Si la compagnie aérienne Qantas remet en service progressivement ses Airbus A380 à mesure de la reprise du transport aérien international, un de ces douze exemplaires est en cours de démontage pour en récupérer les pièces. Et un autre doit suivre le même chemin.
Après avoir cloué ses douze superjumbos durant la pandémie de Covid-19, la compagnie nationale australienne basée à l’aéroport de Sydney-Kingsford Smith en a réactivé quatre, et en utilisera cinq cet été pour les dessertes de Los Angeles et de Londres (via Singapour). Qantas avait prévenu que deux A380 ne reprendront pas du service, et la preuve photographique est venue ce weekend de juin 2022 : celui immatriculé VH-OQF et baptisé justement « Sir Charles Kingsford Smith », livré en janvier 2010 (MSN029, le 6eme de Qantas), a été aperçu en piteux état à Victorville dans le désert de Mojave où il est stationné depuis juillet 2020.
Les pièces récupérées de VH-OQF seront utilisées comme pièces de rechange, et conservées en Australie comme à l’aéroport de Los Angeles. Il a entre autre été le premier à recevoir la livrée « Silver Roo ».
La compagnie de l’alliance Oneworld doit faire subir le même sort à VH-OQE « Lawrence Hargrave », son cinquième A380 (MSN027) livré en juillet 2009, et envoyé à Victorville en même temps que OQF. Les deux exemplaires étaient encore configurés pour accueilli 14 passagers en Première, 64 en classe Affaires, 35 en Premium et 371 en Economie, n’ayant pas bénéficié des cabines modernisées
D’ici la fin de cette année, Qantas devrait rétablir la liaison entre Melbourne et Los Angeles, et donc réactiver deux Airbus A380 supplémentaires.
Today is #QFFriday
— Alex 🇭🇲 (@speedbird020) June 9, 2022
This is the first Qantas A380 being scrapped. The parts will be for spares & to be held at LAX & back in Australia. These pics were taken two days ago at Victorville. @Keg767 @boregos_oz #Qantas #A380 #Victorville #SoSad pic.twitter.com/KIhZzN6iBc
DAAVE a commenté :
13 juin 2022 - 14 h 14 min
L’A380 comme le Concorde sont deux terribles échecs économiques ! Il aura fallu aménager des aires de stationnement de Bordeaux à Toulouse pour acheminer les fuselages de l’A380 (surcoût par avion = 800 000€ !). Ils n’auront servi qu’une poignée d’années. Qu’en faire ? des aires de repos pour les gens du voyage ? Quant au Concorde, il aura frôlé l’accident grave à plusieurs reprises (ce qui est l’objet d’une “omerta”). Imaginez si l’accident d’Air France était survenu au vol régulier Paris/New-York avec moult stars et capitaines d’industrie à bord ! Les familles ne se seraient pas contenter de la poignée de cerises offertes en dédommagement. Air France aurait pu mettre la clé sous la porte.
Francois a commenté :
13 juin 2022 - 15 h 43 min
Toujours bien de lire des commentaires optimistes comme le tien ! Merci !
Fran6 a commenté :
13 juin 2022 - 16 h 11 min
Moi aussi j’adore la science fiction!! c’est tellement drole!
Crache-venin a encore frappé ! a commenté :
13 juin 2022 - 16 h 29 min
Au départ, il s’agit de Qantas et de l’A380…
Et par l’une de ses turpitudes tordues d’esprit, DAAVE arrive à nous faire 5 lignes sur Concorde et sur Air France: bravo l’artiste!
A380 a commenté :
13 juin 2022 - 20 h 12 min
On ne peut pas comparer le Concorde fabriqué à quelques exemplaires seulement et réservés principalement à une élite et l’A380 transport au contraire de masse et fabriqué à plusieurs centaines d’exemplaires.
L’échec est très relatif, sachant que dans le transport aérien on n’a jamais rien fait de mieux en terme de vitesse pour l’un et en terme de taille pour l’autre. Comme dans toute entreprise, certaines solutions technologiques vous poussent à tirer les études vers le haut et dont les retombées sont primordiales pour élaborer ensuite d’autres modèles.
Boeing comme Airbus construisent des éléments venant de toute la planète, comme par exemple les ailes du 787 faites par Mitsubishi au Japon et doivent souvent mettre en place des solutions techniques extraordinaires et coûteuses.
Par exemple, Boeing a le développé le Boeing Dreamlifter, un 747 modifié pour transporter des charges aux dimensions hors normes : cela permet de réduire les délais de livraison pour les ailes de 787 de 45 jours (en bateau) à 8 heures.
Airbus fait de même avec les BELUGA.
Toutes ces solutions que certains considèrent négativement ou comme des échecs sont aussi d’un autre côté créatrices de milliers d’emplois.
pas besoin d imaginer, voici la dure réalité a commenté :
14 juin 2022 - 17 h 30 min
le fireliner a frôlé l accident a plusieurs reprises.
l enclume a tué 346 personnes en moins de 6 mois, accidents inéluctables etant donné la mise au point de cet “avion”
ces 2 avions ne seront JAMAIS rentables.
Sébastien a commenté :
13 juin 2022 - 17 h 29 min
Effectivement on se demande pourquoi on se met à parler du Concorde et de AIR FRANCE.
Concernant le Concorde, on parle d’une période (les années 60/70) où l’aviation se lachait vraiment et innovait. Après bien entendu que déjà à l’époque, c’était un non sens économique. Mais au moins cela avait permis de faire un bond un avant (sans le Concorde, AIRBUS ne serait pas né et encore moins l’A300).
Quand à l’A380, pendant sa conception (fin des années 90/début 2000), le monde aérien était partant pour ce projet. De plus le timing était bien choisit car les B747 devaient être remplacés.
Malheusement pour lui, sa conception avait pris beaucoup de retard (à la base on l’attendait pour 2004) et il s’était pris en pleine figure la crise de 2008.
Filoustyle a commenté :
14 juin 2022 - 8 h 32 min
J’en ai assez d’entendre que le 380 est un échec économique une échec commercial peut être ? et encore …….
Mais certainement pas un échec économique car en effet le programme était arrivé à la rentabilité pas aux bénéfices certes mais à la rentabilité par contre sur le plan de la technologie de recherche et développement cela a permis tout comme le concorde en son temps de gagner des années en bon technologique.
Et ça c’est inestimable et qui font que peut être la qualité et l’avance des produit Airbus en est là aujourd’hui ?
On voit aujourd’hui la différence entre un constructeur qui innove et un autre qui reste sur ces vieux acquis.
Bio a commenté :
14 juin 2022 - 12 h 34 min
Technologiquement parlant, c’est une réalité : l’entrée en service et le succès de l’A350 ne seraient pas ce qu’ils sont sans l’A380 qui a permis de défricher et mettre au point pas mal de nouveautés.
Emmanuel a commenté :
14 juin 2022 - 13 h 34 min
Merci d en avoir parlé
Tilo a commenté :
14 juin 2022 - 17 h 25 min
Oui tout comme le 747 a permis de faire le 777 avec le succès que l’ont connais, un très gros porteurs n’utilisant que deux moteurs au lieu de quatre et avec les mêmes distance franchissable que le 747 .
GREFF a commenté :
9 mars 2023 - 17 h 16 min
Tres agréable de voir que les A380 sont entièrement désossés et ne finissent pas rouillés comme les modèles précédents. C’est ça aussi le succès de l’A380, la réutilisation des pièces afin d’essayer de laisser une planète plus propre.