Les administrateurs de la compagnie aérienne Alitalia, qui disparaitra le mois prochain au profit d’Italia Trasporto Aereo (ITA), ont fixé à 290 millions d’euros le prix de sa marque – qui décore depuis 52 ans les avions du transporteur national, mais doit être rachetée via un appel d’offre par sa remplaçante si elle veut en bénéficier.
Vouée à la disparition le 15 octobre 2021, Alitalia a fixé à un niveau supérieur aux estimations du marché le prix de son nom, selon la presse italienne. Avec des conditions cependant pour les acheteurs potentiels, puisqu’ITA aurait apparemment de la concurrence : une entreprise individuelle ou avec actionnariat, sans condition de nationalité (y compris hors-EU), ayant un capital de plus de 200 millions d’euros et détenant un certificat d’opérateur aérien (AOC) ou une licence d’exploitation (ATL). Ces deux dernières conditions liment de facto les enchères à des compagnies aériennes existantes, la vente devant être bouclée le 30 septembre.
Le quotidien Il Sole 24 Oro par exemple souligne qu’une surenchère est parfaitement possible, qui empêcherait la nouvelle ITA de disposer dans trois semaines des 54 avions qu’elle compte racheter à Alitalia (et opérer avec les couleurs actuelles, sans passer par la case peinture). Ce que le CEO d’ITA Alfredo Altavilla a déjà envisagé, expliquant qu’il ne participera pas à une guerre des prix sur ce patronyme.
Autre obstacle auquel ITA fait face, les syndicats : ils sont vent debout après l’annonce de la nouvelle compagnie aérienne de quitter l’Association des compagnies opérant dans le pays (Assaereo), et surtout de lancer sa propre grille des salaires et conditions de travail, séparément de la convention collective nationale. Ce qui selon eux entrainera une réduction des revenus « de 23 à 40% »par rapport à ceux d’Alitalia – même si ITA promet une prime d’intéressement de 15%, qui peu de chance d’arriver avant 2024, date de rentabilité espérée.
Seulement 2800 employés d’Alitalia seront embauchés par ITA cette année, le sort de 5750 autres étant reporté à l’année prochaine. Mais elle aurait déjà reçu plus de 30.000 candidatures aux postes déjà ouvert, ce qui la laisse en position de force…
Ricou a commenté :
20 septembre 2021 - 8 h 56 min
La colère des syndicats a eu raison de la future défunte AZ. Je souhaite bienvenue à la future ITA
Jacques a a commenté :
20 septembre 2021 - 16 h 27 min
Après Swissair (1931-2002) et Sabena (1923-2001) une autre “grande” compagnie européenne quitte les cieux. Les raisons du naufrage d’Alitalia font peser un doute sur l’avenir d’ITA si ses dirigeants et syndicats n’adoptent pas un nouveau paradigme.
glurps a commenté :
20 septembre 2021 - 17 h 31 min
Avant même de décoller c’est déjà mal parti… ça promet…