Emirates, qui a perdu 1,6 milliard de dollars au cours du premier semestre fiscal d’avril à septembre, devrait redevenir bénéficiaireau cours des dix-huit prochains mois“, selon son président, Tim Clark, qui prévoit une forte reprise du trafic international.

La rentabilité d’Emirates est bien connue… Nous allons rétablir cela dans les dix-huit prochains mois, nous sommes déjà sur la bonne voie pour y parvenir“, a-t-il déclaré cette semaine à la à l’occasion du salon aéronautique de Dubaï. “Nous perdions 250 millions de dollars par mois, nous avons stoppé cela, nous sommes à nouveau en croissance. Au cours des quatre dernières semaines, nous avons été rentables, même avec 80 A380 cloués au sol“, a-t-il ajouté.

Si le trafic aérien reprend peu à peu sur les liaisons intérieures et continentales, le trafic long-courrier mondial reste encore affecté par les restrictions de voyage, particulièrement en Asie. Or, ce marché est au cœur de l’activité de la compagnie de Dubaï, dont la flotte est uniquement composée de gros porteurs A380 et B777 qu’elle a dû cesser de faire voler par dizaines, faute de passagers sur les liaisons internationales.

Mais Tim Clark se dit “assez optimiste” sur la reprise. “Dès que ça redémarrera, nous aurons une hausse de la demande pendant dix-huit mois comme nous n’en avons jamais connue“, a-t-il pronostiqué. Le trafic mondial devrait avoir retrouvé son niveau d’avant-crise en 2023-2024, selon lui, et croître de 4 % par an ensuite.

Mais avec de nombreuses compagnies qui se sont séparées de leurs avions les plus anciens, ou ont diminué leur flotte pour réduire les coûts, “les compagnies aériennes internationales n’auront pas la capacité de répondre à cette demande“, craint-il. Ce sera selon lui “le principal problème au cours des cinq à dix prochaines années“.

Emirates confiante dans un rebond prochain du trafic long-courrier 1 Air Journal

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