Si le « mariage forcé » entre la compagnie aérienne Air Austral et Corsair International est toujours sur les rails, deux investisseurs se sont déclarés intéressés par le transporteur de La Réunion : le groupe local Deleflie, et le fonds français Tikehau Ace Investissement.

Le conflit social chez Corsair compliquant forcément la donne dans son mariage annoncé avec la compagnie basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros, des offres concurrentes devraient être précisées cette semaine. Deux noms en particulier ont émergé : le groupe réunionnais Deleflie (Clinifutur), spécialisé dans le secteur médical, aurait l’intention de mettre 60 millions d’euros sur la table pour reprendre Air Austral et ainsi conserver son ancrage local. Selon le Quotidien de la Réunion, il s’est allié avec une dizaine d’entrepreneurs locaux, et assure qu’aucun plan social ne serait mis en place. En revanche, il demanderait l’effacement de la dette d’Air Austral, soit quelque 200 millions d’euros. La SEMATRA conserverait dans ce scénario 34% des actions d’Air Austral, et donc une minorité de blocage.

 

En face, aucun chiffre n’a été fourni par le groupe français Tikehau Ace Capital, société de capital-investissement « spécialisée dans l’industrie et l’innovation », dont l’offre devrait être déposée en cette dernière semaine d’avril.

D’ici la fin juin a priori, une solution doit être choisie pour préserver l’avenir d’Air Austral – et être acceptée par l’état français mais aussi par la Commission européenne, qui vient de donner son feu vert à une deuxième aide publique. Si la fusion avec Corsair permettrait de dégager les plus importantes économies, une coentreprise reste une possibilité – tout comme un projet rassemblant tous les candidats déclarés au sauvetage d’Air Austral, face à la concurrence d’Air France et du groupe Air Caraïbes/French bee.

Vente d’Air Austral : des repreneurs se dévoilent 1 Air Journal

©Air Austral/Airbus/AJ