Dix-huit ans après l’accident à Sharm-el-Sheikh de la compagnie aérienne Flash Airlines, qui avait fait 148 morts dont 135 Français, son patron Mohamed Nour a été mis en examen pour homicides involontaires.
Prononcée en décembre 2021 selon Le Parisien, la mise en examen porte sur le crash du 3 janvier 2004 : le vol charter 7K-604 de la compagnie égyptienne, opéré en Boeing 737-300 (SU-ZCF), décollait de Charm-el-Cheick en direction du Caire puis de Paris-CDG, avec 135 touristes français et 13 membres d’équipage à bord (dont 6 ne travaillant pas). Mais l’appareil s’était écrasé dans la Mer Rouge trois minutes après son décollage, tuant tous ses occupants, l’épave de l’avion reposant à environ 1000 mètres de profondeur.
L’enquête judiciaire française avait débouché sur un non-lieu en 2017, mais la Cour d’appel de Paris avait ordonné en septembre 2019 la reprise des investigations, notamment sur les explications de l’ex-dirigeant de Flash Airlines. Un juge du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris avait alors été saisi, débouchant donc sur la mise en examen de Mohamed Nour. Il est accusé d’avoir laissé opérer un équipage « sans les qualifications, entrainements ou repos » nécessaires. Le Commandant de bord avait 7500 heures de vol à son actif dont 474 sur Boeing 737, et le copilote respectivement moins de 800 et 242.
« En 18 ans de procédure, nous avons souvent demandé que la justice s’intéresse aux responsabilités de la compagnie », a déclaré à l’AFP Isabelle Manson, présidente de l’association de défense des familles de victimes.
Après une enquête menée par le ministère de l’aviation civile égyptienne, avec l’aide du NTSB américain et du BEA français, les conclusions dévoilées en 2006 n’avaient pas donné d’explication au drame : les Occidentaux penchaient pour une désorientation spatiale de l’équipage et d’une lenteur de réaction après la perte du pilotage automatique, le copilote craignant de manquer de respect envers son supérieur, tandis que l’Egypte préférait parler de défaillance technique.
Le crash de Flash Airlines reste le plus meurtrier de l’histoire de l’aviation égyptienne. Flash Airlines avait été liquidée deux mois après le drame.
Bencello a commenté :
7 janvier 2022 - 11 h 18 min
18 ans après…
ALExxx a commenté :
7 janvier 2022 - 13 h 32 min
Une histoire qui va durer aussi longtemps que celle du petit Gregory …
patrick a commenté :
7 janvier 2022 - 14 h 12 min
Pour avoir voyagé un an avant ce crash dans cet avion alors qu’au départ ce n’était pas cette compagnie qui était prévu . Au retour de ce voyage nous avons contacté l.agence de voyage pour leur signifier notre mécontentent de nous avoir fait voler dans un avion dans un état de délabrement.
Quelque mois après je crois un dimanche matin nous avons appris le crash sans grand étonnement .
Que la compagnie soit condamnée pas de problème . Mais je ne peux croire que nous étions les seuls auprès d’agence de voyage à nous plaindre de l’état de cet avion. Depuis vingt ans les choses ont changé heureusement
karibou a commenté :
7 janvier 2022 - 16 h 37 min
La faute revient aussi aux revendeurs d’anciens appareils de grandes compagnies à de petites compagnies pas regardant du tout. Nous avions voyagé avec une autre compagnie égyptienne dans un avion où certaines ceintures de sécurité étaient manquantes et où ffiguraient encore sur certaines parties intérieures le logo de Lufthansa.
Fred. A. a commenté :
9 janvier 2022 - 14 h 29 min
Pourquoi alors avoir voyagé dans cette épave ?! parce que le prix était bon marché ?
karibou a commenté :
11 janvier 2022 - 14 h 32 min
Pas par choix, c’est la compagnie qu’avait séelectionnée par l’agence de voyage. Je viens d’ailleurs de lire que Lotus Air, il s’agit d’elle, a cessé son activité en 2011, après seulement 13 d’existence. Ceci expliquerait cela…
Quand même… a commenté :
11 janvier 2022 - 15 h 21 min
Elle sont hyper nombreuses les compagnies qui se lancent, tant des qui visent les lignes régulières longues ou courtes, que des visant les marchés charters ou low cost, …qui aimeraient vivre 13 ans!
Elles sont pléthores à fermer deux trois ou cinq exercices financiers après leurs premiers vols!
justice a commenté :
7 janvier 2022 - 14 h 15 min
suffit de l’article du dessous: Faux certificats PCR à l’aéroport : jusqu’à un an de prison
La justice est plus “efficace” dans d’autres circonstances…
A croire que chercher la responsabilité de qqun dans la mort de 148 personne est moins prioritaire que de s’acharner sur un antivax qui fait son caca nerveux…
Shôgun a commenté :
7 janvier 2022 - 14 h 41 min
Sans vouloir justifier l’injustifiable lenteur de la justice française, il faut quand même comprendre qu’en droit, il existe des affaires simples et des affaires complexes. Ce n’est absolument pas une question de “priorité” mais une question de complexité d’instruction. Un flagrant délit ou une contravention simple ne demandent pas les mêmes moyens qu’une instruction criminelle ou une affaire justifiant des expertises techniques approfondies. Un étudiant de première année en droit, voire un collégien, est capable de comprendre cela.
justice a commenté :
10 janvier 2022 - 15 h 26 min
Quelle naïveté monsieur shogoun
Virginie Saodie a commenté :
9 janvier 2022 - 14 h 27 min
Le voyagiste FRAM qui avait affrété cette poubelle volante aurait du être poursuivi en justice. Il s’était empressé de payer et d’inaugurer à Sharm-El-Sheihk un minable “monument” en hommage à ses clients. Et leurs familles avaient été dupes…
Max1 a commenté :
9 janvier 2022 - 16 h 15 min
– le voyage FRAM n est pas dans la boucle ! Ce voyagiste a.juste passé un contrat d affretement ! A un opérateur qui est détenteur d une autorisation de transport que l.on nomme LTA .
– les audits des autorités DGAC ou DGCA seules autorités à retirer provisoirement ou définitivement toutes autorisations de transport.
– cependant vous avez raison , le voyagiste peut affrété en tenant compte des meilleurs retours !
RUFF a commenté :
11 janvier 2022 - 9 h 22 min
D’emblée, avec mon camarade Christian Roger(ancien pilote de Chasse et leader de la patrouille de France et aussi pilote de ligne), nous étions arrivés à la conclusion : perte contrôle du pilote aux commandes et incapacité de sortir d’une position inusuelle, consécutive à un manque d’entraînement. Entraînement “offert” à tous les pilotes de Chasse !