Le Japon a prolongé jusqu’à la fin février la fermeture de ses frontières face à la propagation du variant Omicron, tandis que Hong Kong veut interdire le transit des passagers en provenance de pays à risque. En Chine, le retour à la normale des vols internationaux devrait attendre 2023 voire 2025.

Mises en place fin novembre suite à l’identification du nouveau variant de la Covid-19, la fermetures des frontières du Japon à tous les voyageurs étrangers est prolongée jusqu’à la fin février 2022. Cela concerne toujours les parents étrangers de citoyens japonais et les étudiants étrangers, mais pas les résidents étrangers. « Nous allons prendre les mesures nécessaires d’un point de vue humain et en considérant l’intérêt national », a déclaré mardi le Premier ministre Fumio Kishida. On notera par ailleurs que suite à une levée de boucliers locale, les soldats américains de l’USJF (exclus par définition des restrictions) sont cantonnés dans leurs bases depuis lundi pour deux semaines, sauf « activités essentielles »

Le site de conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay rappelle que pour personnes « autorisées à ré-entrer au Japon », il faut se soumettre aux mesures sanitaires suivantes : présenter le résultat d’un test PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol et certifié par un médecin selon un modèle de certificat spécifique (édité par le ministère japonais de la Santé), se soumettre à un test salivaire à l’arrivée à l’aéroport, effectuer indépendamment du statut vaccinal un premier isolement dans un hôtel désigné par les autorités japonaises (6 jours depuis la France, liste évolutive disponible sur les sites des autorités japonaises ; au terme de cette période d’isolement initiale, les voyageurs pourront effectuer le reste de leur quatorzaine dans le lieu privatif de leur choix), installer une application de géolocalisation sur le téléphone afin de répondre aux interrogations des autorités japonaises sur leur état de santé durant la quarantaine, et s’engager à ne pas utiliser les transports en commun ni à sortir de son lieu d’isolement (en cas de non-respect, le visa et/ou le titre de séjour peuvent être annulés et son titulaire expulsé).

A Hong Kong où les mesures sanitaires restent parmi les plus dures au monde comme pour le reste de la Chine, avec notamment des quarantaines pouvant atteindre 21 jours, l’accès à l’aéroport Chek Lap Kok (déjà suspendu au départ de huit pays dont la France) se complique encore un peu plus. Selon l’agence Bloomberg, le transit va être interdit à tous les passagers du groupe A (environ 150 pays désignés à haut risque, dont les huit) va être interdit lui aussi, du 15 janvier au 14 février au minimum. Une exception serait quand même faite pour les délégations et athlètes participant aux Jeux Olympiques d’hiver à Pékin.

Cette dernière mesure survient alors que l’Autorité de l’aviation civile chinoise (CAAC) prévoit un rétablissement des vols internationaux « entre 2023 et 2025 », l’année qui vient de commencer et la suivante devant être consacrées à la reprise des vols intérieurs et à la prévention de la Covid-19. Son plan de développement sur cinq ans table sur deux années de mesures de soutien au secteur domestique, affecté par les fermetures de villes entières à la moindre contamination, devant déboucher sur une « dynamique de développement » puis de croissance à partir de 2023. Le retour à la normale des vols internationaux devra donc attendre – sous réserve bien sûr de l’évolution de la crise sanitaire.

La Chine vient d’annoncer une nouvelle vague de suspensions de vols pour des compagnies aériennes locales et étrangères ayant transporté des passagers testés positifs à l’arrivée, en particulier à Shanghai-Pudong : Delta Air Lines, United Airlines et American Airlines dans une moindre mesure ont dû annuler plus de 60 vols, tandis qu’Air Canada, Air China, China Eastern et China Southern entre autres sont également affectées par la mesure mise en place début 2021.

Vols vers l’Asie : pas de retour à la normale en vue 1 Air Journal

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