Une centaine de vols seront annulés ce jeudi matin à Paris-CDG principalement par les compagnies aériennes Air France et easyJet, suite à l’appel à la grève de tous les syndicats qui réclament une augmentation de salaire de 300 euros.

Alors qu’aucune annulation de vol n’a été enregistrée mercredi selon Paris Aéroport, premier jour d’appel à la grève, ce jeudi 9 juin 2022 sera très différent à Roissy : à l’appel de la DGAC, qui a demandé la fermeture de deux pistes, les compagnies aériennes ont annulé 25% des décollages prévus entre 7h00 et 14h00. Pour le premier opérateur à Charles de Gaulle, Air France, cela signifie 85 vols annulés principalement sur le moyen-courrier. Les lignes vers Nice, Rome, Madrid, Porto ou Genève entre autres figurent parmi les premières affectées en début de journée.

Parmi les autres compagnies affectées par la grève figurent la low cost easyJet qui a supprimé 10 vols ce matin par exemple entre Roissy et Londres-Gatwick, Luton ou Milan-Malpensa. Brussels Airlines n’opèrera pas son premier vol depuis Bruxelles, ITA Airways a annulé une rotation depuis Milan-Linate, Vueling une depuis Barcelone, Lufthansa une au départ de Francfort, British Airways une depuis Heathrow, Icelandair une depuis Reykjavik, Aer Lingus une depuis Dublin ou encore Turkish Airlines une depuis Istanbul.   

Selon la direction de Paris Aéroport, des solutions « seront trouvées pour que les voyageurs puissent être remis sur un autre vol ». Outre les mesures commerciales habituelles, Air France explique de son côté à ceux qui auront la chance de partir : « afin de limiter les désagréments, nous vous encourageons à vous enregistrer en ligne, à anticiper votre arrivée à l’aéroport et à vous rendre en salle d’embarquement dès vos bagages déposés. Vous pourrez également enregistrer en soute votre bagage à main sans frais afin de faciliter votre passage au contrôle de sureté ». Son activité long-courrier ce jeudi ne sera affectée que sur sept vols, qui décolleront en retard, par exemple vers New York ou Los Angeles.

Si Orly ne semble devoir subir aucune annulation de vol au départ ce matin, d’autres plateformes sont affectées par ricochet, mais de façon limitée. Marseille-Provence par exemple montre ce matin trois vols supprimés, deux par Air France vers Roissy et un par easyJet vers Gatwick. Nice-Côte d’Azur affiche en rouge les deux rotations de la compagnie nationale vers la capitale, Lyon-Saint Exupéry trois (par British Airways, Iberia et Air France encore),

Tous les syndicats de Paris-CDG (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD et UNSA) ont appelé à la grève de tous les salariés de l’aéroport, pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros « sans condition, pour toutes et tous ». Leur communiqué commun souligne que « malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n’est pas rémunéré à sa juste valeur. Tout augmente, sauf nos rémunérations ».

FO-Feets rappelait hier que le secteur du transport aérien « a perdu 15.000 emplois en deux ans. Les salariés sont aujourd’hui pressurisés. Les effectifs ne sont pas assez importants pour gérer les flux de passagers. Pour exemple, au sein des Aéroports de Paris, la Direction a supprimé 1150 emplois suite à la crise de la Covid-19 et en recherche actuellement dans la précipitation plus de 600 pour palier le manque d’effectif sur les aéroports. Au-delà des salariés de la branche du transport aérien, on y trouve, notamment, 8000 agents de sûreté aéroportuaire mais aussi plusieurs milliers d’agents de nettoyage. Tous ces salariés subissent l’amateurisme du patronat du secteur qui a été incapable d’anticiper une reprise d’activité prévisible. De plus, ces travailleuses et travailleurs doivent également supporter l’augmentation du coût de la vie, l’inflation, le prix de l’essence à la pompe et des salaires au rabais ».

Grève : un quart des vols annulé jeudi matin à Paris-CDG 1 Air Journal

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