ACI-Europe, qui réunit les aéroports européens, est optimiste en ce qui concerne la reprise du trafic de passagers en 2022.
L’association, qui revoit à la hausse ses prévisions, estime que le trafic européen en 2022 pourrait atteindre 78 % du niveau de 2019 et retrouver le niveau d’avant la pandémie de Covid-19 dès 2024. Jusqu’ici, elle escomptait retrouver cette année 68 % du trafic de passagers d’avant-Covid, et un retour en 2025 à la fréquentation de 2019.
Cet optimisme est nourri par la franche reprise du trafic aérien ces dernières semaines, à la faveur de la levée des restrictions de voyage, et à une forte demande pour la saison estivale. Selon l’organisme de surveillance Eurocontrol, le trafic, en nombre de vols, a atteint ces derniers jours quelque 86 % du niveau de la même période il y a trois ans.
En France, les opérateurs aéroportuaires Aéroports de Paris (ADP) et Vinci Airports ont chacun enregistré en avril une hausse du trafic aérien dans leurs aéroports français, mais le nombre de voyageurs reste nettement inférieur aux niveaux d’avant la crise sanitaire. ADP a enregistré un trafic en hausse, avec 6,9 millions de passagers accueillis dans ses différents sites de la région parisienne, soit 70,8% du trafic d’avril 2019. En ce qui concerne Vinci Airports, gestionnaire de douze aéroports en France, le trafic a été multiplié par 6,5 en un an, mais il reste en baisse de 29% par rapport à la même période en avril 2019.
Olivier Jankovec, directeur général d’ACI-EUROPE, affiche toutefois une certaine prudence : “Pour le moment, la performance du trafic de passagers suit notre scénario optimiste élevé en raison de la levée des restrictions de voyage sur de nombreux marchés et de la forte demande refoulée de l’été. Mais l’histoire des trois dernières années invite à la prudence, d’autant plus que nous n’avons toujours pas de manuel établi en Europe -et encore moins dans le monde- sur la façon de gérer les futures variantes de Covid-19 en matière de voyage. Et au-delà des défis opérationnels immédiats liés aux problèmes de personnel, il n’y a pas d’échappatoire aux tensions géopolitiques croissantes et aux craintes de stagflation, ce qui signifie que les risques pour le trafic aérien ne vont que dans une direction -vers le bas“.
Kenn a commenté :
28 mai 2022 - 12 h 18 min
La joie risque d’être de courte durée , le nouveau variant du Covid BA4 et BA5 va déjouer les donne , la chute risque d’être lourde de conséquence et pour les vaccinés c’est sans doute retour a la case départ . Ah la nature humaine .