La compagnie aérienne low cost T’Way Air compte desservir au départ de Séoul Paris mais aussi Londres, Rome ou Barcelone, alors qu’elle souhaite acquérir une vingtaine d’Airbus A330 supplémentaires. Et ce alors que la fusion entre Korean Air et Asiana Airlines progresse.
Basée dans les deux aéroports de Séoul, Incheon et Gimpo, la spécialiste sud-coréenne du vol pas cher entend desservir l’Europe via l’expansion de sa flotte long-courrier. Ayant déjà accueilli deux Airbus A330-300 configurés pour accueillir 12 passagers en classe Affaires et 335 en Economie (HL8501 et HL8502, passés par Aeroflot et Thai AirAsia X ; un 3eme est attendu le mois prochain), T’Way a annoncé son intention d’acquérir vingt appareils supplémentaires. Et selon son CEO Hong-Geun Jung, elle lancera « de nouveaux vols sur les routes de Paris, Rome, Londres, Istanbul et Barcelone ». Sans plus de détail sur les dates de lancement ou les fréquences envisagées. La low cost devait aussi remplacer l’hiver dernier Korean Air vers Zagreb, mais cette route n’est plus mentionnée.
La route entre Seoul-Incheon et l’aéroport de Paris-CDG est opérée hors pandémie de Covid-19 par Air France, Asiana Airlines et Korean Air, ces dernières se posant également à Rome, Londres-Heathrow, Barcelone et Istanbul (dans tous les cas face au seul transporteur national local).
La low cost pourrait profiter de la fusion entre Korean Air et Asiana Airlines, qui se fera sous conditions notamment concernant les droits de trafic. Le gendarme de la concurrence en Corée du Sud expliquait en février que la fusion des deux principaux transporteurs du pays « pourrait nuire à la concurrence » sur 26 des 65 lignes internationales (par exemple entre Incheon et les aéroports de Paris, New York, Shenzhen ou Phuket entre autres) et 14 des 22 lignes domestiques (notamment à l’aéroport de Jeju) exploitées actuellement par les deux et leurs filiales low cost Air Busan, Air Seoul et Jin Air. Elles devront donc « au cours des 10 prochaines années » accorder des créneaux et des droits de trafic à « toute nouvelle compagnie aérienne concurrente qui en fait la demande ».
Les A330-300 de T’Way Air sont aujourd’hui déployés entre Gimpo et l’aéroport de Jeju, mais la compagnie aérienne évoque pour le troisième exemplaire des routes vers « Singapour Hawaï, Sydney » et donc l’Europe. Rappelons qu’elle n’est pas la seule compagnie locale à avoir les moyens de desservir l’Europe : Air Premia, lancée en aout dernier, dispose de Boeing 787-9 Dreamliner, et Fly Gangwon aurait l’intention de s’équiper d’A330-200.
La low cost opère également 27 Boeing 737-800 de 189 sièges, et dessert actuellement quatre routes internationales vers Saipan, Yanji, Wuhan et Jinan, plus six routes intérieures. En janvier 2020 avant la crise sanitaire, elle proposait trois liaisons domestiques et 47 internationales.
Pas sûr que ce soit le bon avion pour faire ça . a commenté :
27 avril 2022 - 12 h 30 min
242 Tonnes maximum au décollage pour un A330-300 dernière version.
DOW ( masse à vide ) : au moins 124 tonnes …
Sachant qu’en ce moment il faut 13,5 heures de vol, au moins, pour faire ICN CDG soit au minimum 90 tonnes de pétrole embarqué, combien de passagers pourra transporter ce vol au maximum ? 250 ? sur 347 sièges?
Ça fait beaucoup de sièges vides et ce n’est pas sûr que ce soit très low-cost …
Edmond a commenté :
27 avril 2022 - 16 h 52 min
Bel exercice de math, ça fait penser aux problèmes (sans fin) de robinets d’eau !
GIL C a commenté :
28 avril 2022 - 1 h 39 min
Sauf que pour l’instant, elle n’annonce aucune date. Attend-elle la fin de la guerre en Ukraine, pour de nouveau passer sur la Russie ?
Mais qu’il est beau! a commenté :
27 avril 2022 - 13 h 18 min
Mais qu’il est beau le toboggan qui sert de siègeAffaires chez T’way…
Devrait faire l’unanimité contre lui, si l’on se remémore les critiques acerbes sur de tels sièges, lus jadis ici sur AJ!
Sylvette Desroges a commenté :
27 avril 2022 - 14 h 01 min
Comme toutes les compagnies “bas-coûts/bas prix” T-Way ne durera pas longtemps… pourquoi ? parce que les frais incompréhensibles d’une compagnie long-courrier sont incompatibles avec les tarifs pratiqués : location d’un avion long-courrier, kérosène, salaires PNT, taxes d’atterrissage et de stationnement, hébergement, etc. Comme journaliste j’étais présent à la cérémonie de lancement du Paris/Kuala-Lumpur d’Air Asia. Elle prétendait casser la baraque. Trois mois plus tard elle fermait la ligne et se faisait prier pour rembourser les gogos qui y avait cru…
Sébastien a commenté :
27 avril 2022 - 17 h 08 min
Exactement.
On parle beaucoup des low cost avec une flotte unie, des PNC payés moins chers, des économies un peu partout.
Sauf que les low cost marchent aussi parce que :
_ Ils font plusieurs rotations par jour (4 ou 5).
_ Ils font payer les bagages cabine et soute
_ Ils font payer les repas.
Et tout cela n’est pas possible avec le long courrier
greg a commenté :
27 avril 2022 - 15 h 11 min
Mais trop bien! ce serait chouette qu’ils concrétisent ça. Du Séoul en low cost, je suis preneur!
Vladimir Poliakoff a commenté :
27 avril 2022 - 17 h 25 min
Pauvre Greg… si vous avez les moyens de vous payer un billet sur cette bétaillère jamais vous ne les aurez pour séjourner en Corée qui est un pays où tout est inabordable. Que penseriez-vous d’aller à Saint-Martin ?