La nouvelle compagnie aérienne « hybride » Air Premia devrait lancer ses premiers vols entre Séoul et Jeju, une des routes les plus denses du monde, avant de s’envoler vers des destinations en Asie du Sud-est. Et si les autorités américaines l’acceptent, elle devrait desservir Los Angeles aux Etats-Unis, à partir du printemps 2022.

Ayant reçu en avril 2021 son premier avion, un Boeing 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 56 passagers en Premium et 253 en Economie, puis le 16 juillet son AOC sud-coréenne, la start-up ne veut plus attendre une éventuelle réouverture des frontières, toujours fermées dans la région pour cause de pandémie de Covid-19. Elle va donc lancer des vols entre Seoul-Gimpo et l’aéroport de Jeju, la route la plus achalandée au monde durant la pandémie, histoire de familiariser ses équipages avec l’avion immatriculé HL8387 pris en leasing chez chez Air Lease Corp (ALC), qui devrait lui remettre deux autres 787-9 (dix au total sont espérés d’ici 2024).

 

 

Et ce en attendant l’inauguration des vols promis entre sa base à Séoul-Incheon et des aéroports en Thaïlande, à Singapour et au Vietnam. Et surtout Los Angeles, cité dans la demande d’autorisation (Exception et Foreign Air Carrier Permit) déposée vendredi au DoT américain : les vols directs débuteraient au deuxième trimestre 2022, avec possibilité de correspondances des deux côtés du Pacifique comme le prévoit l’accord de ciel ouvert entre USA et Corée du Sud.

Si elle obtient le feu vert, Air Premia sera en concurrence directe avec Korean Air et Asiana Airlines, qui devraient proposer entre les deux villes jusqu’à quatre vols quotidiens dont trois en Airbus A380 au printemps prochain – mais elles sont en plein processus de fusion, dont l’aboutissement a été repoussé à 2024. La concurrence vient aussi des vols indirects via les trois grandes américaines, Air Canada ou Japan Airlines entre autres.

Air Premia, qui a présenté ses uniformes dès le mois de février, refuse l’appellation de low cost : elle préfère compagnie « hybride », proposant « une haute qualité de service à des prix bas » qu’elle estime en Economie à 80% et en classe Premium à 140% « de la moyenne des classe Economie full service en Corée du Sud ». Elle arrive sur un marché sud-coréen qui n’a enregistré au premier semestre que 16,67 millions de passagers (-29% par rapport à l’année dernière), et surtout qui a perdu 91% de son trafic international par rapport à 2019.

Air Premia à Séoul : du domestique d’abord, Los Angeles en 2022 1 Air Journal

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