Les aéroports de Paris-CDG et Orly ont plus de 4000 postes à pourvoir pour accompagner la reprise du trafic aérien post-pandémie de Covid-19, mais selon le groupe ADP les entreprises en particulier de sécurité ont « d’énormes difficultés » à recruter.

Lors de la présentation la semaine dernière de ses résultats financiers toujours en progrès, le groupe aéroportuaire soulignait que le trafic total avait atteint en mars 72,4% des niveaux de 2019, la hausse de la fréquentation des aérogares « se matérialisant par un chiffre d’affaires par passager de 26,0 euros, soit une hausse de 3,1 euros par rapport à 2019 ». Mais cette reprise a des revers, a confirmé le PDG Augustin de Romanet sur BFM Business4000 postes à pourvoir ont été identifiés dans les deux aéroports parisiens, en plus des 600 recrutements en cours chez ADP « dont 400 à Charles-de Gaulle », mais ils font face à « d’énormes » difficultés de recrutement.

« Ce qui nous préoccupe, c’est la bonne expérience du passager et notamment dans les postes d’inspection filtrage. Et aujourd’hui, les entreprises ont beaucoup de mal à recruter », a déclaré le PDG qui dit rechercher « des techniciens de maintenance, des ingénieurs »

Outre les métiers de la sûreté, Augustin de Romanet souligne que le manque de candidatures est criant dans les commerces, le duty-free, la restauration ou encore les bars, où « plusieurs centaines de postes aujourd’hui qui ne trouvent pas preneur » – comme ailleurs en France.

Le secrétaire général de la CGT Daniel Bertone a rappelé à l’occasion que les syndicats craignent un manque d’effectif « criant cet été. On n’avait pas anticipé non plus la reprise économique dynamique avec beaucoup d’offres d’emploi, où les gens qualifiés ont le choix », ce qui explique selon lui les difficultés de recrutement.

Rappelons qu’ADP n’est pas seul à vouloir recruter : les quelque 410 entreprises du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) vont recruter 15.000 personnes cette année afin de faire face à la reprise du secteur et préparer les nouveaux programmes.

 

ADP recherche désespérément plus de 4000 employés 1 Air Journal

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