Le début des grèves chez la compagnie aérienne low cost Ryanair dans plusieurs pays européens entraine dès vendredi des dizaines d’annulations de vols surtout en Belgique – y compris vers des destinations françaises.

Pas de vol en rouge causé par les PNC de la spécialiste irlandaise du vol pas cher en France ce 24 juin 2022, le mouvement ne débutant que demain dans l’hexagone, mais l’impact est déjà visible en Belgique : l’aéroport de Charleroi affiche 127 annulations de vols d’ici dimanche, avec ce matin des départs supprimés vers Oujda, Marseille, Bergerac, Nîmes, Bordeaux, Carcassonne, Rodez ou Toulouse entre autres. Des annulations affectant environ 21.000 passagers selon la presse belge, auxquels il faut ajouter celles à Bruxelles-Zaventem où Ryanair supprimerait une dizaine de décollages quotidiens pendant trois jours (aujourd’hui vers Madrid, Lisbonne, Barcelone ou Rome entre autres) – en plus de la grève chez Brussels Airlines.

 

En Espagne en revanche, où plus de 1570 vols sont programmés d’ici dimanche soir mais où le gouvernement peut « protéger » certaines liaisons et imposer un service minimum, le CEO de Ryanair Eddie Wilson affirmait hier que la grève n’aura que « peu ou pas d’impact ». Des annulations non planifiées restent cependant possibles durant le weekend. Il a déclaré que les syndicats USO et SITCPLA « font chanter à la fois l’entreprise et les voyageurs », affirmant qu’ils demandent « une augmentation de 165% des salaires » alors qu’un « bon accord » a déjà été conclu avec le syndicat CCOO.

A l’aéroport de Malaga ou le dirigeant se trouvait comme à Barcelone par exemple, les seuls vols en rouge de Ryanair aujourd’hui sont des retours vers Bruxelles.

Enfin au Portugal où la grève commence également ce vendredi et se termine dimanche, la constatation est similaire : pas d’annulations à Porto ou Faro entre autres, si ce n’est celles causées par la grève en Belgique.

Rappelons que les syndicats – dont le SNPNC-FO pour la France – accusent Ryanair de bafouer le droit du travail, notamment sur la question du salaire minimum ou du règlement du travail effectué par le personnel de cabine avant et après les vols. 

Carlos Cendra, directeur des ventes et du marketing chez le spécialiste du tourisme Mabrian, expliquait hier : « alors qu’en temps normal, certains de ces passagers pourraient encore voyager par d’autres moyens ou se réorganiser pour une autre date, cette fois, il semble que beaucoup devront abandonner définitivement leurs plans en raison d’autres compagnies aériennes telles qu’easyJet réduisant son horaire et également susceptibles d’avoir une grève bientôt, des retards de sécurité dans les aéroports à travers l’Europe et une grève nationale des chemins de fer au Royaume-Uni. Chaque voyage en moins est très dur pour les destinations européennes qui attendent ces visiteurs, à un moment où elles tentent de rattraper les pertes de revenus en 2020 et 2021, confrontées à des coûts de personnel plus élevés et à une inflation générale ».

Grèves Ryanair : des dizaines de vols annulés dès aujourd’hui 1 Air Journal

@BSCA