Les syndicats du secteur aérien italien ont appelé à poursuivre les manifestations à l’aéroport Rome-Fiumicino contre ITA (Italia Trasporto Aereo), destinée à remplacer le 15 octobre prochain la compagnie historique Alitalia, pour protester contre les salaires inférieurs et les conditions d’embauche de la nouvelle compagnie aérienne.

Le conflit porte sur le processus d’embauche des anciens salariés d’Alitalia par ITA : la direction d’ITA veut les recruter sur des critères professionnels ; les syndicats, cependant, veulent négocier qui entre à ITA et réclament l’application pleinement des conventions collectives. En outre, les syndicats refusent que les salaires proposés par ITA soient  inférieurs à ceux d’Alitalia (en moyenne 10 à 15% et jusqu’à 38% pour le personnel navigant). Quelques 2 800 salariés d’Alitalia, qui en comptait quelque 11 000, pourraient être repris par ITA à son décollage cette année (et 5 750 de plus en 2022).

Réunis la semaine dernière à Rome, la direction et les syndicats ne sont parvenus à aucun accord. Face à l’impasse, une commission parlementaire va être créée pour arbitrer le conflit. Selon la presse italienne, les syndicats sont conscients que le gouvernement de Rome est derrière ITA et qu’il finira par ordonner à la direction de s’orienter dans un sens ou dans l’autre. 

Rappelons qu’ITA desservira à son lancement le 15 octobre 45 destinations avec 61 liaisons (et d’ici 2025 74 destinations avec 89 liaisons).

ITA : déjà un premier conflit social avant son décollage 1 Air Journal

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