La compagnie aérienne low cost easyJet a exercé une option portant sur 56 Airbus de la famille A320neo, et va convertir 18 A320neo en autant d’A321neo. Et elle est le premier transporteur à s’engager avec le programme Iris de l’Agence Spatiale Européenne pour réduire davantage les émissions de carbone de l’aviation via une optimisation des trajectoires.
Le communiqué du 21 juin 2022 de la spécialiste britannique du vol pas cher annonce « des accords conditionnels avec Airbus S.A.S. en vertu desquels Airbus a accepté de fournir 56 appareils de la famille A320neo », dont la livraison est prévue entre les exercices 2026 et 2029, « en utilisant les options d’achat et les droits d’achat prévus par le contrat existant avec Airbus ». En outre, easyJet propose de convertir 18 A320neo, dont la livraison est prévue entre l’exercice 2024 et l’exercice 2027, en autant d’A321neo. EasyJet a également conclu des accords conditionnels avec CFM International « afin de garantir que les engagements pris dans le cadre de l’actuel contrat de fourniture de moteurs » Leap couvriront les avions livrés dans le cadre de ces contrats.
Le projet d’achat « raffermit le carnet de commandes d’easyJet auprès d’Airbus jusqu’à l’année civile 2028 », poursuivant le renouvellement de la flotte de la low cost alors que les A319 de 156 sièges et les anciens A320 (180 et 186 sièges) quittent l’entreprise, et que les nouveaux A320neo (186 sièges) et A321neo (235 siège) entrent en service, « en fournissant des améliorations de jaugeage, de coût et de durabilité à l’entreprise. Les administrateurs croient que cela soutiendra la réalisation de nos objectifs stratégiques et fournira les avions pour aider à générer de solides rendements pour les actionnaires ».
Ces contrats « compléteraient en grande partie l’accord de 2013 avec Airbus, tout en garantissant des créneaux de livraison entre l’exercice 2026 et l’exercice 2029 pour remplacer les avions quittant la flotte, précise easyJet. Son directeur général Johan Lundgren a déclaré : « l’achat proposé renforce nos commandes auprès d’Airbus entre l’exercice 2026 et l’exercice 2029, poursuivant le rafraîchissement de la flotte de la société, alors que les anciens A319 et A320 quittent la compagnie aérienne et que de nouveaux A320 et A321 neo entrent. Nous pensons que cela favorisera des rendements positifs pour l’entreprise et la réalisation de nos objectifs stratégiques ».
La flotte d’easyJet toutes filiales comprises compte actuellement selon Planespotters 93 A319, 173 A320, 43 A320neo et 15 A321neo (324 avions au total). Son carnet de commandes compte désormais plus de 160 monocouloirs remotorisés.
https://twitter.com/InmarsatGlobal/status/1539171773673050112
Onze A320neo « récemment livrés » à easyJet et dont les vols commerciaux débuteront en novembre prochain vont d’autre part participer à l’évaluation du programme Iris, qui avec Inmarsat fourniront « une technologie de communication de nouvelle génération » permettant au contrôle aérien de mieux gérer le trafic et « aidera les compagnies aériennes à réduire leurs émissions de carbone grâce à une optimisation de pointe des itinéraires ». La low cost est la première compagnie aérienne partenaire d’Iris, dont l’objectif est la mise en place des systèmes « visant à réduire les retards des vols, à économiser du carburant et à réduire l’impact environnemental du transport aérien ».
Iris, dirigé par le leader mondial des communications mobiles par satellite Inmarsat en collaboration avec l’Agence spatiale européenne et Airbus, est décrit comme un « élément clé de la modernisation et de la numérisation de l’industrie aéronautique et soutient le plan SESAR (Single European Sky’s ATM Research) pour la gestion du trafic aérien de nouvelle génération ». Iris permet un gain d’efficacité opérationnelle pour les compagnies aériennes, et vient compléter les politiques d’éco-pilotage en place telles que le roulage sur un seul moteur, l’utilisation d’informations météorologiques avancées, ou encore les partenariats visant l’amélioration de l’efficience des vols avec des acteurs clés tels qu’Airbus, Collins Aerospace, NATS et Eurocontrol.
Le programme soutient également la modernisation de l’espace aérien. Cet aspect est crucial pour l’ensemble du secteur, rappelle easyJet, car il s’agit de la source de réduction des émissions de carbone la plus réalisable actuellement : des trajectoires de vol plus directes permettant de réduire la durée des vols. Le ciel unique européen s’est fixé pour objectif de réduire de 10% les émissions de carbone de l’aviation européenne.
EasyJet a récemment annoncé son objectif provisoire de réduction des émissions de carbone fondé sur des données scientifiques, à savoir une amélioration de 35% de l’intensité des émissions de carbone d’ici à l’exercice 2035, sur la base de l’exercice 2020. À terme, easyJet souhaite parvenir à des vols sans émissions de carbone en utilisant la technologie hydrogène, et travaille avec des partenaires de l’industrie, notamment Airbus, GKN Aerospace, Cranfield Aerospace Solutions et Wright Electric, sur plusieurs projets dédiés pour accélérer le développement de cette technologie. Jusqu’à ce que des technologies à zéro émission de carbone soient disponibles, la compagnie aérienne reste concentrée « sur la réduction optimale de ses émissions de carbone actuelles pour laquelle des programmes comme Iris jouent un rôle important ».
Hugh McConnellogue, Directeur des opérations aéroportuaires et de navigation chez easyJet, a déclaré : « Iris ouvre la voie à une gestion plus efficace du trafic aérien, ce qui constitue une avancée cruciale pour le secteur de l’aviation. Ce programme présente de multiples avantages, qu’il s’agisse de nous aider à atteindre nos objectifs environnementaux en réduisant davantage nos émissions de carbone dues aux vols ou d’offrir une meilleure expérience à nos passagers. Nous sommes ravis d’être à l’avant-garde dans ce domaine et d’établir la norme pour le secteur de l’aviation, et nous espérons que d’autres compagnies aériennes nous emboîteront le pas ».
Easyjet a commenté :
22 juin 2022 - 11 h 49 min
Easyjet a des avions mais plus assez de personnel.
A licencié lors de la COVID environ 4500 salariés soit 30 % de son effectif.
Ce personnel doit être échaudé et a a du préférer chercher du travail ailleurs…pas prêt de les retrouver.
Borris Johnson lui était planqué et à la fête mais quel(s) aide(s) a t-il mis en place pour limiter la casse ?
Un premier ministre en France n’aurait pas tenu et aurait du démissionner.
Toujours pas simple de trouver et reformer un aussi grand nombre de salariés
https://www.france24.com/fr/20200528-covid-19-easyjet-annonce-le-licenciement-d-un-tiers-de-son-personnel
Greg765 a commenté :
24 juin 2022 - 0 h 38 min
Les britanniques étaient loin d’être mal lotis durant le Covid.
Ils ont eu un dispositif de chômage partiel (Job Retention Scheme) bien plus généreux que de nombreux pays Européens.
Il y a aussi eu un certain nombre d’aides aux compagnies aériennes basées au Royaume Uni.
Bencello a commenté :
22 juin 2022 - 12 h 09 min
Si les prix ont été établis en 2013, il s’agit d’une bonne affaire pour Easyjet (sauf éventuelle indexation des prix).
Ne reste plus qu’à trouver du personnel pour opérer lesdits appareils…
Tilo a commenté :
23 juin 2022 - 0 h 28 min
Ceux licenciés ne reviendront plus, ils ont peut être trouver mieux ailleurs surtout qu’Air France n’exclut pas de recruter des salariés d’esyjet licenciés ou qui ont démissionnés pour elle et sa filiale Transavia qui aura besoin de nouveaux pilotes et pnt, d’autres sont peut être partir chez Ryanair.