Des aéroports au Sénégal comme dans les Antilles françaises souffrent d’un manque d’approvisionnement en carburant d’aviation, conséquence de la guerre en Ukraine comme de la reprise du trafic aérien post-pandémie de Covid-19.
L’aéroport de Dakar-Blaise Diagne a prévenu que les opérations d’avitaillement des avions ne pourront « plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril à 12h, pour une durée provisoire de deux semaines », un avertissement annoncé par la Société de manutention de carburants aviation (SMCady). Le système d’approvisionnement en kérosène est « fortement perturbé » en raison d’une « conjoncture internationale défavorable » et de « tensions inédites sur les prix de certaines matières premières », selon un communiqué de l’aéroport qui recommande donc aux compagnies aériennes de « prendre les dispositions nécessaires pour assurer l’autonomie en carburant des vols retours ». Hier, la ministre de l’énergie Sophie Gladima essayait toutefois de rassurer les opérateurs, annonçant de nouvelles livraisons de carburant « dans la semaine ».
La compagnie nationale Air Sénégal assure prendre « toutes les dispositions à son niveau, afin de pouvoir, durant la période annoncée, poursuivre ses opérations » habituelles avec les mêmes horaires. Air France a précisé que « suite à cette situation », les vols retour entre Dakar et Paris feront une escale à Las Palmas-Gran Canaria dans les îles Canaries (au prix d’un allongement de la durée de vol). Delta Air Lines fera de son côté escale au Cap Vert sur la laison entre NEw York et la capitale du Sénégal.
Dans le continent africain, ASKY a de son côté annoncé vouloir maintenir ses vols vers Dakar, avec plusieurs options comme transporter du carburant depuis l’aéroport de Bissau ou se ravitailler à Banjul « en extension de l’arrêt technique », selon son directeur commercial interrogé par Jeune Afrique. Selon qui Air Côte d’Ivoire va limiter à 100 le nombre de passagers dans ses Airbus A320neo afin pouvoir « remplir au maximum les réserves de carburant et faire l’aller-retour ».
Ce mercredi matin, seuls trois vols vers Dakar sont annulés selon Flightradar24 : ceux de Brussels Airlines en provenance de Bruxelles et de Banjul, et celui de Luxair depuis le Luxembourg.
Le même problème avait été noté dans les Antilles, depuis la fin du mois dernier selon l’Echo Touristique, mais serait là aussi en voie de règlement. Dans les aéroports de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre, on aurait ainsi conseillé aux pilotes d’emporter plus de carburant, les vols régionaux devant eux essayer de trouver du kérosène dans d’autres îles. La préfecture de Guadeloupe a cependant annoncé que la situation était « passagère », la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles (SARA) ayant étant chargée de puiser dans ses stocks pour fournir le carburant d’aviation en Guadeloupe et en Martinique avant l’arrivée d’un navire chargé de kérosène.
Ukraine a commenté :
20 avril 2022 - 9 h 50 min
????
La guerre en Ukraine explique et justifie tous les errements et innombrables mauvaises gestions de corrompus. Pauvres Ukrainiens ! Accablés deux fois. La perfidie n’a pas de limites.
Plutôt que se remuer, facile aux Antillais et Sénégalais de dire que la faute est due au voisin.
Pas Ukraine a commenté :
20 avril 2022 - 11 h 16 min
juste pour votre information, le préfet de Guadeloupe et le directeur de la SARA ne sont pas des Antillais. Donc les Antillais ne disent rien.
Cessons de colporter des fausses informations a commenté :
20 avril 2022 - 16 h 33 min
L’approvisionnement du pétrole n’est pas une responsabilité des élus antillais, mais de la SARA dont ses actionnaires et ses dirigeants sont tous métropolitains.
S’il y a mauvaise gestion, les responsables sont les dirigeants et actionnaires de la SARA, et non les Antillais qui n’ont absolument pas leur mot à dire.
Sébastien a commenté :
20 avril 2022 - 17 h 13 min
Et pourquoi ils n’achètent pas le carburant aux États-Unis ou Mexique bien plus proches?