Les syndicats israéliens font état d’une réunion pour le moins houleuse avec la direction de la compagnie aérienne El Al, qui leur a présenté un plan de sortie de crise post-pandémie de Covid-19 incluant la cession de 16 avions, la fermeture de la filiale loisirs Sun d’Or, et surtout le licenciement de quelque 1500 employés.
La direction de la compagnie nationale israélienne, basée à l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion, n’a pas caché l’ampleur des réductions de coûts qui l’attendent, lors de réalisation qualifiées de « turbulentes » avec les représentants de ses syndicats et de la Histadrut. Selon ch-aviation, trois axes d’économies ont été présentés par El Al : les effectifs d’abord, qui la verrait licencier 1500 employés après le départ l’année dernière d’environ 2000 d’entre eux. Quelque 1400 salariés sont en congés sans solde jusqu’à la fin octobre, et si tout se passe comme calculé par la direction, la compagnie aérienne se retrouverait avec un effectif de 2800 personnes.
Il y a eu « une réunion particulièrement houleuse ces derniers jours, au cours de laquelle les licenciements proposés ont été présentés pour la première fois. Les employés ont insisté sur le fait que toute action unilatérale prise par la direction d’El Al sur cette question entraînerait des sanctions et des perturbations », raconte le quotidien Globe.
El Al étudie en outre la possibilité de céder 16 de ses 45 avions, sa flotte tout-Boeing actuelle comptant seize 737-800, huit 737-900ER, six 777-200ER, trois 787-8 et douze 787-9 Dreamliner. Elle ne possède en propre que les monocouloirs, et attend encore les livraisons d’un 737-800 et deux 787-8.
Cette réduction de la flotte s’accompagnerait d’un « recentrage » du réseau vers l’Amérique du Nord, aux dépens de l’Europe où certaines liaisons seraient supprimées. La fermeture de Sun d’Or, filiale créée en 1977 et dédiée aux vols loisirs et à l’affrètement, est moins sûre, notamment si la « réduction des coûts administratifs qui la font fonctionner séparément » est possible, a précisé le CEO d’El Al Avigal Soreq.
La compagnie nationale devrait accepter une nouvelle aide publique de 50 millions de dollars, conditionnée à une amélioration de son efficacité et à la réduction de la flotte justement ; en mai dernier, le gouvernement israélien avait déjà approuvé un plan d’aide à hauteur de 210 millions de dollars. Le nouveau propriétaire d’El Al, Kanfei Nesharim Aviation créé par Eli Rozenberg, aurait à injecter dans le même temps 43 millions de dollars de plus.
En France: a commenté :
23 septembre 2021 - 16 h 31 min
C’est Marseille qui est dans la ligne de mire d’une fermeture définitive.
Bencello a commenté :
23 septembre 2021 - 23 h 39 min
Un “recentrage” sur l’Amérique du nord ? Cela ressemble surtout à un abandon en règle du marché européen face à la concurrence des low-cost, Transavia, Eurowings, Wizzair, Ryanair, Easyjet.., autrement plus compétitives.
De l’autre, les destinations US sont moins concurrentielles (3 compagnies) et bien plus rémunératrices par leur yield.
Une réduction de 35% de la taille de la flotte est d’une ampleur importante pour une compagnie nationale.
realvision a commenté :
24 septembre 2021 - 10 h 20 min
EL Al devrait surtout revoir la qualité de ses services très aléatoires, sa compétitivité tarifaire et son équipe managériale qui change de stratégie comme de chemise. Ce n’est pas une compagnie sérieuse. Fort heureusement, l’État la soutient à tous les coups sous prétexte de dépenses sécuritaires.