Au cours des 20 prochaines années, 2 900 milliards de dollars devraient être dépensés pour l’achat d’environ 45 000 nouveaux avions plus économes en carburant, selon la dernière étude Fleet Forecast 2021 de Cirium, spécialiste des données aéronautiques mondiales.
A l’heure actuelle, la crise sanitaire Covid-19 a considérablement affecté les voyages aériens et, par suite, les livraisons d’avions, qui ont affiché une baisse de 43% en 2020 (600 avions en moins) avant la reprise en 2021, et dont le niveau est encore inférieur de 25% à celui de 2019. Parallèlement à l’accélération des campagnes de vaccination dans le monde, les avions recommencent à décoller, d’où 300 livraisons d’avions supplémentaires enregistrées en 2021, malgré les problèmes liés au 787 de Boeing.
Mais à partir de 2024, le secteur devrait retrouver des tendances de croissance plus traditionnelles : « Le trafic passagers devrait gagner 3,7% par an et la flotte mondiale passagers devra donc augmenter de près de 22 000 avions, annonce Rob Morris, responsable mondial Consultance chez Ascend by Cirium. Si cette prévision se réalise, cela porterait la flotte mondiale passagers à quelque 47 200 avions d’ici fin 2040. Non seulement les livraisons d’avions prévues répondront à la hausse croissante de trafic, mais elles permettront également de remplacer les avions anciens moins économes en carburant.»
La Chine, premier marché
Le volume des livraisons d’avions variera selon les régions, mais les marchés asiatiques seront le moteur de la croissance. La Chine devrait connaître le taux de croissance du trafic passagers le plus élevé (plus de 6%) et recevoir la part la plus importante (20%) des livraisons. Avec ces chiffres, la Chine devance nettement tous les autres pays de la région Asie-Pacifique, dont la part combinée s’élève à 22% au total. Les compagnies aériennes nord-américaines devraient s’adjuger une part de 20%, et les transporteurs européens 17%. La part du Moyen-Orient est estimée à 7% mais, en valeur, elle sera de 11% en raison du nombre élevé de livraisons d’avions gros-porteurs. La position de l’Amérique latine reflète celle du Moyen-Orient, avec une part de 7%, suivie de la Russie et de la CEI (4%) et de l’Afrique (3% seulement).
Un marché dominé par les monocouloirs
L’étude Fleet Forecast 2021 de Cirium révèle que les monocouloirs représenteront 70% du total des livraisons d’avions et 55% de leur valeur au cours des 20 prochaines années. Le coeur de ce marché de 1 600 milliards de dollars reste l’avion de 150 sièges, dont les exemples types sont l’Airbus A320neo et le Boeing 737 MAX-8, qui représenteront 50% des livraisons. Les avions de plus de 180 sièges, dont l’A321neo et le B737 MAX-10, verront croître leur part annuelle avec 40% des livraisons au cours des deux décennies. Airbus et Boeing devraient développer de nouveaux programmes d’avions monocouloirs au cours des années 2030. Le marché à 1 100 milliards de dollars des gros-porteurs/long-courriers concernera surtout le Boeing 787 et l’Airbus A350. Les appareils de «taille moyenne» (250 à 300 sièges), représenteront environ 65% de la valeur des livraisons. L’A350-1000 et le B777-9 se disputeront le marché des gros-porteurs. Sur les marchés régionaux, les livraisons devraient s’élever à 150 milliards de dollars. Environ un tiers de ce chiffre concerne le marché des turbopropulseurs, dominé par l’avion court-courrier de 70 sièges, avec une taille plus grande (90 sièges) à partir des années 2030. Les futurs programmes incluent le MA700 chinois et une nouvelle série attendue chez Embraer.
Renouvellement des flottes
Environ 80% de la flotte passagers actuelle devrait être mise hors service entre 2021 et 2040. Le remplacement de ces avions anciens et gourmands en carburant par de nouveaux modèles prend de plus en plus d’importance, le secteur cherchant à réduire ses émissions de carbone et à se concentrer sur la durabilité. Globalement, environ 19 000 avions de ligne datant de fin 2020 seront mis hors service sur la période, en plus du retrait progressif de plusieurs appareils relativement récents. L’étude de Cirium prévoit une durée de vie moyenne de 22 ans pour les avions monocouloirs et de 20 ans pour les gros-porteurs.
Avions-cargos
L’offre cargo devrait s’élever à environ 3 500 appareils au cours des 20 prochaines années. Sur ce total, 30% devraient être des avions-cargos neufs et 70% des conversions d’avions de ligne en avions-cargos. Environ 1 050 avions neufs sont prévus, pour une valeur de 121 milliards de dollars. La hausse des conversions passagers-cargo est tirée par la croissance du commerce en ligne. Ces programmes de conversion concernent principalement les appareils de nouvelle génération, tels que l’A321, le B737-800, l’A330 et le B777-300ER.
Nota : dans leurs dernières prévisions, Airbus prévoit un besoin de 39 020 avions passagers et cargo neufs, et Boeing un besoin de 43 610 nouvelles livraisons dans les 20 prochaines années.
Une taille plus grande -90 sieges- ( de turbopropulseurs) à partir de2030? a commenté :
19 décembre 2021 - 15 h 44 min
Voilà qui devrait motiver ATR d’ici 2/3 ans pour lancer l’ATR92!
ABEG66 a commenté :
20 décembre 2021 - 8 h 33 min
il faut être un expert pour écrire toutes ces banalités lues et relues ?
EnGreve a commenté :
20 décembre 2021 - 16 h 54 min
Et la Chine qui va s’accaparer une part de plus en plus énorme de ce marche,
Boeing ou Airbus sera mort dans 20 ans,
le suivant dans 40,
vu qu’ils donnent tout leur savoir technologique en continuant béatement a leur en vendre.
On voit dans plusieurs secteur comment la Chine a raffle un monopole ecrasant tout (tel, trains…) sans que ça ne semble choquer qui que ce soit…
Sébastien a commenté :
20 décembre 2021 - 19 h 22 min
Cela fait déjà 10/15 ans que l’on parle que “La Chine va devenir un acteur majeur” et finalement rien ne s’est passé.
Leur Comac lors de leur annonce, était déjà obsolète (concurrent du A320 et B737) et ne peut pas faire face aux NEO et MAX.
Ensuite comme le dit les experts “le seul truc chinois de cet avion, c’est le tissu des sièges”. Ils sont obligés d’acheter des pièces détachées aux USA et Europe.
Enfin ils ont un retard colossal et l’avion n’est pas sorti d’usine.
Certes il ne faut pas baisser les bras face aux Chinois. Mais fabriquer des avions (en série) est bien plus complexe que faire des téléphones ou voitures.
Ce n’est pas demain la veille qu’ils vont arriver aux chevilles de ses 2 mastodontes.