La compagnie aérienne low cost easyJet va réduire sa présence à Berlin, où sept des 18 Airbus présents actuellement ne seront plus basés durant la prochaine saison hivernale.
L’aéroport de Berlin-Brandebourg risque de faire les frais l’hiver prochain de ce que la spécialiste britannique du vol pas cher explique être « une combinaison de facteurs, notamment des coûts aéroportuaires élevés et croissants et une reprise de la demande plus lente que prévu en Allemagne ». EasyJet annonce dans un communiqué avoir entamé une consultation avec ses représentants du personnel de cabine et des pilotes basés en Allemagne « sur des propositions visant à réduire le nombre d’avions basés à l’aéroport Brandebourg de 18 à 11 avions à partir de l’hiver 2022 ». Elle devra alors « peut-être » réduire le nombre de ses navigants basés à Berlin « d’environ 275 employés (sous réserve de consultation) ».
La restructuration prévue fait partie de la stratégie de la compagnie aérienne visant à se concentrer sur des lignes rentables, optimiser son réseau et assurer « des opérations durables et rentables à long terme à Berlin ». EasyJet promet « un soutien total à nos collaborateurs en Allemagne », et tiendra le syndicat Ver.di « informé en conséquence » ; elle travaillera « de manière constructive » avec les représentants du personnel en Allemagne dans le but de « minimiser les pertes d’emploi potentielles ».
Après plusieurs semaines de pénurie d’équipage et d’annulations fréquentes de vols, l’annonce d’easyJet est accompagnée de la possibilité de transférer les sept Airbus en question vers d’autres bases, où les navigants se verraient proposer des postes. Une situation qui ressemble à 2020, quand la low cost était passée de 34 à 18 avions basés à Brandebourg en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19, avec division par deux des effectifs.
Affichant son optimisme après l’amélioration de ses résultats financiers, le CEO d’easyJet Johan Lundgren évoquait mi-mai « la demande latente et la suppression des restrictions de voyages ayant permis une reprise forte et durable de l’activité, également soutenue par nos actions comme la réaffectation des avions permettant ainsi de transférer 1,5 millions de sièges vers les marchés les plus performants ». Ce qui ne l’a pas empêchée de prendre d’autres mesures face à la pénurie de personnel, comme la suppression de six sièges dans les A319 de 156 places – permettant « l’économie » d’un PNC par vol.
Ver.di a sans surprise fait état de sa « déception » devant le recul de la low cost à Berlin, qu’il ne compte pas « accepter sans se battre » : « Surtout maintenant que le trafic aérien reprend, c’est incompréhensible. C’est ainsi que vous aliénez les clients. Les avions d’easyJet sont pleins », a déclaré le secrétaire du syndicat Holger Rößler au Tagesspiegel. « Apparemment, il s’agit de déplacer des machines vers d’autres endroits, peut-être en Espagne ou au Portugal, pour faire quelques euros de profit en plus », a-t-il ajouté. Le CEO d’Eurowings s’est en revanche félicité de la nouvelle, qui prouverait selon lui la compétitivité de la low cost du groupe Lufthansa, « Ryanair se retirant de Stuttgart et de Düsseldorf et Wizz Air de Dortmund ».
GVA1112 a commenté :
30 mai 2022 - 13 h 13 min
Le cout d’exploitation (Taxes mais aussi salaires) au tarif allemand est assez dissuasif …
Mais EasyJet continuera à envoyer des avions à Berlin, c’est un marché important et bien rémunérateur … on peut vendre des billets à un tarif plus élevé .. comme pour l’Autriche et la Suisse ;-)…
Gilles a commenté :
31 mai 2022 - 13 h 48 min
Cette argument ne tiens pas car Easyjet Suisse va avoir deux avions de plus basé à Genève et deux de plus à Bales. Et les salaire Suisse sont encore plus élevé que ceux d’Allemagne.
GVA1112 a commenté :
1 juin 2022 - 7 h 11 min
Vrai, mais Easy jet en Suisse appartient à “EasyJet – Suisse” – Entité commerciale indépendante d’EasyJet Europe (nouvelle entité créée pour quitter la Grande Bretagne…).
La gestion des salaires et charges sont différentes et les avions sont immatriculés en Suisse en HB-XXX