Airbus et ses partenaires dont Tarmac Aerosave vont établir un « centre de cycle de vie » des avions à Chengdu en Chine, afin d’offrir des « solutions durables » pour gérer l’ensemble du cycle de vie des avions, y compris le démantèlement et le recyclage.
L’avionneur européen a signé le 18 janvier 2022 un protocole d’accord (MOU) avec la ville de Chengdu et Tarmac Aerosave pour le développement du premier centre de service « cycle de vie » durable des avions en Chine. Cet accord couvrira selon le communiqué d’Airbus une gamme d’activités allant du stationnement et du stockage des avions aux services de maintenance, de modernisation, de conversion, de démantèlement et de recyclage pour différents types d’avions. Un accord formel pour établir et encadrer cette coopération industrielle devrait être signé entre les partenaires à la mi-2022, avec une entrée en service du nouveau centre prévue pour fin 2023, « sous réserve des approbations réglementaires pertinentes ».
Tarmac Aerosave apportera au projet ses 15 années d’expertise éprouvée dans le démantèlement éco-efficace d’avions (y compris celui des A380). Située dans le même centre à l’aéroport de Chengdu-Shuangliu, la filiale d’Airbus Satair « acquerra des avions vieillissants, commercialisera et distribuera les pièces d’occasion résultantes pour compléter l’ensemble des services de cycle de vie ». L’installation couvrira une superficie de 690.000 mètres carrés, avec une capacité de stockage de 125 avions.
« Il s’agit d’une autre contribution concrète à la quête de durabilité de l’industrie aéronautique, soutenant le principe d’une économie circulaire conformément à l’objectif d’Airbus d’être le pionnier de l’aérospatiale durable. Ce centre unique soutiendra l’expansion des services aéronautiques d’Airbus tout en permettant la mise en œuvre de la stratégie « Industrie verte » de la Chine », a déclaré Klaus Roewe, SVP Airbus Customer Services. « L’élimination progressive des avions en Chine devrait croître de façon exponentielle au cours des 20 prochaines années. Airbus s’est engagé à investir dans la région et ce guichet unique, une première en Chine et en dehors de l’Europe, lui permettra de bien se positionner sur le marché chinois des services de ‘seconde vie’ pour les avions ».
Le protocole d’accord devrait aboutir à la création d’une société à laquelle Tarmac Aerosave apportera « ses quatre expertises – stockage, maintenance, transition et recyclage d’avions – ses certifications EASA et FAA et la formation des équipes locales, dans le respect de ses exigences environnementales, avec ses procédés éco-responsables qui font sa renommée mondiale », souligne de son côté la société installée à Tarbes, Teruel et Toulouse-Francazal. Trois sites qui peuvent accueillir jusqu’à 280 avions, et où l’activité de maintenance couvre les principales plateformes commerciales (Airbus donc, Boeing, ATR, Embraer). En 15 ans, Tarmac Aerosave a accueilli plus de 1290 avions, relivré plus de 820 avions et démantelé 325 avions et 170 moteurs.
« Ce projet renforce encore les liens avec notre actionnaire Airbus et s’inscrit dans la stratégie d’exporter notre modèle et nos processus durables qui ont valeur de référence mondiale. Nous sommes fiers de les apporter en Chine, en nous rapprochant de nos clients asiatiques tout en participant à l’innovation aéronautique et à sa décarbonation. Merci à la ville de Chengdu de nous offrir cette opportunité », a déclaré Alexandre Brun, président de TARMAC Aerosave.
patrick vn simaeys a commenté :
19 janvier 2022 - 10 h 41 min
Amusant , on offre de l’emploi à des chinois qui achètent du Boeing en masse , qui ont leur propre constructeur ( comac ) et pendant ce temps là le chômage augmente en Europe , cherchez l’erreur
Pas certain non plus que le démontage / recyclage soit très écologique en Chine au vu de leurs performances environnementales
Bencello a commenté :
20 janvier 2022 - 13 h 25 min
du Boeing en masse? C’est pour cela que 25 % des Airbus vendus partent en Chine ?
Concernant leur politique environnementale, elle a beaucoup progressé (ce site y contribuera) même s’il reste beaucoup à faire, comme dans beaucoup d’autres pays.
Quant à leur propre constructeur COMAC, avant qu’ils aient de nombreux appareils à recycler, ils faudraient déjà qu’ils en aient de nombreux à livrer…
Airbus et Tarmac Aerosave a commenté :
19 janvier 2022 - 11 h 49 min
TARMAC a déjà 3 sites en France et 1 en Espagne.
Vu les milliers d’Airbus vendus en Asie et qui vont sortir d’exploitation au vue des renouvellements, il est peut être plus logique de les recycler là-bas.
La Chine n’achète pas de Boeing “en masse” puisque la règle chinoise est d’environ 50 % Airbus et 50 % Boeing.
Et vous avez aussi BEAUCOUP d’Airbus chez les compagnies asiatiques à recycler.
Mosquito a commenté :
20 janvier 2022 - 8 h 47 min
Plutôt d’accord avec Patrick.
Pourquoi en Chine, ce n’est pas le seul pays d’Asie, pas le plus ouvert et certainement le plus pirate de technologies.
Une fois de plus on laisse partir emploi et techno au plus mauvais endroit
patrick a commenté :
20 janvier 2022 - 10 h 46 min
Merci MOSQUITO , d’accord avec vous pour le piratage technologique et la perte d’emplois
AEROSAVE a commenté :
20 janvier 2022 - 12 h 23 min
Pourquoi la Chine ?
La réponse est simple est évidente.
Pour les 10 prochaines années c’est plusieurs milliers d’avions qui y seront vendus par Boeing et Airbus…
Donc bon tremplin pour Airbus sur le marché chinois.
Et beaucoup d’avions seront à recycler Chine & reste l’Asie.
patrick a commenté :
20 janvier 2022 - 15 h 46 min
Cela se tient en effet , et comme dit si bien Yann les salaires ne sont pas les mêmes
Et une économie de carburant de ne pas devoir les ramener en Europe
Yann a commenté :
20 janvier 2022 - 14 h 08 min
Il me semble que la Chine dispose déjà d’une usine AIRBUS, la logique voudrait que ce dernier continue ses investissements dans ce pays afin d’accroître ses capacités dans la région. Pour ce genre de fonctions, le salaire en Chine n’est pas le même qu’en Europe, ce ne sont pas des politiciens pour vouloir réduire le chômage en France.