Les compagnies aériennes El Al et Arkia ont signé un protocole d’accord en vue d’une fusion, qui verrait la seconde devenir une filiale low cost de la première.
Confirmée le 3 février 2022 par la compagnie nationale israélienne suite à des rapports dans la presse locale, le rachat de sa rivale elle aussi basée à l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion survient sur fond de pandémie de Covid-19, qui a forcé les deux transporteurs à tailler dans les effectifs et recourir à des aides d’Etat. La fusion sera conditionnée à l’accord des syndicats, du gouvernement et de l’Autorité de la concurrence israélienne – une seule autre compagnie, Israir, survivant alors dans le pays (son rachat par El Al avait été rejeté en 2018 au nom justement de la concurrence).
Selon le scénario présenté hier, Arkia deviendra une filiale à part entière d’El Al, « à faible coût et axée sur le tourisme », forfaits compris, et remplacera probablement Sun d’Or dont l’arrêt des activités a déjà été évoqué. Elle continuerait à opérer de manière indépendante, et ses actionnaires auraient en échange une participation de « 10 à 14% » dans le capital d’El Al. Le président d’El Al Amikam Ben Zvi a cependant souligné qu’il y a encore « un long chemin à parcourir avant que l’accord d’acquisition d’Arkia ne soit conclu ».
Toute réduction d’emploi proviendrait des effectifs d’El Al et non d’Arkia, la centrale syndicale Histadrout ayant été impliquée dans les discussions, ont affirmé les sources de Calcalist qui avait révélé le projet. La compagnie nationale y gagnerait surtout un accès à Eilat.
Sur le plan de la flotte, Arkia apportera dans la corbeille cinq avions : deux Airbus A321LR de 219 sièges et trois Embraer 195 de 122 places. El Al opère de son côté une flotte entièrement Boeing avec 45 avions, dont seize 737-800, huit 737-900ER, six 777-200ER et quinze 787-8 et -9 Dreamliner (un dernier 787-8 est attendu).
Airbid a commenté :
5 février 2022 - 8 h 07 min
Il va falloir se débarrasser de tout ce qui n’est pas Boeing, sinon l’oncle Sam va gronder.