat insiste sur le fait que ces réductions de salaires ont déjà été annulées chez les cadres, alors que les employés à l’enregistrement n’en profitent toujours pas. GMB, syndicat représentant le personnel au sol de British Airways à Heathrow, a organisé un vote similaire avec « un soutien important » à l’arrêt de travail. Mais les syndicats GMB et Unite consultent également les ingénieurs à Heathrow, Gatwick et en Ecosse, ainsi que le personnel des centres d’appels de Manchester et Newcastle, pour prendre part à la grève.
Une grève, qui doit être précédée d’une préavis de 14 jours, « entraînera inévitablement de graves perturbations des services de British Airways à Heathrow », a déclaré Unite dans un communiqué, ajoutant que la compagnie aérienne « dispose d’une courte fenêtre d’opportunité pour rétablir le salaire de nos membres avant le déclenchement des grèves ». Selon son dirigeant Oliver Richardson, les problèmes auxquels British Airways est confrontée « sont entièrement de sa propre initiative. Elle a brutalement supprimé des emplois et des salaires pendant la pandémie, même si le gouvernement les payait pour sauver des emplois. Et elle a insulté cette main-d’œuvre, réduisant les salaires de 10% uniquement pour les rendre aux cadres mais pas à nos membres. BA traite ses employés loyaux comme des citoyens de seconde classe et ils ne le toléreront pas un instant de plus ».
De son côté, British Airways fait valoir qu’elle a offert un « bonus de 10% » qui a été acceptée par d’autres membres du personnel – et non à un retour pérenne à la normale. « Nous sommes extrêmement déçus du résultat et que les syndicats aient choisi de suivre cette ligne de conduite », a déclaré son porte-parole. La compagnie, qui prévoit 1,8 million de clients à Heathrow en juillet, s’engage « pleinement à travailler ensemble pour trouver une solution, car pour transporter nos clients et reconstruire notre entreprise, nous devons travailler en équipe. Nous tiendrons bien sûr nos clients informés de ce que cela signifie pour eux à mesure que la situation évolue »
L’aéroport londonien vient déjà de revoir à la hausse ses prévisions de trafic en 2022 en raison d’une demande « plus forte que prévu », à 54,4 millions de passagers contre 53 millions prévus dans son rapport d’avril. Une grève chez British Airways compliquerait encore la vie pour les passagers, qui subissent déjà depuis des semaines les conséquences du manche de personnel dans les aéroports et plus récemment des grèves dans les compagnies aériennes.
Sacré farceur ! a commenté :
27 juin 2022 - 11 h 14 min
Le Haut Management de BA est un sacré farceur:
En UK, l’inflation annuelle caracole aux environs de 10% actuellement…les employés – toys!- avaient acceptés pendant la crise Covid une baisse de 10% de leurs salaires…les cadres ont récupéré de manière pérenne leurs 10%…et aux employés, la Direction ne propose qu’une prime de 10% non- perenne: c’est un fusil à un coup…
Et la Direction se dit « extrêmement déçue du vote des employés pour cette grève »: sacré farceur, va!
AAh les Grands Bretons nous feront toujours rire … a commenté :
27 juin 2022 - 13 h 07 min
Comment traduit-on ALEXANDER DEE JOONIAK en anglais … : Sean Doyle … le fils caché de MOL….
Les anglais sont obligés de recruter des irlandais pour faire leur sale boulot ( faire baisser le salaire de 20% en livres constantes c’est du jamais vu … … chapeau !)
Nico a commenté :
28 juin 2022 - 11 h 47 min
Air journal payé par le gouvernement pour ne pas parler de la grève générale à Roissy le 1er juillet? Bizarre! Parlez de chez nous avant les autres!