Le pire de la crise du coronavirus est passé pour l’équipementier aéronautique français Safran, déclare dans une interview au quotidien Le Figaro son directeur général Olivier Andriès, annonçant que son groupe prévoit 12 000 embauches en 2022 .
“Ce variant [Omicron, ndlr] fait peser des incertitudes à court terme. Mais les campagnes de vaccination progressent partout dans le monde. Je reste optimiste. À chaque fois que les frontières rouvrent, les passagers affluent. L’appétence pour les voyages est intacte“, fait observer le dirigeant. Se disant “très confiant“, il prévoit toujours un retour à la situation pré-Covid à horizon fin 2022 sur le marché des avions moyen-courriers –marché sur lequel Safran est le plus présent-, et une croissance de trafic aérien mondial de 4,8% par an entre 2023 et 2025.
“Le trafic aérien se redresse, les prises de commandes sont dynamiques, les cadences augmentent“, notamment celles des monocouloirs Airbus A320neo et Boeing 737MAX, souligne le patron de Safran. Selon lui, le premier défi en 2022 pour son groupe sera la nécessité de répondre à la hausse des cadences de production décidées par Airbus et Boeing, sur fond de “difficultés d’approvisionnement” pour certaines matières premières -“en aluminium, en titane et en nickel, mais aussi en résines et en produits chimiques“.
Pour répondre aux nouvelles cadences, Safran prévoit 12 000 embauches en 2022, dont 3 000 en France, alors que le groupe avait supprimé au plus fort de la crise sanitaire 20.000 postes dans ses effectifs mondiaux. Le groupe prévoit aussi d’engager 4 milliards d’euros en recherche et technologie (R&T) entre 2021 et 2025. Les trois quarts seront consacrés à la décarbonation de l’aviation.
Début décembre, Safran avait indiqué miser sur une croissance de son chiffre d’affaires ajusté de “plus de 10%” sur la période 2021-2025.
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