Routes : avec A350 d’Etihad, sans A380 d’Emirates

La compagnie aérienne Etihad Airways « inaugurera » ses Airbus A350-1000 dès la fin du mois entre Abou Dhabi et Paris, tandis qu’Emirates Airlines modère le déploiement de ses A380 – huit destinations dont Nice ne devant pas les revoir en 2022.

A partir du 31 mars 2022, Etihad Airways mettra en service le premier des cinq A350-1000  officiellement livrés depuis juin 2019 mais qui n’a rejoint sa base qu’en mai dernier (les quatre autres suivront « progressivement » : le MSN290 immatriculé A6-XWB décollera d’Abou Dhabi à 7h30 pour arriver à 13h00, et repartira de la capitale française le 1er avril à 17h00 pour se poser le lendemain à 1h30.

La rotation quotidienne proposée par Etihad Airways entre les deux villes (départ 2h15, retour 10h30) est opérée en Boeing 787-10 Dreamliner ; elle sera maintenue le 31 mars. La compagnie nationale des Emirats Arabes Unis n’a pas (encore ?) annoncé de manifestation spéciale pendant les 24 heures de présence de son A350 à Roissy.

Puis à compter du 1er avril, les nouveaux avions devraient être envoyés tous les jours vers l’aéroport d’Istanbul, neuf fois par semaine vers Mumbai, six fois par semaine vers Djeddah, tous les jours vers Delhi ; en mai, Le Caire accueillerait cinq rotations hebdomadaires en A350-1000. D’autres destinations devraient être dévoilées dans les prochains jours.

Etihad Airways n’a toujours pas officialisé la configuration des A350 ; le système de réservation n’affichait ce jeudi que deux classes de voyage, classe Affaires (avec a priori de sièges Aerospace Super Diamond) et Economie. Elle espère en avoir mis en service 12 d’ici la fin de l’année prochaine.  

Etihad Airways a déjà annoncé vouloir ressortir plus petite de la crise commencée bien avant la pandémie de Covid-19, avec une flotte long-courrier (la seule à moyen terme) sans Airbus A380 ni Boeing 777-300ER. Ce qui ne lui laissera que les A350-1000, les 787 Dreamliner (30 787-9 livrés sur 41, ainsi que neuf des 30 787-10 attendus), et les six 777-9 dont l’avenir reste incertain. Rappelons qu’elle a aussi signé le mois dernier une lettre d’intention pour sept Airbus A350F.

Chez sa rivale Emirates Airlines, la mise à jour des programmes de vols a dévoilé à Dubaï huit routes qui ne devraient pas revoir l’Airbus A380 cette année. Cela inclut Copenhague au Danemark, Birmingham au Royaume-Uni, Prague en République Tchèque et surtout Nice-Côté d’Azur en France, où le vol quotidien continuera d’être opéré en Boeing 777-300ER. Les quatre autres lignes affectées sont moins surprenantes, l’Asie restant globalement fermée au tourisme et ne nécessitant pas la capacité du superjumbo : Pékin, Shanghai et Hong Kong en Chine, ainsi que Tokyo-Narita au Japon. 

Si ces affichages peuvent bien sûr être modifiés en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, Emirates a pour l’instant diminué la présence des A380 dans quelques autres villes selon Simple Flying. On retiendra en particulier Paris-CDG, où la troisième rotation quotidienne en A380 n’est plus proposée en juillet ; Zurich qui ne devrait  retrouver un deuxième vol quotidien en superjumbo qu’en décembre prochain ; ou Barcelone qui n’en accueillera aucun entre début mai et fin juillet.

Même à Bangkok où l’A380 devait effectuer 4 rotations par jour d’ici la fin de l’année, Emirates n’en affiche qu’un jusqu’à la fin de l’année. Quant à Moscou-Domodedovo, le deuxième vol quotidien en A380 prévu dès le mois de juillet attendra le début novembre.

©Emirates