La compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines a commencé à distribuer ses lignes non rentables aux deux nouvelles filiales, SAS Connect et SAS Link, au grand dam des syndicats.
Annoncées en décembre dernier, les deux nouvelles filiales de la compagnie scandinave commencent à prendre forme. Selon le quotidien Dagens Nyheter, 13 routes leurs seront attribuées à l’aéroport de Copenhague-Kastrup (où elles vont être basées) et 14 autres au départ de Stockholm-Arlanda (où aucune base n’a été officialisée pour elles). Les itinéraires en question, non détaillés, ne seraient pas rentables. Très officiel en revanche est pour SAS Link l’ouverture d’une base à Bergen en Norvège d’ici l’été, avec des Embraer 195.
SAS Scandinavian a déclaré au quotidien via sa responsable presse Freja Annamatz que la compagnie « s’adapte à une concurrence accrue et à de nouveaux schémas de voyage », entre concurrence des low cost sur le segment loisirs et non reprise des voyages d’affaires après la pandémie de Covid-19. Un travail qui inclut l’optimisation des routes, « ce qui signifie l’évaluation et la réallocation des routes entre les différentes plates-formes d’exploitation », a-t-elle ajouté avant de préciser : « aucun emploi ne sera perdu, mais SAS recrute actuellement pour les trois plateformes, SAS Scandinavian, SAS Link et SAS Connect, pour répondre à la demande croissante de voyages ».
Cette marche en avant des deux filiales tend un peu plus les relations sociales au sein de la compagnie de Star Alliance, accusée en particulier par les syndicats de pilotes de se débarrasser du personnel existant « au profit d’une main-d’œuvre moins chère et aux conditions de travail moins bonnes » chez Connect et Link. SAS Scandinavian les compare ouvertement à KLM Cityhopper et à la low cost Iberia Express, et vise avec elles des passagers loisirs plus nombreux qu’avant la crise sanitaire. Ces filiales ne seront pas « visibles » par les passagers, mais une simple réorganisation interne. « Quand les clients changent, il faut changer avec eux », a déclaré le CEO Anko van der Werff ; « vous ne pouvez pas vous attendre à ce que tout revienne à la situation de 2019, 2018 ou 2017. Ces années ne reviendront pas. C’est assez clair pour moi ».
En janvier 2022, 760.000 passagers ont voyagé avec SAS, soit une augmentation de 170 % par rapport au même mois l’année dernière. Les capacités ont également augmenté d’environ 170%, le coefficient d’occupation gagnant 19 points de pourcentage à 49%. « Il ne surprendra personne qu’Omicron a eu un impact sur la demande des clients au cours du mois, avec des restrictions de voyage supplémentaires imposées sur nos principaux marchés. L’environnement opérationnel global a également été affecté négativement en raison de l’augmentation des arrêts maladie. L’hiver est en général une saison plus lente et l’industrie est toujours confrontée à des incertitudes concernant le développement de la pandémie et SAS doit continuer à répondre aux changements de la demande. Cependant, nos perspectives à plus long terme sont que nous voyons la demande de voyages augmenter à mesure que les restrictions s’assouplissent », a déclaré le CEO dans un communiqué.
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