La compagnie aérienne Brussels Airlines est la première ce jeudi à faire les frais des multiples appels à la grève lancés par le personnel navigant un peu partout en Europe, dont la low cost Ryanair à partir de demain.
Ce 23 juin 2022 marque le début d’une grève de trois jours chez la compagnie nationale belge, à l’appel des syndicats de pilotes, d’hôtesses de l’air et de stewards. Alors qu’une manifestation est annoncée à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, les annulations de vols se comptent par dizaines dès aujourd’hui (315 départs ont été annulés préventivement d’ici samedi).
Parmi les destinations affectées sur le moyen-courrier, on trouve Paris-CDG, Nice, Toulouse, Lyon, Marseille, Genève, Vienne, Francfort, Munich, Berlin, Rome, Milan, Londres, Manchester ou Tel Aviv entre autres.
Les opérations long-courrier de Brussels Airlines sont également touchées aujourd’hui, avec des départs annulés vers Luanda, New York-JFK, Kigali, Ouagadougou, Washington, Dakar, Douala et Accra. Ce qui permet à la compagnie de Star Alliance de déployer des Airbus A330-200 par exemple vers Rome ou Nice.
La compagnie aérienne précisait dès mardi qu’elle recherche « différentes solutions pour nos clients pour trouver d’autres vols, au sein du groupe Lufthansa et en dehors », pour les quelque 40.000 passagers qui seront affectés par la grève d’ici samedi. « Nous regrettons sincèrement l’impact de ces actions sociales sur nos clients, la veille du début des vacances d’été. Au cours de ces trois jours, 533 vols (charters inclus) étaient initialement prévus pour près de 70.000 passagers ».
Le management de Brussels Airlines « reste ouvert aux discussions avec les syndicats », souligne son communiqué. Ce à quoi le syndicat CNE a répliqué en déposant plainte devant l’Inspection sociale pour « entrave au droit de grève », accusant la direction d’avoir mis des équipages potentiellement grévistes sur des vols long-courriers ou des vols tardifs.
Rappelons que la Belgique sera également frappée en cette fin de semaine par une grève chez Ryanair, dont les PNC ont appelé à la grève du 24 au 26 juin – avec un impact prévu sur les vols à Bruxelles et surtout Charleroi. Ce mouvement rejoint ceux déjà annoncés en France (illimité), en Espagne (6 jours fin juin et début juillet), en Italie (samedi prochain) ou au Portugal (de vendredi à dimanche), toujours pour dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération.
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