Le nouvel aéroport international Felipe Angeles de Mexico sera inauguré le 21 mars prochain, mais risque de n’avoir d’international que le nom.
Implanté sur une base militaire à 40 km au nord de la capitale mexicaine, l’aéroport international Felipe Angeles a coûté 3,6 milliards de dollars à l’Etat mexicain. Le terminal comme la tour de contrôle sont en place, et l’une des trois pistes reçoit déjà des vols militaires. D’une capacité de 19,5 millions de passagers par an, le nouvel aéroport Felipe Angeles a été planifié pour accueillir les vols internationaux desservant l’actuel aéroport Benito-Juarez (ou AICM pour Aéroport international de la ville de México, son autre nom), à l’est de Mexico, non loin du centre-ville.
Mais les grandes compagnies aériennes internationales, American Airlines et Air France en tête, indiquent qu’elles vont continuer à opérer à partir de Benito-Juarez, pourtant très saturé (50 millions de passagers en 2019, 36 millions de passagers en 2021). “Nous allons continuer avec l’AICM parce que notre principal partenaire, Aéromexico, y maintient ses opérations“, explique Air France à l’AFP. La compagnie française opère dix vols directs par semaine entre Paris et la capitale mexicaine.
Les partenaires d’Air France et Aéromexico, KLM et American Airlines, vont également rester dans les deux terminaux de l’AICM. “Nous n’avons pas de changements dans nos opérations pour l’instant“, confirme un porte-parole d’American Airlines, qui opère 13 vols quotidiens entre des villes américaines et Mexico.
Seules deux compagnies low-cost mexicaines, Volaris et Viva Aerobús, prévoient des vols au départ et à l’arrivée à l’inauguration du nouvel aéroport international Felipe Angeles. Volaris desservira Cancun et Tijuana, et Viva Aerobus, Guadalajara (oeste) et Monterrey (nord), les deux principales villes du pays après Mexico.
Mylène Farmer a commenté :
29 janvier 2022 - 14 h 07 min
La faute à la décision idiote du gouvernement d’AMLO d’abandonner la construction d’un unique aéroport géant à Texcoco alors que les travaux étaient déjà en cours et qui était voué à devenir un des plus gros hubs d’Amérique Latine. Un beau bazar en perspective.
Greg6 a commenté :
29 janvier 2022 - 18 h 46 min
Le problème, c’est que cet aéroport est situé à 50km du centre de Mexico, par la route. Alors que Benito Juarez est à 5km à peine de la ville.
Et qu’il n’est pas encore connecté au système ferroviaire, même s’il y a un projet de station pour 2023.
Alors que l’aéroport actuel a le métro.
L’idée de base c’est d’orienter les low-cost vers ce “nouvel” aéroport, pour décharger Benito Juarez.
Ce n’est pas idiot, mais il faudra rendre cet aéroport accessible plus facilement par les transports.
Avec ça, et des tarifs moins élevés que Benito-Juarez, les low-cost viendront toutes seules.
Et le cargo aussi, si les infrastructures suivent.
Et Benito Juarez serait ainsi allégé d’une partie de son traffic.
Donc ce nouvel aéroport n’est pas encore complètement terminé, à mon sens.
Mais le souci, c’est que ça ne solutionne pas le problème principal, à savoir que l’aéroport Benito Juarez est en pleine ville. Proche du centre.
Et donc avec toutes les nuisances possibles pour les habitants.
Texcoco avait pour but de le remplacer, ce qui n’est pas le cas de la solution actuelle.
Du moins, pas pour l’instant.
realvision a commenté :
30 janvier 2022 - 2 h 43 min
L’arrêt de l’aéroport de Texaco était inévitable vu l’ampleur de la corruption dans l’attribution des contrats et des immenses problèmes environnementaux, complètement ignorés par le gouvernement de l’époque. D’ailleurs la plupart de Mexicains étaient en faveur de l’arrêt des travaux de cet aéroport, symbole de la corruption qui gangrène ce pays. Le problème est qu’AMLO aurait dû choisir un lieu qui permet non seulement de fermer l’aéroport actuel, mais aussi d’agrandir le nouvel aéroport au besoin.
Malheureusement, AMLO est un populiste à courte vue.
Sam a commenté :
30 janvier 2022 - 10 h 30 min
Construire un grand aéroport loin du centre ville n’est pas la panacée. Souvenez vous de celui de Mirabel à Montréal. Au bout de quelques années d’exploitation, il a été abandonné et remplacé par l’ancien, Dorval ( aéroport Pierre-Eliott Trudeau aujourd’hui). Mirabel n’est quasiment plus utilisé, mis à part pour Bombardier-Airbus.
Greg6 a commenté :
30 janvier 2022 - 13 h 47 min
Mirabel, c’est typiquement l’exemple de l’aéroport qui n’a jamais eu sa connexion ferroviaire, pourtant prévue à l’origine.
Un système de trains express reliant le centre de Montréal en 30 min. Pouvant être élargi à d’autres régions.
Qui au final n’a jamais vu le jour.
Car ce qui compte ce n’est pas la distance en soi, mais le temps et la facilité à rejoindre l’aéroport.
Je préfère un aeroport à 40 km avec un train/métro express qui le relie en 30 minutes à toute heure de façon fiable, plutôt qu’un aéroport à 15 km qu’il faut rejoindre en taxi/bus qui mettra une heure voire plus à l’heure de pointe à cause de la circulation.
Si les mexicains ne veulent pas que leur nouvel aéroport devienne un nouveau Mirabel, ils savent ce qu’ils ont à faire…
GREFF a commenté :
30 janvier 2022 - 22 h 52 min
Même situation entre Narita et Haneda à Tokyo. À Paris on a réussi à privilégier l’ADP le plus loin (CDG) en ne reliant jamais ORY au métro (encore un ou deux ans à attendre pour un aéroport qui à 70 ans) !
Nico a commenté :
31 janvier 2022 - 14 h 22 min
Oui c’est vrai. Mais je pense que c’est le loobing des taxis qui (peut être) a ralenti la construction de ce métro à Orly. Je dis ça sans savoir mais effectivement, 70 ans toujours rien, c’est suspect. J’espère que ça va se faire rapidement maintenant. Les projets semblent aller vite de partout!
Sébastien a commenté :
31 janvier 2022 - 17 h 22 min
J’habite au Mexique et je peux vous dire que ce “nouvel” aéroport est une énorme erreur.
L’ancien président Enrique Peña Nieto était l’un des plus corrompus du pays mais au moins son projet d’aéroport de Texcoco était celui d’un du XXIième siècle