En difficulté financière, la compagnie aérienne El Al a annoncé l’annulation fin octobre au départ de Tel Aviv de ses routes vers trois pays, la Belgique, la Pologne et le Canada.
A partir du 30 octobre 2022 et pendant l’été 2023 au moins, trois destinations internationales de la compagnie nationale israélienne ont disparu de son programme de vols à Tel Aviv-Ben Gurion. Les deux rotations hebdomadaires vers l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et les deux vers Toronto-Pearson ne sont plus proposées, de même que les cinq vers Varsovie-Chopin. Sur cette dernière ligne, El Al dispose d’un accord de partage de codes avec LOT Polish Airlines, qui dessert Tel Aviv depuis sa capitale et Cracovie, mais ce n’est le cas ni avec Brussels Airlines ni Air Canada – qui relient Israël au départ de Bruxelles, Montréal et Toronto.
El Al a expliqué aux agences de voyage selon Globes que depuis la sortie de la crise de Covid-19, « il y a eu des changements dans la demande prévue de vols à destination et en provenance d’Israël. Cela nous a obligés à modifier les horaires et les destinations des vols, afin de fournir à nos clients les destinations appropriées, pour une nouvelle demande et de nouvelles destinations ». Mais les médias israéliens penchent plutôt sur une conséquence de la pénurie de pilotes, avec qui la compagnie aérienne est en conflit depuis le mois dernier notamment sur des questions de salaires.
L’abandon de Toronto par exemple pourrait permettre à El Al de lancer enfin une route vers Tokyo, annoncée pour mars 2020 mais jamais inaugurée en raison de la crise sanitaire. Elle vient d’autre part d’ajouter une troisième rotation hebdomadaire vers Boston. Et sa nouvelle CEO Dina Ben Tal Ganacia a expliqué vouloir développer un trafic de transit via Tel Aviv, alors que jusque là le transporteur était exclusivement concentré sur la destination Israël.
En restructuration depuis juillet 2020 après avoir été clouée au sol pendant quatre mois, El Al opère aujourd’hui 33 de ses 45 avions selon Planespotters : 19 monocouloirs Boeing (737-800 et 737-900ER) et quatorze 787-8 et 787-9 Dreamliner.
Pas au niveau a commenté :
27 juin 2022 - 10 h 54 min
Pour pouvoir développer un trafic de transit, il faut d’abord offrir un service client satisfaisant, un réseau attractif et des vols 7/7, ce qui est loin d’être le cas d’El Al.
Puis je doute que les passagers en transit avec El Al apprécient les interrogatoires poussées et le profilage.
Sa privatisation aurait dû être l’occasion de rattraper son immense retard et de mettre fin à une gestion hasardeuse. Malheureusement, le court-termisme est l’obsession de ses actionnaires.
Avec la venue d’Emirates, d’Etihad et des nombreuses low-cost à TLV, je ne vois pas comment cette compagnie peut se développer sans un changement radical.
Lagemair a commenté :
27 juin 2022 - 17 h 12 min
Il y a la volonté de la nouvelle CEO certe, mais elle est obligé de composé avec ce qu’elle a d’une part et la mentalité de son pays.
ELAL n’est pas du tout prét à affronté la sixième liberté, je suis loin d’être un expert, mais elle a eu la possibilité de s’entrainer à cela avec BKK et PEK et cela à été un fiasco, ajoutons encore que je ne vois pas une clientelle non communautaire transiter par Tel Aviv.
Le probléme qui se pose est donc un probléme de fond plus que de forme.
Et cela et bien dommage car le Terminal 3 permettrait un parcourt rapide et un temps de conection court.
Bencello a commenté :
27 juin 2022 - 13 h 24 min
Pays peu peuplé, mais bien connecté en LC.
El Al opère sur un marché qui convient parfaitement pour des appareils type B737-10 ou A321LR A321XLR, A220.
Curieusement aucun de ces monocouloirs avec un rayon d’action important n’est prévu, contrairement à Arkia.
Par ailleurs pour être une compagnie de transit, j’ose espérer que les formalités ne seront pas aussi intrusives que si Israel est votre destination finale.
Anna Stazzi a commenté :
27 juin 2022 - 16 h 20 min
@Bencello & Pasauniveau
Les interrogatoires poussifs et poussés ont disparu il y a belle lurette à l’arrivée grâce à un système informatisé d’entrée dont la France pourrait s’inspirer ( sans avoir à TOUT dupliquer).
Résultat ? La sortie de TLV est fluide et rapide, sans doute l’une des plus fluides du monde.
Le système israélien est comparable à l’Esta US, au questionnaire russe, ou celui des Nord Coréens, à la différence qu’en arrivant aux USA, il reste toujours les gros beaufs pour reposer les questions dont ils ont les réponses dans l’ordi.
Au départ d’Israël, ces mêmes interrogatoires, autrefois vraiment casse-pieds voire souvent débiles ont disparu pour les pax sans bagages en soute.
Ça se limite au questionnaire usuel: ces bagages vs appartiennent-ils ..etc.
Il n’y a plus de perte de temps à Ben Gourion.
Un transit à TLV peut être agréable ( sauf l’été à cause de la chaleur!), c’est qd même une ville vraiment sympathique.
Même si le « transit » par définition est une immense perte de temps.
Pas au niveau a commenté :
28 juin 2022 - 10 h 04 min
À la différence d’autres compagnies, LY continue ses interrogatoires plus ou moins poussés selon les passagers, que ce soit à l’étranger ou à TLV.
Pour les passagers en transit qui n’ont aucune intention de se rendre en Israël, cela peut être un problème, car ils ne sont pas habitués à ce genre d’interrogatoires et n’en verront pas l’utilité (même si ces interrogatoires ont été mis en place pour des motifs sécuritaires).
Au-delà de ces pratiques, El Al n’a ni le réseau, ni la flotte, ni la qualité de service pour être une alternative sérieuse à Emirates, Qatar Airways et même à Ethiopian Airlines.
En passant, la chaleur n’est pas un problème dans l’enceinte de l’aéroport de TLV car il est climatisé à l’instar des aéroports de Dubaï ou de Doha. Un passager en transit aura donc peu de chance d’être indisposé par la météo.
Anna Stazzi a commenté :
28 juin 2022 - 14 h 36 min
En pensant transit, j’avais à l’idée un stop de 24/48H, le transit sans sortir du bocal est un enfer.
Les questionnaires El Al ont le mérite d’être faits ouvertement, et sont connus depuis des lustres.
Pour ahurissante qu’elle ait pu être, je préfère cette méthode à celles d’autres pays superbement hypocrites, USA en tète.
Daniel Gutelman a commenté :
28 juin 2022 - 14 h 07 min
Les questions simplistes posées par les membres de la sécurité aux passagers au départ de TLV importes peu mais les réactions des passagers est scrutées très attentivement. Cela s’appelle du profilage. Et ça marche…
EPL 1986 a commenté :
27 juin 2022 - 18 h 37 min
Sauf erreur de ma part, EL AL n’est toujours pas autorisé à voler les vendredis et samedis pour des raisons religieuses…pas évident de développer une stratégie commerciale dans un environnement éminemment concurrentiel.
Par ailleurs, les interrogatoires au départ de CDG sur un vol EL AL sont totalement ridicules et dénués de fondement…amère expérience en 2019.