Le CEO de la compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines trouve qu’il a trop de gros-porteurs surtout dans le contexte actuel, alors que l’Airbus A321neo LR « est un très bon avion pour nous » au point qu’il est déployé sur des routes transatlantiques.
Interrogé lors de la conférence Routes Europe, Anko van der Werff, directeur général de la compagnie scandinave, a été clair : « nous avons trop de gros-porteurs », notamment vu les conséquences du conflit en Ukraine sur les vols vers l’Asie, et de la situation sanitaire en Chine. SAS Scandinavian dispose actuellement de huit Airbus A330-300 et six des huit A350-900 commandés – pouvant respectivement emporter 262 ou 266 et 300 passagers en trois classes (32+56+174 ou 178 pour l’A330, 40+32+228 pour l’A350). En Asie et en particulier en Chine où cinq de ces gros-porteurs étaient déployés, « il n’y a presque plus de vols actuellement, en raison des restrictions sur l’espace aérien ukrainien et russe », a déclaré le CEO, insistant sur le fait que « le monde a produit trop de gros porteurs dans leur ensemble, et je pense que le monde est maintenant obligé de trouver des solutions pour eux ».
SAS Scandinavian doit donc résoudre le problème de l’Asie, « résoudre le problème des gros-porteurs, puis commencer à utiliser au maximum notre flotte restante, y compris les A321LR, puis examiner de nouvelles opportunités », explique le dirigeant. Rappelant que la restructuration en cours doit passer par plus de compétitivité.
La compagnie de Star Alliance a mis en service trois A321LR pris en leasing chez ALC, pouvant accueillir 22 passagers en classe Affaires, 12 en Premium ‘SAS Plus’ et 123 en Economie (157 sièges). Ils seront déployés cet été sur sept routes, dont deux vers Toronto-Pearson au départ de Copenhague et Stockholm (à partir du mois prochain), et une entre la capitale danoise et Washington-Dulles, la route en monocouloir désormais la plus longue du monde (6557 km).
« C’est un très bon avion pour nous », a insisté Anko van der Werff, « et nous explorons ce que nous pouvons faire avec l’A321LR. C’est un avion qui peut relier des parties du monde qui ne sont pas très densément peuplées ». Permettant de tester des axes où il serait impossible de remplir des gros-porteurs.
Si la demande estivale est « forte, vraiment, vraiment bonne », le CEO de SAS Scandinavian reconnait qu’elle n’atteint pas encore les niveaux espérés. Et il s’inquiète déjà pour la prochaine saison hivernale, qui devrait être encore perturbée par la pandémie de Covid-19.
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