La compagnie aérienne low cost SKY Airline a pris possession mardi de son premier Airbus A321neo, dont elle est le premier opérateur au Chili. En Italie, le choix entre Airbus et Boeing pour la future flotte d’ITA, qui remplacera Alitalia en octobre, se rapprocherait.

La spécialiste chilienne du vol pas cher a vu le 27 juillet 2021 à Hambourg le premier des seize A321neo attendus (dont dix en version XLR) s’envoler vers sa base à l’aéroport de Santiago-Arturo Merino Benitez, via l’Islande et la Floride. SKY Airline a configuré ses A321neo pour accueillir 238 passagers, contre 186 dans les vingt A320neo mis en service depuis 2018 (cinq autres sont attendus). « ALC est ravi de livrer ce nouvel Airbus A321neo à SKY et d’être le premier à présenter l’avion à la compagnie aérienne et au pays du Chili », a déclaré dans un communiqué Matthew Stevens, vice-président adjoint du marketing chez Air Lease Corporation.

Deuxième compagnie du Chili derrière LATAM, la low cost lancée en 2001 et devenue tout-Airbus en 2013 utilisera les A321neo pour étendre son réseau en Amérique latine. Elle dessert actuellement 15 aéroports au Chili, deux en Argentine, trois au Brésil, une au Mexique, une en Colombie et douze au Pérou (via sa filiale locale SKY Peru).

Premier A321neo pour SKY au Chili, bataille pour la flotte d’ITA 1 Air Journal

©Airbus

Pas de décision en revanche en Italie où ITA (Italia Trasporto Aereo, dont le lancement en remplacement d’Alitalia est prévu le 15 octobre) s’apprête selon le Corriere della Sera à annoncer le résultat d’un appel d’offre pour 81 nouveaux avions, livrables entre l’année prochaine et 2024 dans sa base à Rome-Fiumicino. Après le début des opérations qui se fera avec 52 appareils de la presque défunte compagnie nationale italienne, ITA devrait passer par des sociétés de leasing, le carnet de livraison des deux avionneurs étant plein. D’ici 2025, elle entend opérer 105 avions, et pour « éliminer la complexité et les inefficacités découlant de l’exploitation d’avions de différents constructeurs », elle prévoit de « converger vers un seul partenaire stratégique ».

Selon le quotidien, Airbus devrait être le grand vainqueur de cet appel d’offres, notamment parce qu’Alitalia opère 64 monocouloirs européens et onze A330-200 ; la transition des équipages serait ainsi simplifiée (sa filiale régionale CityLiner vole en Embraer). Selon ses sources, la nouvelle flotte pourrait compter une douzaine d’A220-300, quarante A320neo, cinq A321neo et vingt-trois A330neo et/ou A350, « loués via AerCap ou Air Lease Corp. ».

Mais Boeing (onze 777 en service) n’aurait pas dit son dernier mot, et aurait mis sur le tapis un package « inédit » avec « des prix réduits de 60 à 70%, une maintenance garantie pendant une période adéquate et une formation gratuite des pilotes ». Airbus et Boeing ont bien sûr refusé de commenter les informations du Corriere della Sera.

Rappelons qu’ITA est d’autre part toujours en discussion pour des « partenariats commerciaux », avec selon la presse italienne d’un côté la partenaire dans l’alliance SkyTeam Delta Air Lines (Alitalia a déjà quitté la coentreprise transatlantique avec cette dernière, Air France-KLM et Virgin Atlantic) et de l’autre Lufthansa et United Airlines (Star Alliance, qui seraient les favoris selon les quotidiens). Sans oublier Ryanair qui évoquait encore récemment son intérêt.

Premier A321neo pour SKY au Chili, bataille pour la flotte d’ITA 2 Air Journal

©Alitalia

Premier A321neo pour SKY au Chili, bataille pour la flotte d’ITA 3 Air Journal

©Alitalia