La jeune compagnie aérienne low cost Play a connu deux premiers mois d’activité compliqués en termes de trafic, mais se retrouve avec une situation financière meilleure que prévu. Elle va louer six avions supplémentaires pour lancer des vols vers les Etats-Unis.

Après un lancement des opérations fin juin retardé par la pandémie de Covid-19, la spécialiste islandaise du vol pas cher basée à l’aéroport de Reykjavik-Keflavik a enregistré un trafic de 9899 passagers en juillet 2021, avec un coefficient d’occupation de 41,7% des Airbus A321neo de 192 sièges, puis plus de 17.300 passagers en aout (46,4%). Le premier mois opérationnel complet « a été un succès dans la réalisation de son objectif principal de sécurité et de fiabilité, avec un fort accent mis sur la satisfaction des passagers », souligne Play dans un communiqué, même si les changements fréquents dans les annonces de restrictions de voyages et les nouveaux cas de Covid-19 « ont impacté la demande et l’utilisation à court terme ».

Une augmentation des cas de contamination en Islande à la mi-juillet a freiné la demande islandaise, mais ses passagers « ont profité des conditions flexibles de Play et reporté leurs dates de voyage ». Cela signifiait un transfert de revenus et de charges dans le temps, sans perte de revenus. Le mois d’août a révélé une « tendance prometteuse » alors que les ventes de billets ont augmenté et que le marché islandais s’est redressé. Et la low cost estime que le coefficient d’occupation de ses avions « devrait augmenter en septembre ».

Play rappelle qu’elle a « davantage consolidé » son financement en juin, levant 34 millions de dollars grâce à une offre publique initiale ; elle est désormais cotée sur le Nasdaq First North Growth Market en Islande. Les données financières du deuxième trimestre « reflètent le démarrage réussi des opérations », et sa trésorerie est « plus solide qu’estimé, avec des conditions de règlements par carte de crédit plus favorables que prévu ».

Côté flotte, la signature de deux lettres d’intention (LOI) avec « deux grands loueurs d’avions » en août a constitué une autre étape importante pour la compagnie aérienne : elle passera d’ici le printemps 2023 de trois à neuf avions, des négociations étant en cours pour un dixième. Deux nouveaux A320neo « fabriqués en 2020 » seront livrés au premier trimestre de l’année prochaine, puis trois A320neo et un A321neo (livrés neufs par Airbus à la deuxième société de leasing) « entreront en service au printemps 2023 de l’année suivante ». Selon Play, les conditions de location sont « meilleures que prévu dans le business plan ». Des négociations d’ajouts à la flotte pour 2024 et 2025 sont également en cours, ce qui portera la flotte totale à 15 appareils d’ici 2025.

Avec six appareils disponibles au printemps prochain, la low cost pourra étendre son réseau actuel (Paris-CDG, Londres, Berlin, Alicante, Ténériffe, Barcelone, Grande Canarie, Salzbourg, Varsovie et Copenhague) à de nouvelles destinations en Europe et en Amérique du nord. Aux USA en particulier, elle a déjà demandé les autorisations nécessaires au DoT pour desservir la Côte est, sans plus de précision ; « la priorité pour les mois à venir est la préparation de cette étape importante », qui la verra réaliser sa stratégie de « hub and spoke ».

Play emploie actuellement 131 personnes, et son expansion « nécessitera de nouvelles embauches d’environ 150-200 personnes ».

Islande : la low cost Play démarre mieux que prévu 1 Air Journal

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