IAG, propriétaire de British Airways et d’Iberia, a offert des concessions pour répondre aux préoccupations antitrust de l’UE concernant son offre de 500 millions d’euros pour l’espagnole Air Europa, a indiqué jeudi la Commission européenne.
IAG a déposé son offre mercredi. En conséquence, l’Exécutif européen a prolongé d’un mois, jusqu’au 4 janvier 2022, le délai provisoire pour se prononcer sur l’opération, qui avait été fixé au 3 décembre après avoir déjà été prolongé une fois. Bruxelles n’a pas précisé les engagements, qui ont été envoyés par les deux compagnies (IAG et Air Europa) le 27 octobre pour obtenir l’approbation d’une fusion sur laquelle la Commission enquête par crainte qu’elle ne réduise la concurrence sur plusieurs liaisons aériennes, notamment entre l’Espagne et l’Amérique. .
IAG avait signé un accord avec la compagnie aérienne espagnole Volotea en mars de l’année dernière pour l’achat de plusieurs des liaisons d’IAG (lesquelles n’avaient pas été précisées) afin de renforcer la concurrence sur le marché intérieur. L’objectif était d’anticiper les engagements que la Commission pourrait demander pour éviter des problèmes de concurrence sur certaines liaisons ou situations de position dominante, ce qu’elle exige fréquemment pour autoriser des opérations commerciales. Comme Bruxelles l’a expliqué lors de l’ouverture de son enquête, la crainte est que l’opération, telle qu’elle avait été proposée, puisse générer des problèmes de concurrence sur quelque 70 liaisons dont Iberia et Air Europa sont les principaux voire les seuls opérateurs.
L’organisme de surveillance antitrust de l’UE devrait désormais solliciter les commentaires de ses concurrents et de ses clients avant de décider d’accepter l’offre d’IAG ou d’exiger davantage de concessions en échange du feu vert. Il avait précédemment déclaré que l’accord réduirait la concurrence sur les routes nationales et internationales espagnoles.
Sébastien a commenté :
30 octobre 2021 - 18 h 23 min
De toute façon c’est la Contradiction du Libre-Échange qui amène finalement non pas à une ouverture d’entreprises, sinon à une concentration des acteurs (cf Northwest/Delta, Continental/United, U.S. Airways/American Airlines, Iberia/British, Air France/KLM, Lufthansa/Sabena/Swissair. Ou Facebook/Instagram/WhatsApp, Alstom/Bombardier, etc…).
D’ailleurs je n’oublierai jamais ce sketch des Guignols de l’Info d’il y a 20 ans avec M. Sylvestre “Tu vois le Communisme, ca marche. Il suffisait juste de privatiser” ^^
Alexis a commenté :
31 octobre 2021 - 11 h 09 min
C’est un peut comme si AF proposait d’acheter easyJet France. Aucun intérêt pour le consommateur.
Greg6 a commenté :
31 octobre 2021 - 13 h 54 min
Ou plutôt, pour être plus exact, c’est comme si AF rachetait Volotea et AirCaraibes/FrenchBee en même temps.
Et oui c’est vrai, une concurrence trop poussée aboutit à la fragilisation des compagnies, et donc à des regroupements, et donc à moins de concurrence…
On le voit aussi très bien dans le secteur automobile par exemple.
Bien sûr. a commenté :
31 octobre 2021 - 14 h 02 min
Qui a jamais vu une entreprise investir « dans l’intérêt du consommateur « ? Elles le font dans leurs intérêts ( financiers) propres, et si cela rencontre ceux des consommateurs, c’est juste un alignement momentané de planètes non destiné à perdurer.
Wrangel a commenté :
31 octobre 2021 - 22 h 48 min
Bonjour à tous
Et si l’intérêt des sociétés était de vendre des produits de qualité à des prix non stratosphériques et, ce faisant, d’acheter la fidélité des clients et consommateurs ?
Tous, nous connaissons au moins une compagnie qui, pour n’avoir privilégié que l’intérêt de ses actionnaires a fini par en payer le prix et parfois le prix très fort. Boeing n’en est-il pas un exemple ?
Belle semaine.
La fidélité des clients? a commenté :
1 novembre 2021 - 0 h 03 min
Concept suranné fleurant bon le temps jadis, mais dénué de bon sens aujourd’hui…
Aucun client ne sera plus fidèle uniquement à cause de « produit de qualité à tarif non stratosphérique » car l’immense majorité des clients ne recherche que le prix le plus bas possible et est prête à mettre la qualité entre parenthèses pour l’obtenir.
Quant aux autres qui veulent de la qualité, ils sont dans la catégorie des « j’en veux toujours plus sans en payer le prix »
Dans ce monde d’immédiateté interchangeable contemporain, la fidélité-client est à ranger sur une étagère du musée des temps révolus.