Le Parlement européen a annoncé une aide de 17,7 millions d’euros pour les 1580 employés de la compagnie aérienne Air France licenciés durant la pandémie de Covid-19.
Un communiqué précise qu’un vote en plénière est prévu ce 23 juin 2022 à Bruxelles sur le projet de texte rédigé par la rapporteure Fabienne Keller (Renew Europe, FR), prévoyant « un total de 17,7 millions d’euros d’aides » pour les 1580 employés d’Air France et de deux de ses filiales ayant perdu leur emploi « à cause des restrictions » liées à la crise sanitaire. La commission des budgets a approuvé mardi la demande de la France concernant l’octroi d’une aide issue du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en faveur des travailleurs licenciés (FEM). Les députés reconnaissent que « ‘la compagnie Air France a été gravement atteinte par la crise », qui a engendré une « perte significative de revenus et de trafic ». La région Ile-de-France (57% des licenciements) a été « la plus touchée ».
Le soutien offert aux travailleurs licenciés inclut « des services de conseil, d’orientation professionnelle, une aide à la recherche d’emploi et la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences via des formations professionnelles sur mesure ». Les participants pourront également bénéficier de « conseils sur la manière de créer leur propre entreprise et d’une subvention de démarrage d’un montant de 15 000 euros maximum ». Les mesures de soutien incluent aussi « des subventions à l’embauche, des compléments salariaux et des indemnités de reclassement rapide pour les travailleurs ».
L’estimation du coût total de ces mesures est d’environ 21 millions d’euros, couvert à 85% (17,7 millions d’euros) par le FEM ; Air France « financera le reste ». Rappelons que la compagnie nationale française a supprimé au total 7580 postes durant la pandémie, lancé une restructuration – et que le groupe Air France-KLM a dû procéder à une recapitalisation notamment pour rembourser les aides d’Etat.
En vertu du règlement sur le FEM pour la période 2021-2027, le Fonds continuera à soutenir les employés et les travailleurs indépendants dont l’activité a cessé. Les nouvelles règles permettent d’octroyer une aide à un plus grand nombre de personnes touchées par la restructuration de leur emploi ou de leur secteur: tous les types de restructuration majeurs et inattendus peuvent bénéficier d’un soutien, y compris ceux marqués par les conséquences économiques de la crise du COVID-19, ainsi que par les tendances économiques plus larges comme la décarbonation et l’automatisation. Les États membres peuvent faire une demande au titre du FEM quand au moins 200 travailleurs perdent leur emploi durant une période de référence spécifique.
EnGreve a commenté :
23 juin 2022 - 8 h 22 min
C’est pas un peu tard ? Ils en avaient besoin il y a 2 ans