L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol a annoncé jeudi son intention de limiter le nombre quotidien de passagers en juillet et en aout, afin d’éviter les engorgements causés par le manque de personnel de sécurité. Inacceptable pour la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines et les autres, qui menacent d’aller en justice
Ayant comme un peu partout dans le monde connu des situations chaotiques ces dernières semaines, avec des files d’attentes interminables, le premier aéroport néerlandais a annoncé le 16 juin 2022 des mesures drastiques. La demande dépassant « même les attentes les plus élevées », le Royal Schiphol Group a fait savoir aux compagnies aériennes et aux agences de voyages qu’il fallait limiter le nombre de voyageurs pouvant quitter l’aéroport chaque jour. Le nombre maximum gérable est selon le communiqué du gestionnaire « varie selon le jours et jour et va jusqu’à 67.500 en juillet et jusqu’à 72.500 en août ». Il y a dans les prévisions actuelles 13.500 sièges en moyenne de trop chaque jour par rapport à la « capacité de sécurité » ; cela ne signifie pas que le même nombre de voyageurs sera pénalisé par cette mesure, précise Amsterdam selon qui « certaines des places prévues au planning n’ont pas encore été vendues ». Toutes les parties « feront tout leur possible » pour réduire au minimum les conséquences pour les voyageurs en les re-réservant, si possible, ou en reprogrammant les vols vers d’autres aéroports. Des vols seront également annulés, soit en raison des limites fixées, soit pour d’autres raisons ».
En termes de nombre de vols à annuler, Schiphol reste dans le flou : il a « mené des consultations intensives » avec les compagnies aériennes et le coordinateur indépendant des créneaux (ACNL) ; l’aéroport a « fait savoir au coordinateur de créneaux quelle est la capacité pour la période du 7 juillet au 31 juillet », sans plus de précisions. Sur cette base, le coordinateur de créneaux engagera des discussions avec toutes les compagnies aériennes concernant la réduction du nombre de passagers. Dans deux semaines, une décision sera prise concernant la période débutant le 31 juillet, en fonction de la capacité aéroportuaire prévue à ce moment-là. « Tous les efforts visent à pouvoir augmenter la capacité ».
Un marché du travail « tendu » a fait qu’il y a trop peu d’employés de sécurité pour effectuer les contrôles nécessaires sur tous les voyageurs voulant prendre l’avion cet été, rappelle l’aéroport ; ne pas intervenir « signifierait des files d’attente ingérables et de nombreux voyageurs rateraient leur vol. Cela conduirait à des situations dangereuses pour les voyageurs et le personnel ». « Nous prenons cette mesure avec un cœur incroyablement lourd. Tout le monde à Schiphol et tous nos partenaires ne veulent rien de plus que d’accueillir tous les voyageurs à bras ouverts, surtout après l’impact du coronavirus. Beaucoup de choses sont possibles à Schiphol cet été, mais pas tout. Fixer une limite signifie désormais que la grande majorité des voyageurs pourront voyager depuis Schiphol de manière sûre et responsable », a déclaré Dick Benschop, CEO de Schiphol
KLM et sa filiale low cost Transavia, leaders à Amsterdam-Schiphol, mais aussi les easyJet, Corendon ou autre TUI Fly ont très mal pris cette annonce, tout comme la Fédération néerlandaise des agences de voyage (ANVR) qui va saisir la justice pour contraindre l’aéroport à compenser les dommages financiers causés par l’annulation de vols (les transporteurs avaient déjà demandé un million d’euros de dédommagement fin avril). La compagnie nationale néerlandaise souligne qu’elle « approuve la nécessité de mesures supplémentaires, mais en même temps, il convient de souligner que nous trouvons la réduction obligatoire des passagers embarquant localement très préjudiciable, et estimons qu’elle devrait être une solution ponctuelle et à court terme ». KLM trouve « inacceptable que les usagers de l’aéroport doivent supporter structurellement le poids des problèmes de capacité à Schiphol ».
La sœur d’Air France souligne qu’elle a coopéré aux efforts pour résoudre le problème, « entre autres en nous conformant aux demandes de Schiphol de supprimer des vols et de ralentir volontairement les ventes de billets, de répartir les vols sur la journée, de prolonger les temps de connexion, etc. ». KLM fera « tout son possible » pour que le plus grand nombre de passagers puisse profiter des vacances qu’ils ont déjà réservées. Cela peut être réalisé, entre autres, en limitant le nombre de billets mis à la disposition des passagers embarquant localement pendant la période de pointe. A priori, les annonces de Schiphol n’entraineront pas d’annulation de vols « à grande échelle », mais elle tient tout de même l’aéroport pour « responsable de l’impact financier de ces mesures ».
vezede a commenté :
17 juin 2022 - 10 h 09 min
Il va bien falloir diminuer le trafic aérien en éliminant le trop-plein causé par l’essor du low-cost. Les aéroports devront augmenter sensiblement les taxes pour ne garder que les vols vraiment rentables c-à-d avec des passagers qui payent plus. Le trafic actuel et à venir asphyxie les aéroports ainsi que les voies d’accès même éloignées et polluent sur un rayon de plus en plus large.
francois a commenté :
17 juin 2022 - 11 h 23 min
Donc a vous lire que les riches pourront voyager …
Caravelle a commenté :
17 juin 2022 - 12 h 49 min
C’est l’éternelle rengaine de certains ici, seuls les riches peuvent polluer….
vezede a commenté :
17 juin 2022 - 17 h 27 min
Raccourci ringard: c’est comme le discount alimentaire, de mauvais produits qui ont un effet dévastateur sur la santé.
Je ne suis pas riche et ne mange pas de caviar ce qui ne me gêne pas.
georges38 a commenté :
18 juin 2022 - 4 h 02 min
Si vous n’aimez pas l’avion, ne venez pas sur ce site. Toujours à répéter en boucle les mêmes inepties.
Les études de vos amis qui se disent écolos montrent d’ailleurs qu’un riche pollue plus qu’un pauvre.
Et comme répété ici 10000 fois, l’aérien ne représente qu’une très faible part de la pollution de l’air. Mais vous pas comprendre ça…
Menier a commenté :
17 juin 2022 - 12 h 26 min
Et peut-être revoir le nombre de nos aéroports régionaux qui s’enfoncent dans le déficit depuis vingt ans.
loracle a commenté :
17 juin 2022 - 10 h 28 min
Ayant transité à plusieurs reprises à AMS depuis le début de cette année, les problèmes que j’ai rencontré été lié non pas à un manque de personnel de sureté (Agent de contrôle des bagages), mais à un manque cruel de personnel de la PAF hollandaise, et la non mise en service des bornes type parafe.
Je ne pense pas que les pays-bas ont licencié des policiers durant la pandémie. Que sont ils devenu ?
A AMS, il faut peut être réduire le nombre de vol par jour, et à la place mettre des avions plus gros et mieux rempli, ce qui limitera les queues.
Courage à tout ceux et celles qui vont transiter par AMS cet été.
En ce moment, il est préférable de faire des vols directs, bcp moins de risque.
Francois a commenté :
17 juin 2022 - 11 h 22 min
Lors de tous mes déplacements à AMS j ‘ai toujours utilisé les bornes type parafe.
Non les autorités Néerlandaises n’ont pas licencié les policiers en charge du contrôle des passeports .
Par contre j’ai toujours eu une grosse file d’attente à la sécurité avec le peut de points de contrôle ouvert .
La solution ne passe pas par la mise de plus gros avions , malheureusement , puisqu’a un instant t vous aurez plus de passagers a contrôler .La solution passe par de plus petit avions et moins de vols.
Caravelle a commenté :
17 juin 2022 - 12 h 47 min
Effectivement, le point bloquant à Roissy quand on arrive est souvent le passage à la police de l’air. La plupart des guitounes sont fermées ! Donc comme mentionné plus haut, c’est bien un problème d’effectif qui se pose.
Sébastien a commenté :
17 juin 2022 - 17 h 25 min
Après il est bon de rappeler qu’on parlait d’une “Crise Covid” longue avec une vraie reprise pour 2024.
Donc les aéroports (pas seuleument celui d’Amsterdam) ne s’attendaient pas à devoir gérer autant de monde aussi vite.
Peut-être est-il vrai qu’il aurait dû limiter les vols (au moins sur l’année 2022) vu qu’on ne peut pas recruter aussi vite
Lyonnnais a commenté :
17 juin 2022 - 21 h 55 min
Perso, mon expérience “Transit” à Ams (pour un vol Johannesburg-Lyon), c’est l’obligation de repasser par les contrôles à AMS … pour un vol CDG- Hanoï (via Bangkok), à Bangkok, nous avons dû descendre de l’avion, mais avons suivi un circuit direct, nous évitant tout contrôle lors de l’escale !!!
Un circuit “sous douane” ne permettrait-il pas de retirer des contrôles les passagers en transit ?