Conséquence de la guerre menée en Ukraine par la Russie, la compagnie aérienne Air France a suspendu ses vols entre Paris et Moscou et Saint Pétersbourg, ainsi que ceux vers la Chine, le Japon et la Corée du Sud (et donc la liaison avec Nouméa). En Finlande, Finnair a également suspendu plusieurs destinations en Asie du nord.

Après avoir dès la semaine dernière suspendu ses rotations entre Paris-CDG l’aéroport de Kiev-Boryspil, et réduit ses fréquences vers la capitale russe, Air France a mis fin « jusqu’à nouvel ordre » le 27 février 2022 à la desserte de ses deux destinations en Russie, Moscou-Sheremetyevo et St Petersburg-Pulkovo. La compagnie nationale française a également annoncé hier « la suspension temporaire » des vols vers et depuis la Chine, la Corée du Sud et le Japon, « le temps d’étudier les options de plans de vols permettant d’éviter l’espace aérien russe, dans le respect des directives des autorités françaises et internationales ». Air France y desservait en propre les aéroports de Pékin, Shanghai, Tianjin, Séoul et Tokyo.

« Les clients concernés par ces mesures sont informés individuellement », précise la compagnie dans un communiqué, rappelant que « la sécurité et la sureté de ses vols, de ses clients ainsi que de ses équipages, est un impératif absolu ». Tous ses billets sont « modifiables et remboursables si vous réservez avant le 1er mars 2022, pour un voyage jusqu’au 30 juin 2022 ». 

Conséquence de l’arrêt des vols vers Tokyo-Narita, la liaison entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie est de facto suspendue. Ce lundi matin, Aircalin a annoncé que sa rotation du 1er mars SB800/SB801 « opérera comme prévu dans les sens Nouméa-Tokyo et Tokyo-Nouméa ». Les passagers en correspondances à Narita « auront leur vol de continuation assuré, y compris ceux à destination de Paris et l’Europe avec Air France, selon un horaire et un plan de vol modifié (information en attente) ». Les passagers en correspondance sur Finnair, dont le vol de/vers Helsinki a été annulé, « seront contactés dans les heures qui viennent pour communication d’une solution de réacheminement ». 

Basée à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, Finnair a en effet annoncé hier qu’en « prévision de la fermeture de l’espace aérien » ses vols passagers et/ou cargo vers Séoul, Osaka, Tokyo, Shanghai et Guangzhou en Asie, et vers Moscou et Saint-Pétersbourg en Russie, sont suspendus « entre le 28 février et le 6 mars (les rotations vers Hong Kong étaient déjà suspendues jusqu’à la fin du mois prochain). La décision sur l’utilisation de l’espace aérien russe après le 6 mars sera prise « plus tard, à mesure que les modifications réglementaires possibles seront clarifiées ».

La compagnie finlandaise « continue d’opérer des vols de passagers et/ou de fret » vers Bangkok, Phuket, Singapour et Delhi, mais déroute les vols pour éviter l’espace aérien russe, ce qui « allonge les temps de vol d’environ une heure ». Finnair dessert Bangkok et Phuket également depuis Stockholm Arlanda en plus d’Helsinki.

Finnair communique les annulations de vols directement aux clients qui ont des réservations sur les vols annulés, « et fait de son mieux pour rediriger les clients vers leurs destinations sur d’autres vols ». Les clients peuvent également demander un remboursement complet pour le billet non utilisé ; de plus, Finnair a modifié sa politique de remboursement pour les clienst ayant réservé entre le 27 février et le 13 mars un vol vers la Corée du Sud, le Japon ou la Chine entre le 27 février et le 13 mars. Un remboursement complet est possible pour les vols vers la Russie « pour le moment ».

Air France et Finnair suspendent les vols vers la Russie, et certains vers l’Asie 1 Air Journal

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