Un procès à Nantes doit déterminer si la compagnie aérienne low cost Volotea a commis des infractions au temps de travail de ses pilotes, hôtesses de l’air et stewards, la direction affirmant de son côté avoir respecté la législation européenne. Une amende de près de 350.000 euros a été demandée.
Ouvert le 5 avril 2022, le procès porte sur des infractions relevées entre avril et septembre 2018, quand l’inspection du travail avait été saisie par des navigants de la spécialiste espagnole du vol pas cher basés à l’aéroport de Nantes-Atlantique à propos de leurs horaires. Ils se plaignaient alors d’un nombre d’heures de vol « excessif », certains commandants de bord ayant déclaré selon l’inspectrice du travail Loéva Boudigou avoir « peur pour la sécurité des vols » en raison de « conditions de vol dégradées ». 76 infractions à la durée maximale du temps de vol avaient alors été recensées, ainsi que 89 liées au temps d’arrêt après les vols pour le seul mois de juillet 2018.
Les avocats de Volotea et de son DRH Michel Nahon ont plaidé l’erreur « de bonne foi », soulignant que la compagnie aérienne respectait la loi européenne – qui permet un temps de vol mensuel plus élevé que celui légal en France. « « La première valeur défendue par Volotea est la sécurité. Nous n’avons jamais eu de remontées de notre personnel français en la matière », a assuré selon 20 Minutes Gerard Vandrell, directeur juridique de la compagnie. Trois syndicats de pilotes et de PNC, parties civiles au procès, ont de leur côté dénoncé un dialogue social « inexistant » au sein de Volotea.
Le procureur a requis 2.000 euros d’amende par infraction à l’encontre de la low cost, soit un total de 330.000 euros, et 100 euros par infraction à l’encontre du DRH, soit 16.500 euros. Le jugement a été mis en délibéré au 7 juin.
Rappelons que Volotea avait été condamnée en septembre dernier à Bordeaux à plus de 500.000 euros d’amendes et dommages et intérêts pour « travail dissimulé », ayant payé en Espagne 18 pilotes basés à l’aéroport Mérignac. Elle avait fait appel.
Antoine a commenté :
6 avril 2022 - 9 h 01 min
Que les passagers sachent que certains copilotes dorment dans des caravanes car il est impossible pour eux de se loger sur Bordeaux avec leurs contrat CDD proche du smic !
Pierre a commenté :
6 avril 2022 - 9 h 56 min
Très drôle Antoine
Sophie a commenté :
6 avril 2022 - 10 h 27 min
Rien de drôle c’est la triste réalité de cette compagnie poubelle
@Pierre a commenté :
6 avril 2022 - 15 h 43 min
Non Pierre pas drôle du tout. Les jeunes copilotes de Volotea sont payé au smic… 1200€ net pour être précis! Mettez vous ça bien profond dans le crâne et vous cesserez de rire! Mais bien sûr vous préférez nier le réel pour pouvoir déblatérer vos balivernes… Ça va on a compris!
Vous vous entêtez donc à jouer les idiots utiles de quelques esclavagistes modernes!
Volotea est la honte du transport aérien. Il est temps que ça se sache, que les gens savent dans quelle genre d’avions poubelles ils voyagent avec des équipages épuisés, en situation de précarité!!
Et alors? a commenté :
6 avril 2022 - 10 h 14 min
C’est le lot d’innombrables personnes de tout âge, de toute qualification – ou sans qualification!- des lors qu’elles n’ont qu’un CDD plus ou moins sans perspective de le transformer en CDI mais avec prolongations en CDD en ligne de mire, et qui plus est, quand ces personnes sont au SMIC, voire à moins que le SMIC ( si, les incrédules : ça existe et elles sont nombreuses, en particulier depuis l’apparition des « smic par branches » qui ont abaissé le niveau de rémunération…)
C’est pitoyable mais c’est ça la société que nous laissons aujourd’hui en héritage …et quand certains stupidement disent « si ça leur plait pas ils peuvent aller ailleurs » comme seule justification de leurs théories XIXeme siècle, alors qu’il existe de moins en moins d’ailleurs meilleurs voire plus aucun déjà dans certains domaines, c’est que ces gens là soit vivent hors sol, soit font parti consciemment de ces fossoyeurs d’avenir…
Régis a commenté :
6 avril 2022 - 10 h 21 min
Voletea il n’y a rien à gagner avec eux même leurs prestataires au sol perdent de l’argent avec eux.
Dubois a commenté :
7 avril 2022 - 1 h 17 min
Pas surpris….Mon fils ex PNC dans cette boîte a été programmé la veille pour le lendemain matin 6h , sur un vol à effectuer en fonction PNC, sans avoir de contrat de travail signé …. Michel Anon ,le DRH appelant lui même à la maison a 20 h pour convaincre mon fils de voler sans contrat de travail, on signerait le contrat au retour de la rotation ….Ces gens sont des dingues.
Hannot a commenté :
7 avril 2022 - 22 h 42 min
Bonsoir,
Je réalise une enquête sur la gestion managériale de cette compagnie, pourrions-nous entrer en contact ? Votre information nous intéresse grandement.
Bien Cordialement