Deux records de taux de départ ont été battus l’année dernière selon le Baromètre Opodo 2022 réalisé par le Cabinet Raffour Interactif, celui des courts séjours marchands (avec hébergement payant) et celui des vacances.
Selon l’étude réalisé du 17 au 31 janvier 2022 par le Cabinet Raffour Interactif auprès de 1000 Français représentatifs de la population française de 15 ans et plus, le taux de départ global des Français en séjours de loisir s’établit en 2021 à 67% (au moins un départ en court séjour marchand ou long marchand ou non), soit 7 points de plus qu’en 2020 et près du record de 68% atteint en 2019, avant la pandémie de Covid-19.
- 39% des Français sont partis en courts séjours marchands (avec hébergement payant), soit +6 points vs 2020. Ces séjours de 1 à 3 nuits ont été particulièrement prisés pour des pauses salutaires, expérientielles en termes de contenus, au budget contenu et organisées jusqu’à la dernière minute en fonction des événements
- 62% des Français de 15 ans et + sont partis en vacances (au moins un long séjour marchand ou non marchand). Cela représente +8 points vs 2020
En même temps les longs séjours marchands (avec hébergement payant) se sont maintenus à un niveau élevé : 39% des Français de 15 ans et plus en ont pris, +4 points vs 2020. 84% des Français métropolitains partis en 2021 ont choisi la destination France, et 32% l’étranger ou Dom-Tom (16% on fait les deux), soit une hausse de 12 points vs 2020.
Selon Guy Raffour, Fondateur du Cabinet d’études Raffour Interactif et auteur du Baromètre, « malgré la crise sanitaire et un grand nombre de destinations étrangères fermées, les Français de 15 ans et plus de France métropolitaine ont battu en 2021 deux records de taux de départ » : 62% sont partis en vacances (au moins un long séjour marchand ou non marchand), ce qui « représente +8 points vs 2020 et est un record historique ». Et ce grâce à une hausse inédite des longs séjours non marchands (hébergement dans la famille/ chez des amis/ en résidence secondaire) : 42% des Français de 15 ans et plus en ont pris, +12 points vs 2020. « Ces séjours non marchands ont été privilégiés pour leur facilité d’organisation (lieux connus, transports individuels), leur souplesse face aux événements (respect des recommandations sanitaires, réactivité), le souhait de se retrouver dans des “cocons” amicaux ou familiaux qui rassurent, tout en permettant de partir avec un budget moindre. Les résidences secondaires et familiales ont permis des séjours “hybrides” : télétravail et loisir ».
Pour les 39% partis en courts séjours marchands, « ces séjours de 1 à 3 nuits ont été particulièrement prisés pour des pauses salutaires, expérientielles en termes de contenus, au budget contenu et organisées jusqu’à la dernière minute en fonction des événements », ajoute le dirigeant de Raffour Interactif.
Quant au taux global de départs de 67%, il est dû « à plusieurs facteurs : une vaccination de masse, l’amortisseur socio-économique du “Quoi qu’il en coûte”, une adaptabilité des Français aux situations et le respect par les acteurs touristiques des recommandations sanitaires pour sécuriser les séjours. Par ailleurs les Français ont fait preuve d’une grande réactivité avec une volonté de rattrapage, de compensation sociale grâce à des moments de détente amicaux ou familiaux. Ils ont souhaité “profiter de l’instant présent”, rattraper le “temps perdu” de 2020 ». Eric Raffour rappelle que ce « Besoin vital de partir » avait été exprimé lors du précédent Baromètre Opodo, en 2021 : les 57% qui l’éprouvaient établissaient un nouveau record.
BILAN 2021 de l’E-TOURISME
Selon ce baromètre, 77% des Français partis en 2021 ont préparé en ligne leurs séjours (tous devices), et 67% des Français partis sont « M-touristes » (ont utilisé leur smartphone ou tablette). Pour Guy Raffour, l’E-tourisme est « indispensable en ces temps rythmés par des notifications sanitaires, où les réservations se font de plus en plus en dernière minute et peuvent se modifier ». Le smartphone est devenu un « auxiliaire incontournable » accompagnant pendant les séjours les touristes sur toutes les activités proposées. Les Français « improvisent de plus en plus » le déroulement de leurs séjours. Et l’ubiquité des informations « apporte de la sécurité et de la sérénité » par les modifications possibles des paramètres du séjour en période fluctuante, souligne le dirigeant du Cabinet Raffour Interactif. Cette sérénité « incite à réserver » d’autant plus que les acteurs du secteur ont assoupli de façon corrélée leurs conditions de réservation.
La digitalisation de tous les acteurs, quels que soient leurs tailles et leurs domaines d’activités, « est indispensable d’autant que la crise sanitaire a renforcé l’apport des médias interactifs dans un cycle plus accéléré et réactif ». 58% des Français partis ont réservé tout ou partie de leurs séjours en ligne (tous devices), révèle aussi l’étude : ce qui indique que la réservation en ligne « s’est généralisée sur tous les types de prestations », hébergements, transports et activités de tous types, démontrant « une infomédiation très efficace entre la demande et l’offre, accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7 » par tous les types d’acteurs.
Eric Raffour souligne en outre que la palette de choix des propositions est « incitative aux séjours », et que l’e-tourisme offre la possibilité organisationnelle de gérer les flux de touristes en fonction des créneaux possibles en réservations « selon des paramètres optimisés ». Ce qui favorise la spontanéité d’une réservation de séjours avec une moindre planification temporelle, des délais raccourcis. « En ces temps incertains, la réponse en termes d’offre réservable en temps réel est un atout ; à charge pour les professionnels de pouvoir se maintenir prêts jusqu’à la dernière minute sans grande visibilité préalable. Ils doivent capitaliser sur leur expérience, leurs observations et se former à la gestion de bases de données comportementales corrélées par événements ».
Enfin pour 2022, 56% des Français ont exprimé un besoin de partir en vacances. La question est posée chaque année porte sur leur besoin de partir en séjours de loisir mais en intégrant la variable conditionnelle d’être « prêts à sacrifier d’autres dépenses ». En effet ce poste budgétaire des vacances est significatif pour un foyer, souligne Eric Raffour : 70% d’entre eux en prévoient un pour pouvoir partir, et le taux de départ est corrélé au niveau de revenus. « Ce besoin de partir des Français constitue une des clefs de la résilience du secteur. Les séjours de loisir, comme le démontrent les 20 ans d’analyse barométrique, représentent pour les Français des moments importants de leur vie. Ces séjours accompagnent leurs pensées, leur donnent de l’énergie, leur permettent de se déconnecter du quotidien, renforcent leurs liens avec leurs proches, sont sources de partage. Les séjours de loisir ressourcent durablement les Français par la diversité et les émotions qu’ils apportent ».
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