Le Conseil constitutionnel a confirmé vendredi 15 octobre que si les compagnies aériennes sont tenues d’embarquer à bord les clandestins en procédure d’expulsion, mais pas d’employer la force pour cela.
Air France avait cet été saisi le Conseil constitutionnel sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Après avoir écopé de deux amendes de 15 000 et 20 000 euros, en 2017 « pour avoir manqué à son obligation de réacheminer » des ressortissants étrangers, elle a voulu contester le fondement de deux articles du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). Car aujourd’hui, une compagnie aérienne est passible de 30 000 euros d’amende si elle refuse l’expulsion. Aux termes de la loi, elle est, en effet, « tenue de ramener sans délai », à la demande des autorités, l’étranger auquel le séjour est refusé « au point où il a commencé à utiliser le moyen de transport ».
A Air France, qui dit qu’une telle mission l’oblige à se doter d’escortes privées, le Conseil a répondu que « les dispositions contestées n’ont ni pour objet ni pour effet de mettre à la charge de ces entreprises une obligation de surveiller la personne devant être réacheminée ou d’exercer sur elle une contrainte, de telles mesures relevant des seules compétences des autorités de police ». « Elles ne privent pas non plus le commandant de bord de sa faculté de débarquer une personne présentant un danger pour la sécurité, la santé, la salubrité ou le bon ordre de l’aéronef », a souligné le Conseil, déclarant les textes litigieux « conformes à la Constitution ». Mais le débat a évolué sur l’usage de la force. « Avec le cadre posé par le Conseil constitutionnel, le ministère ne pourra plus infliger d’amendes lorsque le commandant de bord aura décidé que le comportement d’un individu ne permet pas de le maintenir à bord, et il ne pourra plus reprocher aux compagnies de ne pas avoir mobilisé d’escorte privée », a expliqué Me Cédric Uzan-Sarano, qui a représenté la compagnie française dans ce dossier. Ce dernier a complété en rappelant qu’Air France concourt à l’expulsion de « milliers » de personnes « sans problème », pour « des coûts considérables ».
ALExxx a commenté :
16 octobre 2021 - 18 h 10 min
Les compagnies aeriennes n’ont aucune obligation de forcer les expulsés à partir (en avion), elles doivent simplement tout mettre en oeuvre pour que la Police mette les expulsés dans l’avion (exemple : mettre un escalier à une porte arrière).
Justin Fair a commenté :
17 octobre 2021 - 8 h 45 min
Ou les pré-embarquer…
Certains se tiennent tranquilles, jusqu’à la fin de l’embarquement et dès les portes fermées, manifestent ( souvent soutenus par les passagers) pour que le CDB les débarque… Aucun moyen de contrainte pour la compagnie qui n’en souhaite généralement pas.
La police les remet dans un autre avion, une fois, deux fois, puis…
ALExxx a commenté :
17 octobre 2021 - 9 h 55 min
il vaudrait mieux d’en avoir plusieurs vers un pays X et d’envoyer tout ce beau monde dans un avion de l’armée de l’air.
Sauf que….. a commenté :
17 octobre 2021 - 10 h 33 min
Aucun pays n’est tenu d’accepter le survol de son territoire par un appareil militaire d’une puissance étrangère, même si cet appareil vole selon les règles de la circulation aérienne générale ( c’est à dire : civile) et non sous des règles de circulation opérationnelle militaire ( de toute façon, ces dernières sont de fait quasiment inapplicables hors le territoire national)
Donc votre expulsion avec appareil de l’Armee de l’Air risque fort de tourner à l’eau de boudin à la frontière de l’un ou l’autre des pays survolés avant destination finale…
Justin Fair a commenté :
17 octobre 2021 - 11 h 59 min
Eh oui! C’est pas si simple…sauf pour les yakafokons et/ou les candidats en pré-campagne présidentielle.
lyonnnais a commenté :
17 octobre 2021 - 19 h 07 min
La solution, ce sont les danois qui l’ont trouvée, en expédiant chez un pays partenaire (Zambie, Bangladesh,…) leurs clandestins et demandeurs d’asile en attente de décision…
Du coup : inutile de es expédier par avion, mais par bateau militaire… si l’accord est passé par la France, par exemple avec le Mozambique, la Namibie ou le Bangladesh, on les emmènent par navire militaire jusqu’à destination. Pour un transport aérien plus confortable, il suffit de mettre à contribution le pays d’origine qui prendra en charge l’évacuation de leur ressortissant vers leur territoire ou à défaut vers le pays d’accueil partenaire de la France !!!
Autre possibilité : on les envoie par avion militaire vers la Guyane, puis par bateau, on fait suivre dans un pays partenaire. Sûr qu’en échange d’aide au développement, le Guyana, le Venezuela ou la Colombie seront d’accord !!!
En plus, avec le venezuela, même Melanchon sera favorable à un tel arrangement… en tout cas, il ne pourra pas hurler que ce pays n’est pas sûr !!!
THE BOSS a commenté :
18 octobre 2021 - 2 h 04 min
Il faut les régulariser et puis voila