La compagnie aérienne Amelia by Regourd Aviation annonce un projet interne, « Amelia Green », proposant ses services à tous les acteurs de l’aéronautique – des universités aux constructeurs en passant par les motoristes – pour les aider à « préparer l’aviation décarbonée de demain ».
La compagnie régionale française propose de se « mettre à la disposition » de toutes les structures (constructeurs, motoristes, équipementiers, initiatives, startups, université …) pour les aider à « comprendre les besoins de ceux qui seront leurs clients de demain », en particulier dans le transport régional, tester les innovations et les adopter. Les innovations dans l’aérien se développant de façon incrémentale, rappelle le communiqué d’Amelia, et le transport aérien régional sera le « premier sous-secteur de l’aviation régulière qui pourra en bénéficier à grande échelle et sur tous les fronts ». Après avoir « pris langue avec un certain nombre d’acteurs de la transformation de l’industrie », elle a segmenté son approche en 3 volets :
- Data : optimisation de l’outil opérationnel existant avec une utilisation intelligente de toutes les données que nous collectons (meilleures trajectoires de vol notamment)
- Sustainable Aviation Fuel : Le SAF est un substitut plus propre des carburants aéronautiques fossiles. Plutôt que d’être raffiné à partir du pétrole, le SAF est produit à partir de ressources plus durables telles que des huiles de cuisson, des résidus agricoles ou du CO2 non fossile. Le SAF possède des propriétés similaires à celles du carburant classique, mais son empreinte carbone est nettement plus faible. En fonction des matières premières et des technologies utilisées pour le produire, le SAF peut réduire considérablement les émissions de CO2 par rapport au carburant classique.
- Les ruptures technologiques : avions électriques, hydrogènes (fuel-cell, propulsion hybride, etc.)
L’avion est un « créateur de rêves », mais comme toute autre industrie, son développement impacte l’environnement. De plus en plus selon Amelia, l’aérien est décrié pour son – réel – impact sur la planète. « Comment réussir à permettre aux générations futures de vivre ce rêve de voyager, sans pour autant abîmer la planète qu’ils souhaitent découvrir ? Des ingénieurs du monde entier travaillent depuis des années – des décennies même – à l’amélioration des performances de vol. L’industrie investit des montants colossaux pour s’améliorer depuis toujours et a déjà fait d’immenses progrès. Une nouvelle génération d’avion est en moyenne 25% plus efficace en termes d’émission de CO2 que la précédente ».
« Au-delà de l’évolution des technologies existantes, des innovations de rupture progressent à vitesse grand V dans le monde entier. De l’optimisation des trajectoires de vol à la propulsion électrique, en passant par les piles à combustibles, les motorisations hybrides, etc. La solution pour une aviation décarbonée « ne sera pas unique, mais un patchwork d’innovations complémentaires. Voler vert sera possible, mais les créateurs de ce monde nouveau ont besoin d’aide et de temps ». Le rôle des compagnies aériennes est donc de soutenir ces innovations et de s’impliquer durablement dans cette révolution verte. Au-delà de commander les nouvelles générations d’avions, étape nécessaire mais pas suffisante, il convient de prendre nos responsabilités et de nous engager pour participer non pas à l’évolution de notre industrie, mais à sa révolution », conclut Amelia.
Le groupe Regourd Aviation possède une flotte de 18 avions régionaux, principalement des ATR et des Embraer 135/145 pour exploiter des liaisons régulières (Paris-Orly, Clermont-Ferrand, Rodez-Aveyron, Brive et Ajaccio), et des avions d’affaires Falcon et Legacy pour des vols privés.
LoL a commenté :
10 novembre 2021 - 14 h 51 min
“l’optimisation des trajectoires”
Nimporte quoi, tu t’es pris pour l’ATC? c’est pas Amelia qui va changer gd chose. Tu changes ton cost index et basta.
Par contre le SNA a vraiment du pain sur la planche…..
Happy a commenté :
10 novembre 2021 - 16 h 01 min
Thales travail sur des systèmes embarqués afin d’améliorer les trajectoires, fournir des informations sur les traffics … afin de gérer au mieux les descentes et la gestion de la vitesse. C’est sur ce genre de projets que cela a du sens.
Sarigue a commenté :
10 novembre 2021 - 20 h 29 min
Faudrait déjà que l’ATC changé sa manière de travailler.
Ce qui n’est pas gagné