La compagnie aérienne American Airlines lancera une nouvelle liaison entre New York et Doha en juin prochain, avec deux ans de retard dû à la pandémie de Covid-19. Mais elle n’opèrera pas vers Shannon, Edimbourg et Hong Kong, en raison des problèmes de Boeing avec ses 787 Dreamliner.
A partir du 4 juin 2022, la compagnie américaine proposera un vol quotidien entre sa base à New York-JFK et l’aéroport de Doha-Hamad International, opéré en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 8 passagers en Première, 52 en classe Affaires, 28 en Premium et 216 en Economie (304 sièges au total). Les horaires n’étaient pas en ligne au moment de la rédaction, mais American Airlines sera sans concurrence sur cet axe autre que sa partenaire de partage de codes et dans l’alliance Oneworld, Qatar Airways qui propose à ce jour 3 rotations quotidiennes en Airbus A350.
« Nous continuons à trouver de manière créative des moyens de créer un réseau qui amène les clients là où ils veulent aller lorsqu’ils sont prêts à voyager », a déclaré dans un communiqué Brian Znotins, vice-président de la planification du réseau d’American Airlines. « L’ajout de Doha à notre vaste réseau mondial et la reprise d’une partie importante de nos routes européennes offrent à nos clients plus de choix lorsqu’ils planifient les vacances de l’année prochaine ».
La compagnie américaine avait évoqué le lancement de ses propres vols vers Doha début 2020, quand elle avait signé la paix avec sa partenaire qatarie après des années d’acrimonie au sujet des subventions publiques. AA souligne d’ailleurs que l’ouverture de cette route « approfondira sa relation avec Qatar Airways. Les clients ont déjà bénéficié du partage de code étendu entre les deux compagnies aériennes, car il leur a permis d’accéder à de nouvelles destinations au Moyen-Orient, en Afrique de l’Est, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est qu’American ne dessert pas actuellement ».
« Nous sommes impatients d’accueillir notre partenaire oneworld et nos amis d’American Airlines dans notre aéroport d’attache à Doha, récemment élu meilleur aéroport du monde, et d’offrir une connectivité à de nombreuses destinations d’affaires et de loisirs dans la région et au-delà », a ajouté Thierry Antinori, Directeur commercial de Qatar Airways.
This is a window seat view you won't want to miss. 😍 Flights from JFK to Doha, Qatar, available in Summer '22! ✈️ #doha #dohaqatar pic.twitter.com/2afVTcxDBs
— americanair (@AmericanAir) December 10, 2021
Mais l’été 2022 ne s’annonce pas simple pour American Airlines : elle explique avoir mis en place un programme estival « stratégiquement construit qui optimise l’utilisation de la flotte de gros-porteurs en se concentrant sur les destinations les plus populaires et en maximisant les connexions avec les partenaires internationaux ». Tous les gros-porteurs actuellement utilisés sur les liaisons court-courriers dans les Caraïbes, en Amérique latine et au Mexique seront redéployés « vers des destinations transatlantiques populaires » l’été prochain, notamment Barcelone, Lisbonne, et Venise. Dès le printemps, elle reprendra le service entre Charlotte et Rome, et démarrera des services saisonniers à la fois vers Rome et Athènes « plus tôt que les années précédentes ».
Mais d’autres lignes ne seront pas proposées du tout : les retards de livraison continus des Boeing 787 Dreamliner « ont posé des défis uniques dans la planification des vols internationaux des mois à l’avance », explique American Airlines qui en conséquence ne desservira pas l’été prochain Édimbourg et Shannon. « Et comme la demande reste faible en Asie », elle « interrompt » les vols vers Hong Kong au départ de Dallas-Fort Worth – d’autres comme Air France ou Swiss ayant pris la même décision mais en citant les restrictions de voyage liées à la crise sanitaire. Elle a également ajusté ses opérations sur « certaines routes existantes » en Asie et en Amérique du Sud et a réduit les fréquences, permettant « d’offrir plus d’options aux clients l’été prochain ».
Greg6 a commenté :
10 décembre 2021 - 18 h 19 min
C’est vrai, il y a les retards de livraison du b787.
Mais American a surtout pris une décision radicale, prématurée et risquée:
Retirer du service la totalité des b767-300er et a330-200/300 en 2020, du jour au lendemain. Sans attendre leur remplaçant.
Et c’est difficilement compréhensible, surtout pour leurs 15 a330-200 qui étaient encore jeunes, car livrés entre 2009 et 2014. Et qui, de par leur gabarit, sont polyvalents et plutôt adaptés à ces temps de crise.
Et comme les pnt de ces avions sont à la retraite, ou aux commandes d’autres types d’appareils, american a annoncé qu’il n’était pas possible de les remettre en service.
C’est l’illustration même de l’expression “mettre la charrue avant les bœufs”, mixée avec “mettre tous ses œufs dans le même panier”.
Certes, de cette façon ils obtiennent une flotte long-courrier rationnelle.
Mais dans les faits, ils ne sont pas armés en cas de reprise, et ils sont dangereusement dépendants des cadences de livraison de Boeing.
Sachant que même sans l’arrêt des livraisons des 787, Boeing (tout comme Airbus d’ailleurs) avait choisi de baisser ses cadences de production de long-courriers.
Ils ont parié à la fois sur une baisse plus durable du traffic aérien, ainsi que sur des livraisons toujours constantes de leur nouvel appareil.
Je n’irai pas avec eux à Vegas…
Et pourtant à l'époque... a commenté :
11 décembre 2021 - 8 h 29 min
…ils ont été nombreux ici, sur AJ, à avoir sans ambages loué le ” savoir-décider” des dirigeants de AA, leur “réactivité devant la situation”, leur “capacités managériales”, leurs ” capacités d’analyse de la situation”, leur ” volonté de conserver leur destin entre leurs mains”….
Tout ça, bien sur, en comparaison des supposés dinosaures que nous avons chez nous….
…quant soudain, tout n’apparait plus si brillant…
sa Majesté Akbar Al Baker a commenté :
11 décembre 2021 - 10 h 55 min
Quand même un comble de voir sa Majesté Akbar Al Baker hurler à qui veut bien l’entendre que l’A350 est dangereux et de voir qu’il en fait voler vers JFK, Boston, San Francisco et sur d’autres destinations comme Negombo Sri Lanka !
Bencello a commenté :
12 décembre 2021 - 0 h 47 min
Donc d’un côté AA pleure le manque d’appareils suite à une incompétence notoire de Boeing en matière de procédures de contrôle qualité, sanctionnée par la FAA.
De l’autre côté son partenaire dans Oneworld, QR, décide, seul parmi 35 compagnies clientes, contre tout avis des agences mondiales (reconnues)(FAA, EASA, CAAC, DGCA) de clouer au sol l’A350 pour un litige peinture.
Le monde de l’aérien est décidément plein de surprises…