La compagnie aérienne low cost Ryanair refuse désormais l’accès aux avions à tout passager se présentant avec une carte d’embarquement émise par le voyagiste en ligne Kiwi.com, qui parle de comportement méprisable, cruel et anticoncurrentiel.
La guerre menée par la spécialiste irlandaise du vol pas cher contre les sites en ligne vendant ses vols n’est pas nouvelle, même si différentes justices européennes ont donné raison aux voyagistes au nom de la libre concurrence. Dernière cible en date, le site Kiwi.com fondé en 2011 en Hongrie : un communiqué de Ryanair annonce que depuis le 18 aout 2021, les passagers qui se présentent avec des billets émis par la plateforme « se verront malheureusement refuser l’embarquement, car ils n’ont pas respecté les protocoles de sûreté et de sécurité de Ryanair lors de l’enregistrement. Les clients qui souhaitent récupérer une carte d’embarquement officielle peuvent le faire en accédant à leur réservation via Ryanair.com ou sur l’application Ryanair ».
La low cost souligne qu’en vertu du règlement de l’UE 2015/1998, « il est obligatoire que les passagers effectuent directement le processus d’enregistrement Ryanair pour s’assurer que les passagers sont informés de tous les protocoles de sécurité et réglementaires requis lors du voyage. Kiwi.com contourne ces réglementations aériennes essentielles en émettant ses propres cartes d’embarquement qui ne sont pas valables sur les vols Ryanair ».
Le directeur du marketing de Ryanair Dara Brady dit avoir « pris connaissance de ces fausses cartes d’embarquement lorsqu’un petit nombre de passagers ayant réservé leurs vols via Kiwi.com sont arrivés la semaine dernière à la porte d’embarquement sans les cartes d’embarquement officielles Ryanair. C’est une obligation en vertu de la réglementation de l’UE qu’une compagnie aérienne informe directement les passagers de toutes les politiques de sécurité et de sûreté concernant leur vol, Kiwi.com contourne cela en enregistrant les passagers et en remplaçant la carte d’embarquement Ryanair par une fausse carte d’embarquement émise par Kiwi.com ».
La low cost conseille donc aux clients ayant effectué une réservation via Kiwi.com de contacter la plateforme « pour obtenir la référence de réservation Ryanair et l’adresse e-mail nécessaires, afin de pouvoir effectuer l’enregistrement conformément à notre protocole de sûreté et de sécurité. L’enregistrement Ryanair ouvre 24 heures avant le départ pour tous les passagers et 60 jours avant le départ pour les passagers qui ont réservé un siège spécifique ».
Faux, réplique Kiwi via un communiqué diffusé dans la presse anglaise : le site respecte toutes les exigences pour assurer la sécurité des voyages à nos clients, et ce depuis des années. « En plus de fournir aux clients la carte d’embarquement Ryanair, nous l’avons également placée sur un fond de marque Kiwi.com – toutes les informations sont les mêmes, seules les couleurs sont différentes ». Il ajoute que menacer de ne pas embarquer des clients « est mesquin et une pratique diabolique de Ryanair pour essayer d’étouffer le choix des clients ». La vraie raison de cette action est selon lui que Kiwi.com « vend souvent des billets Ryanair moins chers que Ryanair, et ils n’aiment pas ça. Leur comportement est tout simplement cruel, en faisant passer le profit avant le choix du consommateur ».
Parlant d’un « comportement ignoble », Kiwi promet qu’il « fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir nos clients malgré ce comportement méprisable de Ryanair, qui punit les voyageurs simplement parce qu’elle n’aime pas la concurrence ».
« Ryanair est-elle une surdouée acariâtre, le John McEnroe de l’aérien ? La publicité que la compagnie low-cost met à entraver sa distribution par des tiers masque, en vérité, un échange de service bien compris. Ryanair vend, chaque jour, des milliers de billets à petits prix grâce aux agences en ligne et aux spécialistes des billets d’avions par chers, dont de surcroit, elle dit pis-que pendre à qui veut l’entendre. Cette distribution lui coûte 0€ en commission, 0€ en marge arrière, 0€ en GDS, et lui assure, cerise sur le gâteau, une efficace publicité au surdoué mauvais-coucheur. Cette algarade, c’est une nouvelle page de folklore irlandais quand on sait que le droit européen à maintes fois conforté le bon droit des agences de voyages en ligne », explique le patron de l’agence Bourse-Des-Vols.com, l’expert français du low-cost.
Jean a commenté :
21 août 2021 - 11 h 17 min
La guerre des rats, l’aviation était belle à l’époque sans ces parasites qui ont détruit les conditions des travailleurs et notamment des pilotes …
atplhkt a commenté :
21 août 2021 - 13 h 23 min
@ JEAN
Comme je l’ai déjà mentionné : je n’aime pas Ryanair, je n’y ai jamais travaillé et je n’en suis nullement client.
O LEARY est détestable à de multiples égards mais il y a des chiffres et des faits. Que des journalistes relaient des inepties comme celles (prétendues) d’un (ex) commandant de bord qui exposait (sic) que Ryanair faisait voler dangereusement ses appareils 17 heures par jour montre leur vacuité puisque la réalité est de moins de 10 heures (avant pandémie).
Ryanair c’était (2019) plus de 130 millions de passagers, 400 avions, environ 4 500 PNT et 10 000 PNC. La rémunération moyenne des PNT est inférieure à celle des « major » mais n’est pas « misérable » (vous devriez consulter les montants réels) :
https://pilotecadet.fr/combien-gagne-un-pilote-de-ligne/
De nombreux jeunes pilotes en « FROZEN ATPL » seraient ravis d’être embauché chez Ryanair car, eux, ils savent ce qu’il en est réellement.
Les PNC sont intéressés aux ventes à bord (commission partagée entre les 4 PNC par appareil).
Les salaires (en “plein temps”) sont certes à peine plus élevé que le smic (Français) mais c’est aussi le « niveau » de rémunération qu’offrait par exemple British Airways (cité par Air Journal il y a un ou deux ans et le même chiffre mentionné en des sites de PNC européens :
” Une compagnie régulière vous permettra d’être payé 30 % de plus, avec 3000 € de salaire en fin de carrière, contre 2 200 € pour une compagnie « low cost » (1). Un nouveau PNC chez British Airways aura un salaire à 1 400 € “
Gr a commenté :
22 août 2021 - 5 h 53 min
Vous n’aimez pas ryanair et n’y travaillez pas … pourtant vous en faite une bonne promotion ! Et la défendez régulièrement !!
Personaliser a commenté :
22 août 2021 - 10 h 58 min
@atplhtg
Mister “je sais tout mieux que les autres”, les PNC sont intéressés aux vente à bord ! ça c’est de l’arguments! savez vous qu’ils sont interessés aux pertes à bord aussi? Que se passe t il si un pax tape un produit dans le trolley??
Les PNC sont reduits à l’esclavage alors arrêtez de vous la ramener avec vos chiffres sortis de la derniere brochure ryanair.
Oui c était mieux avant a commenté :
21 août 2021 - 16 h 12 min
C est ça oui avant quand il n y avait pas ces parasites comme vous dite il n y avait que les riches qui pouvaient se permettre de voyager en avion les compagnies nationales appliquaient des tarifs exorbitants ! Je me souviens ou 1 billet pour là Réunion coûtait dans les 25000 francs alors merci à ces concurrents d être venus mettre un terme à ces abuts
gr a commenté :
22 août 2021 - 5 h 51 min
Et votre billet a 20 euros qui paie le reste ? Vous et moi par nos impôts !!! Réfléchissez !!! Ryanair ne travail qu’avec les subventions pompées aux agglomérations ! Et ne participe que très peu à l’emplois et taxes pour le fisc et donc la France !!!
Philippe a commenté :
21 août 2021 - 12 h 33 min
On se demande pourquoi ces gens font leur réservation sur le site Kiwi qui ne présente aucun intérêt hormis d’éventuels frais de dossier supplémentaires…
Atplhkg Feïke a commenté :
22 août 2021 - 10 h 42 min
D’apres ma bible, le rapport annuel, il n’est pas mentionné que faire des choses illegales est illegal. Donc ryanair a raison de dire des sottises. En plus ils ont 400 avions, donc vous voyez…