La compagnie aérienne Emirates Airlines relancera la semaine prochaine sa liaison entre Dubaï et Alger, sa 21eme destination en Afrique du Nord – comme avant la pandémie de Covid-19. Son premier Airbus A380, A6-EDA, sera recyclé plutôt que d’aller « se languir dans le désert ».
A partir du 9 novembre 2021, la compagnie des Emirats Arabes Unis proposera deux vols par semaine entre sa base à Dubaï et l’aéroport d’Alger-Houari Boumediene, opérés en Boeing 777-300ER. Les départs sont programmés mardi et jeudi à 9h30 pour arriver à 14h00, les vols retour quittant l’Algérie à 17h00 pour arriver à Tunis-Carthage à 18h20, en repartia à 19h20 et se posera le lendemain à 3h55. Emirates sera en concurrence avec Air Algérie sur cette route.
Avec l’assouplissement des restrictions de voyage et l’accélération de la demande de passagers, la compagnie aérienne « poursuit ses plans pour étendre sa présence à travers l’Afrique », et exploitera 116 vols hebdomadaires vers le continent avec l’ajout d’Alger. Les clients voyageant à destination et en provenance d’Alger peuvent se rendre en toute sécurité à Dubaï et profiter de liaisons pratiques vers l’Europe, le Moyen-Orient, les Amériques et l’Asie occidentale, souligne un communiqué.
Si la compagnie émiratie attend ses deux derniers Airbus A380 (A6-EVR et A6-EVS) dans les prochaines semaines, c’est le sort du premier, A6-EDA (livré en juillet 2008 et « inauguré » vers New York) qui est désormais scellé. Ayant opéré sa dernière mission en provenance de Singapour en mars 2020, le superjumbo fait l’objet d’un contrat avec Falcon Aircraft Recycling, basé comme Emirates aux EAU, dans le cadre d’une initiative pionnière dans laquelle ce premier A380 mis à la retraite sera « recyclé et upcyclé », réduisant considérablement l’impact environnemental du processus de démantèlement et les déchets mis en décharge. Les « vastes activités de récupération et de réaffectation des matériaux » seront entièrement menées aux EAU, ce qui réduira encore l’empreinte environnementale du projet.
Après avoir terminé sa dernière mission commerciale, A6-EDA (qui avait alors effectué 6319 vols et visité 62 aéroports) avait été amené au centre d’ingénierie de la compagnie aérienne, où les ingénieurs d’Emirates ont récupéré les composants utilisables tels que les moteurs, les trains d’atterrissage et les composants des commandes de vol. L’avion a ensuite été radié des listings, et remis à l’équipe Falcon Aircraft Recycling pour commencer le processus de démontage soigneux de l’avion.
En partenariat avec Wings Craft, une autre entreprise basée aux Émirats arabes unis spécialisée dans la production de meubles et de marchandises sur mesure à partir de matériaux aéronautiques, Falcon Aircraft Recycling concevra et fabriquera des objets de collection et des articles de vente au détail uniques à partir des matériaux et des pièces retirés de l’avion (environ 190 tonnes). Ces articles seront lancés à la vente par phases au cours des prochains mois. Une partie des bénéfices de la vente de tous les articles recyclés bénéficiera à la Emirates Airline Foundation.
De plus en plus souvent, rappelle la compagnie aérienne, les avions hors service sont transportés vers des endroits éloignés et laissés à l’abandon après avoir été dépouillés de leurs pièces. Les projets traditionnels de récupération et de recyclage se concentrent sur la récupération uniquement des composants rentables, laissant ainsi derrière eux une partie substantielle des avions et des matériaux qui vont dans les décharges ou restent inutilisés indéfiniment pendant des années. En outre, de nombreux articles d’avion peuvent être difficiles à recycler ou à éliminer, par exemple les tissus ignifuges et les matériaux composites.
Sir Tim Clark, président d’Emirates, a déclaré : « Nous sommes ravis de nous associer à Falcon Aircraft Recycling sur ce projet unique en son genre. Le fait que toutes les activités de réaffectation soient entièrement exécutées aux Émirats arabes unis témoigne également du solide écosystème de l’aviation et des capacités que la nation a développées au cours de sa courte histoire. Grâce à cette initiative, nos clients et nos fans peuvent ramener chez eux un morceau de l’histoire de l’aviation tout en économisant des matériaux précieux de la mise en décharge et en contribuant à une cause caritative par le biais de la Fondation Emirates Airline. C’est une solution de retraite élégante et adaptée pour cet avion emblématique et notre produit phare. »
Vuache a commenté :
2 novembre 2021 - 8 h 14 min
Déjà! Déjà recyclé à 13 ans et 6 319 vols. Quelles sont les bonnes raisons ?
Bob a commenté :
2 novembre 2021 - 8 h 57 min
Aucune bonne raison.
Mais ils ont sans doute trop d’A380 et finalement cet avion n’est pas un très grand succès commercial en tant que vente d’avions.
Frontier aussi avait désintégrés des A 318 seulement 10 ans après les avoir achetés.
Et on jette bien son zara acheté 6 mois avant…
nonaucdgexpress a commenté :
2 novembre 2021 - 10 h 47 min
Pareil pour les étagères suédoises de chez IKEA! Toutes les nuits mises en dépôt sur les trottoirs parisiens.
THE BOSS a commenté :
2 novembre 2021 - 14 h 47 min
Avec seulement 6000 Vols cet avion est loin d’avoir été rentabilisé sachant qu’il coute au moins 200 millions de dollars au prix catalogue. C’est du pur gaspillage
Le bonheur et le malheur a commenté :
2 novembre 2021 - 18 h 10 min
Au moins il aura volé…Et fait le bonheur de plusieurs millions de passagers.
C’est quand mieux que des avions tout neufs qui se crashent après quelques heures de vol seulement ! Ne laissant que du malheur derrière eux.
C’est du pur gaspillage.
Zidane a commenté :
3 novembre 2021 - 10 h 21 min
Et qui achète au prix catalogue?
Flotte sans cesse renouvelée a commenté :
2 novembre 2021 - 14 h 54 min
C’est la politique choisie par Emirates.
Très faible moyenne d’âge (une des plus faibles) autour de 6 ans donc là on est dans le double.
Elle attend avec impatience les 777-X, aura une explication avec Boeing au salon de DUBAI dans quelques jours à cause du retard et n’aura rien avant 2023, ce qui fera 3 ans de retard !
(d’autres sources disent rien avant 2025).
Emirates va donc continuer à utiliser les avions les plus gros consommateurs de kérosène, désavantagée par celles utilisant des 787 ou 350, les deux gros porteurs les plus efficients.
(elle attend ses 359 à partir de 2023).
Elle aurait mieux fait de prendre également des 350-1000.
https://news.fr-24.com/entreprise/290164.html
Politique flotte économique a commenté :
3 novembre 2021 - 11 h 28 min
Ce choix d’un turn over rapide des appareils en flotte est d’abord un choix economics-financier, mais aussi une solution à un problème de ressources humaines hautement qualifiées.
N’avoir que des appareils neufs/quasi neufs en flotte et pour en maintenir l’âge moyen très bas, il faut initialement mettre en place une sorte de flux permanent de livraisons de nouveaux appareils ( pas nécessairement de nouveaux modèles: un appareil livre peut remplacer un appareil identique livré antérieurement), concomitamment à la reprise/ revente des appareils sortant.
Il y a de nombreux avantages à cela: les appareils livrés intègrent toujours les dernières « évolutions de l’année » que peut apporter un constructeur à ses modèles, et sont donc toujours plus performants que ceux retirés du service . A défaut de voir des améliorations de consommation, au moins la compagnie ne supporte pas la dégradation constante de consommation des appareils anciens ( sur quasiment tous les avions, « l’usure et l’usage » des appareils conduit à une augmentation constante de sa consommation carburant, évaluée à 0,5%/an d’âge les premières années puis grimpant lentement pour atteindre 1%/an d’âge: c’est considérable et ça a un coût important !).
Autre avantage: les avions sortants n’étant guère âgés, leur valeur de revente est forte, confortant ainsi le bilan financier de l’opération achat/ revente 1 pour 1… bilan d’autant plus favorable qu’une telle politique de flotte permet de commander fermes et options ab initio beaucoup plus d’exemplaires, avec délais de livraisons négociés éloignés, ce qui permet un abaissement supplémentaire des prix.
Et, point probablement essentiel, une telle politique de flotte évite d’avoir à investir des centaines de millions d’Euros en matériels hautement technologiques et foncier/ immeubles pour monter une structure de maintenance et révisions des cellules avions, des moteurs, des équipements : ces investissements sont gigantesques…et nécessitent en plus l’embauche de centaines de personnels eux aussi extrêmement qualifiés et agréés pour conduire ces révisions/ entretiens, spécialement les Grandes Visites ( mais pas que…): il est hautement improbable d’avoir de tels personnels en CDD- permanents ou presque, surtout si vous devez les expatrier loin de he’s eux…
De plus ces GV immobilisent plusieurs semaines les appareils, donc le capital financier associé, et privent la compagnie des revenus qu’ils génèrent normalement.
Ainsi, une rotation accélérée des livraisons d’avions neufs + sorties d’avions à forte valeur résiduelle + absence d’énormes investissements + absence gestion = amélioration considérable du bilan financier de la compagnie.
Emirates pratique cela, comme Ryanair, comme Wizz…
Bencello a commenté :
2 novembre 2021 - 11 h 00 min
“Recyclé et upcyclé ”
On n’arrête pas la Novlangue décidément…
Ca bosse dur à la com’