Dans une note publiée aujourd’hui, Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, confirme une reprise partielle mais durable du trafic aérien en Europe au cours de 2021 -une tendance qui se poursuivra en 2022, selon elle.
Le trafic a commencé l’année 2021 à 36% des niveaux de 2019 et s’est solidement redressé au cours de l’été, grâce aux vaccinations de masse et au certificat numérique COVID de l’UE, à environ 70 %, atteignant un sommet en deux ans le 27 août 2021 avec 26 773 vols. Les vols des vacances estivales se sont prolongés jusqu’à l’automne avec un trafic atteignant 81% fin octobre, et malgré le variant Omicron et des exigences supplémentaires en matière de santé et de sécurité pour de nombreuses destinations, le mois de décembre a vu le trafic à 78% des niveaux de 2019. Dans l’ensemble, le trafic annuel sur le réseau aérien européen a atteint 56 % des niveaux de 2019.
L’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur le trafic aérien en Europe en 2021 :
– de 1,4 à 1,5 milliard de passagers de moins en 2021 qu’en 2019 (2020 : -1,7 milliard)
– environ 4,9 millions de vols en moins en 2021 qu’en 2019 (2020 : -6,1 millions)
– jusqu’à 18,5 milliards d’euros de pertes des compagnies aériennes européennes (2020 : -22,2 milliards d’euros)
– seulement 55% du choix de vol avant la pandémie à travers l’Europe.
Eurocontrol ne s’attend pas à ce que cette reprise observée en 2021 soit ralentie en 2022, le trafic étant toujours sur la bonne voie pour se redresser d’ici la fin de 2022 à 70% voire jusqu’à 90% des niveaux de 2019 -même si actuellement, l’évolution de la pandémie pousse le trafic beaucoup plus près des prévisions d’Eurocontrol tirées vers le bas et non pas les plus optimistes, fait-elle observer.
« La situation reste en ce moment extrêmement difficile. Le trafic peut actuellement se situer à 78% des niveaux de 2019, mais la situation actuelle du variant Omicron pousse de nombreuses grandes compagnies aériennes européennes à réduire leur capacité jusqu’à 30% en janvier – et en parallèle, nous commençons à voir certains vols annulés en raison de la propagation de Covid-19 parmi les membres d’équipage. Néanmoins, je reste convaincu que 2022 s’appuiera sur la résilience dont l’aviation a fait preuve en 2021 face à une crise qui avait paralysé les économies l’année précédente. Dès que la situation s’améliorera, nous nous attendons à un rebond rapide pour rapprocher beaucoup l’aviation européenne des niveaux de trafic de 2019. Dans le même temps, cette année, nous devons accélérer de toute urgence nos plans pour rendre l’aviation durable, en reconstruisant mieux avec des investissements majeurs dans de nouvelles solutions technologiques », résume dans la note Eamonn Brennan, directeur général d’Eurocontol.
Menier a commenté :
2 janvier 2022 - 6 h 36 min
Moins de compagnies, moins de pollution… et moins de subventions publiques. Le rêve du contribuable responsable.
Pioneer 300 a commenté :
2 janvier 2022 - 12 h 46 min
Moins de compagnies moins de pollution…plus de chômage et des destructions d’emplois en cascade …le rêve du contribuable qui paiera pour tous ces pans de l’économie sacrifiés…
Menier a commenté :
2 janvier 2022 - 21 h 04 min
Le tourisme… une économie de pays du Tiers-Monde.
fayçalair a commenté :
3 janvier 2022 - 15 h 10 min
Tourisme industrie qui consiste a transporter des gens qui seraient mieux chez eux vers des endroits qui seraient mieux sans eux!
karibou a commenté :
7 janvier 2022 - 16 h 25 min
Résilience, durable… ces mots à la mode qui reviennent sans cesse vidés de leur sens.
La résilience ce n’est pas tenir bon en espérant des subventions et partir du principe que la situation sera la même qu’il y a quelques mois/années. C’est repenser la situation de A à Z.
Rien n’est jamais provisionné, il n’y avait pas de plan B avant la Covid, il n’y avait pas de plan B avant que le Boeing Max était cloué au sol, il n’y avait pas de plan B des pays ne vivant que du tourisme.
Et il n’y a pas de plan B si les subventions stoppaient pour cause de dette élevée, pas de plan B s’il y avait pénurie de carburant avant que la transition soit faite.